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Trouvez ci-dessous la définition de termes peu courants employés sur le site.
Les termes « difficiles » sont listés alphabétiquement
Index alphabétique
A
Accident vasculaire cérébral
Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lors de l’interruption de la circulation sanguine dans un territoire cérébral. L’absence de sang oxygéné dans cette partie du cerveau mène à la destruction du tissu cérébral affecté dans les minutes qui suivent l’interruption de la circulation.
Acétylcholine
L’acétylcholine est un médiateur chimique d’un type de nerf. Cette molécule véhicule l’influx nerveux entre le nerf et le muscle où elle est reçue par un récepteur spécifique. C’est un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans le système nerveux central ou périphérique.
L’acétylcholine représente le plus important neurotransmetteur des motoneurones bulbospinaux, des fibres préganglionnaires végétatifs, des fibres post-ganglionnaires cholinergiques (parasympathiques) et de nombreux neurones du système nerveux central (noyaux gris centraux, cortex moteur). Elle joue un rôle important aussi bien dans le système nerveux central, où elle est impliquée dans la mémoire et l’apprentissage, que dans le système nerveux périphérique, notamment dans l’activité musculaire et les fonctions végétatives.
Le café et le thé contenant de la caféine augmentent la libération d’acétylcholine. La caféine augmente l’activité cholinergique dans le cerveau et augmente les niveaux globaux d’acétylcholine disponible.
L’acétylcholine, naturellement présente dans l’organisme, est synthétisée dans les terminaisons des axones à partir de la choline et de l’acétylcoenzyme A. La choline provient de l’alimentation; les aliments qui en contiennent le plus sont les oeufs, la viande (en particulier le foie) et le poisson. La choline provient aussi de la dégradation de l’acétylcholine dans le cerveau.
Les neurones cholinergiques, qui utilisent l’acétylcholine comme neurotransmetteur, se concentrent dans un nombre restreint de régions du cerveau mais ils ont de nombreuses projections vers le thalamus, l’hypothalamus et l’aire tegmentale ventrale. Ils comprennent également des neurones de la base du cerveau antérieur qui innervent le cortex cérébral et l’hippocampe, ainsi que des interneurones du striatum (noyau Accumbens). Dans le cerveau, la transmission cholinergique modifie l’excitabilité des neurones en altérant la libération des neurotransmetteurs depuis la terminaison pré-synaptique et en coordonnant l’excitation de groupes de neurones.
L’acétylcholine joue un rôle de modulateur. Dans le système nerveux central les récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine interviennent dans de nombreux processus comme le contrôle des mouvements, le cycle sommeil/éveil, l’anxiété, la douleur, l’attention et la mémoire. La nicotine agit sur ces récepteurs, active les neurones dopaminergiques et augmente de manière forte et prolongée la libération de dopamine. C’est le mécanisme principal par lequel la nicotine est puissamment addictive. L’action directe de la nicotine est renforcée par des effets indirects puisqu’elle peut aussi stimuler d’autres neurones (glutamatergiques) qui eux-mêmes activent les neurones dopaminergiques. L’importance de ce récepteur dans l’addiction à la nicotine est soulignée par le fait que certains variants des gènes qui codent pour ces récepteurs rendent le risque d’addiction à la nicotine encore plus élevé chez les sujets qui en sont porteurs. En effet, cette variation génétique rend leurs récepteurs plus sensibles que la moyenne. Les mêmes variants sont aussi associés à un risque plus grand de cancer du poumon qui peut être une conséquence à long terme du tabagisme.
Acide chlorhydrique
L’acide chlorhydrique est un gaz qui, en solution aqueuse (une solution de chlorure d’hydrogène dans l’eau), était connu de nos droguistes d’antan sous le nom d’acide muriatique ou encore d’esprit de sel. Acide fort, très corrosif, il est aussi, paradoxalement, le constituant principal du suc gastrique de l’estomac.
L’acide chlorhydrique se présente sous la forme d’un liquide incolore à l’odeur piquante très reconnaissable. L’acide concentré est très corrosif, avec des émanations ou « fumées » toxiques, et il doit être manié avec précaution; il peut avoir un pH inférieur à 1.
Dans l’industrie agroalimentaire, il est utilisé comme additif et pour la production de gélatine.
Acide chloroacétique
L’acide chloroacétique est le dérivé chloré de l’acide acétique.
L’acide chloroacétique est couramment utilisé en cosmétique. Il est utilisé dans de nombreux produits de soins personnels tels que les nettoyants pour le visage, les lotions et les crèmes. Cette substance agit comme un agent conservateur et antimicrobien, ce qui aide à prévenir la croissance des bactéries et à prolonger la durée de conservation des produits cosmétiques.
L’acide chloroacétique est une substance cosmétique polyvalent qui offre quelques bienfaits pour les cheveux et la peau. Il est utilisé dans une variété de produits, tels que les masques capillaires, les lotions pour le visage et les produits anti-âge. Cet acide est connu pour ses propriétés exfoliantes et clarifiantes pour la peau. Il aide à éliminer les cellules mortes de la peau et à réduire l’apparence des imperfections, telles que les taches brunes et les cicatrices d’acné. Il favorise également le renouvellement cellulaire, ce qui aide à révéler une peau plus jeune et éclatante. En ce qui concerne les cheveux, l’acide chloroacétique est souvent utilisé dans les produits de soin capillaire pour ses propriétés antibactériennes et antifongiques. Il aide à éliminer les pellicules et à soulager les démangeaisons du cuir chevelu. De plus, il améliore la circulation sanguine du cuir chevelu, ce qui favorise la croissance des cheveux et les rend plus forts et plus sains. L’acide chloroacétique peut également être utilisé comme agent de conservation dans les produits cosmétiques, ce qui est essentiel pour garantir leur stabilité et leur durée de conservation.
Acide oléique
L’acide oléique est un acide gras mono-insaturé, une huile liquide naturellement incolore. C’est le plus abondant des acides gras dans la nature, dans le tissu adipeux humain et le plasma. C’est un excellent aliment énergétique, présent, par exemple, dans l’huile d’olive dont il constitue 55 à 80% des acides gras. C’est aussi le plus abondant des acides gras mono-insaturés dans l’organisme humain. Il est également abondant dans toutes les huiles animales ou végétales, par exemple dans l’huile de pépins de raisin (15 à 20%) ou le beurre de karité (40 à 60%).
L’acide oléique est un excellent aliment énergétique, ingrédient de base de la cuisine méditerranéenne. Il possède également des propriétés thérapeutiques dont l’exemple le plus médiatisé est l’huile de Lorenzo (mélange 4:1 d’acides oléique et érucique) utilisé comme traitement préventif de l’adrénoleucodystrophie.
L’huile d’olive est connue depuis la plus haute antiquité: les Hébreux l’utilisaient pour allumer leurs chandeliers, les Grecs anciens et les Romains pour leur cuisine (à l’origine de la cuisine méditerranéenne) et pour leurs produits cosmétiques. L’huile d’olive peut être utilisée aussi bien crue que cuite. Il est néanmoins important de ne pas l’utiliser à trop haute température (plus de 210°C), au-delà de laquelle elle se détériore. Cependant elle résiste mieux au craquage que les autres huiles (environ 180°C). Les caractéristiques organoleptiques de l’huile d’olive varient en fonction du terroir et des pratiques agronomiques, de la variété (ou cultivar), et du stade de maturité à la récolte. Aujourd’hui, c’est un produit de consommation courante, mais les amateurs choisissent des bouteilles dont le prix rivalise parfois avec celui de grands vins. En effet, plusieurs huiles d’olives sont classées en appellation d’origine contrôlée (AOC). Dans les grandes ou moyennes surfaces italiennes les rayons des huiles d’olive sont impressionnants: à chaque mets son huile. Un regain d’intérêt pour l’huile d’olive est apparu depuis la mise en exergue de l’importance du régime méditerranéen pour la santé. A côté du vin et des effets bénéfiques de son resvératrol et de ses polyphénols, l’huile d’olive a des effets aussi bénéfiques grâce à ses molécules phénoliques dont les propriétés contre les maladies cardio-vasculaires ont été scientifiquement démontrées, en particulier dans l’huile vierge de première pression à froid. Ces composés sont aussi présents dans les olives de table.
Acide phytique
Substance naturelle dans certains aliments d’origine végétale, comme des céréales complètes, des légumineuses et des graines (diverses noix, amandes, courge, …), ainsi que dans leurs dérivés.
L’acide phytique est une substance naturelle présente en quantité variable dans certains aliments comme dans les graines, les légumes secs et les fruits oléagineux. Il est aussi connu sous le nom de phytate quand il est lié à un minéral. L’acide phytique constitue l’énergie stockée, sous forme de phosphore, dans la graine qui a besoin de germer.
Il est parfois appelé « anti-nutriment » et est accusé d’empêcher l’absorption de micronutriments contenus dans les aliments consommés en se liant à certains minéraux. Il ralentit l’absorption du fer, principalement non héminique (d’origine végétale) et il altère également l’absorption du calcium, du zinc et du magnésium. L’acide phytique réduit aussi la digestibilité des protéines et lipides.
Les plantes emmagasinent le phosphore dans l’acide phytique. L’acide phytique se lie aux minéraux et crée des phytates. L’organisme humain ne possède pas d’enzymes ayant la capacité de décomposer les phytates. Il est alors incapable d’absorber les nutriments des aliments en question. Une mauvaise absorption pourrait alors provoquer des carences.
L’acide phytique ne représente pas qu’un danger sur les aliments et notre organisme. Il possède aussi de forts effets bénéfiques sur la santé: c’est un antioxydant. En se liant aux minéraux dans les intestins, l’acide phytique empêche la formation de radicaux libres. C’est donc un protecteur contre le développement de certaines pathologies et le vieillissement prématuré des cellules. En tant qu’antioxydant, il est un anti-inflammatoire et un détoxifiant pour l’organisme.
Il aide à lutter contre l’ostéoporose. Il s’avère qu’un régime pauvre en acide phytique montre une densité osseuse moins importante.
En général une alimentation complète et équilibrée permet d’apporter suffisamment de minéraux pour que l’effet de l’acide phytique soit sans importance et ne provoque pas de carence. Il faut tout de même limiter ces aliments en cas de pathologie particulière ou période de vie spécifique (femme enceinte, femme allaitante, croissance, …).
Acide urique
L’acide urique est produit à partir des purines, composés organiques présents dans les aliments et dans les cellules de l’organisme. L’acide urique est éliminé par les reins et excrété dans les urines. L’acide urique est un produit normal du métabolisme. Cependant, certaines personnes ont tendance à en produire trop, ce qui peut entraîner des problèmes de santé tels que des attaques de goutte, des calculs rénaux ou une insuffisance rénale.
Un taux d’acide urique élevé dans le sang (hyperuricémie) peut se produire lorsqu’il y a une trop grande production d’acide urique par le corps ou lorsque les reins n’arrivent pas à l’éliminer. Plusieurs conditions génétiques, une chimiothérapie, certains cancers métastatiques, des leucémies ou le myélome multiple peuvent être responsables d’une hyperuricémie. Des atteintes rénales, l’alcoolisme, une acidose (pH sanguin bas) et la toxémie de la grossesse sont également des causes d’hyperuricémie. Des taux d’acide urique supérieurs à 360 micromoles par litre de sang peuvent entraîner des crises de goutte, une forme d’arthrite qui résulte de la formation de cristaux d’acide urique dans les articulations (souvent le gros orteil) avec inflammation et douleur. Une hyperuricémie peut également contribuer à la formation de cristaux et calculs (pierres) d’acide urique dans les reins.
Des taux bas d’acide urique dans le sang sont rarement observés et ont généralement peu de signification clinique, sauf certaines exceptions comme les atteintes génétiques rares du foie ou les atteintes toxiques des reins.
On peut aussi retrouver l’acide urique dans certains aliments riches en protéines (comme la viande rouge, la charcuterie, les abats, le poulet, les poissons gras et les crustacés), ceux contenant du sirop de maïs (utilisé dans de nombreux produits transformés comme les boissons sucrées ou les glaces…) et dans les boissons alcoolisées (notamment la bière).
Lorsque l’acide urique sanguin atteint des niveaux supérieurs aux normes, on parle d’acide urique élevé ou hyperuricémie. À l’inverse, quand ce taux est plus bas que la moyenne, on parle d’hypo-uricémie.
Un taux d’acide urique élevé n’est pas anodin. Sa conséquence directe est l’accumulation d’acide urique au niveau des articulations et/ou des reins. Dans le premier cas, l’excès d’acide urique provoque la formation de cristaux de sels d’urates dans les articulations: c’est ce qu’on appelle la goutte. Il s’agit d’une maladie qui provoque des crises inflammatoires très douloureuses, souvent localisées au niveau du gros orteil (mais pas seulement). Dans le second cas, des calculs rénaux dits « uriques » peuvent se former à l’intérieur des reins. Ils sont constitués de cristaux d’acide urique et peuvent mener à des infections urinaires et altérer le fonctionnement du rein. Par ailleurs, on sait maintenant que l’hyperuricémie constitue un facteur de risque cardiovasculaire, au même titre que l’hypertension, le diabète ou l’hypercholestérolémie. Ces troubles étant potentiellement graves (selon leur stade d’avancement et la situation individuelle), il convient de faire preuve de vigilance.
Si un taux d’acide urique élevé est parfois bénin, il doit cependant être surveillé. En effet, on l’associe à un certain nombre de causes, parfois graves. Les hommes sont plus souvent concernés par l’hyperuricémie que les femmes.
L’alimentation peut avoir un impact sur l’hyperuricémie, notamment si elle est causée par une consommation excessive d’alcool ou d’aliments riches en purines. Il convient alors de limiter la consommation de ces produits ou de les exclure du régime alimentaire. Cela peut aussi constituer une base à une alimentation plus équilibrée, qui favorise une bonne santé.
Actine
L’actine est une protéine bi-globulaire qui joue un rôle important dans l’architecture et les mouvements cellulaires. Elle est présente dans toutes les cellules du corps (protéine ubiquitaire), particulièrement abondante dans les cellules musculaires. Elle peut représenter jusqu’à 15% de la masse totale protéique des cellules. Cette protéine a été hautement conservée lors de l’évolution des eucaryotes, puisque l’identité entre un isotype d’actine humaine et l’actine de levure est supérieure à 90%. La plupart des cellules eucaryotes possèdent de nombreux gènes d’actine codant des protéines légèrement différentes. L’actine est une protéine du système contractile cellulaire, entrant dans la constitution du cytosquelette et existant dans pratiquement toutes les cellules, mais surtout dans les cellules musculaires striées, lisses et myocardiques et dans les myofibroblastes. À l’actine sont attachées d’autres protéines impliquées dans la contraction de l’actomyosine: la tropomyosine et les troponines, ainsi que des protéines mineures, filamine, …
Un filament d’actine, ou microfilament, est un homopolymère d’actine. C’est un constituant essentiel du cytosquelette des cellules eucaryotes, ainsi que des fibres musculaires. L’actine représente ainsi environ 10% du total des protéines d’une cellule typique, la moitié étant assemblée en filaments d’actine alors que l’autre moitié est libre dans le cytosol sous forme de monomères d’actine. L’actine sous forme de filaments est parfois appelée actine F (Fibrillaire), tandis que la forme monomérique est appelée actine G (Globulaire). Dans les plaquettes et les polynucléaires, le passage de la forme soluble à la forme polymérisée, en filaments, permet certains mouvements cellulaires. Dans les globules rouges, l’actine sous forme de courts filaments constitue une des protéines majeures du cytosquelette. Elle est soudée à l’extrémité du tétramère de spectrine par l’intermédiaire de la protéine bande.
L’actine est une protéine musculaire qui agit en synergie avec la myosine et qui intervient dans le processus de contraction musculaire. Les filaments d’actine et de myosine d’un muscle à une longueur au repos se chevauchent et peuvent créer un nombre élevé de liaisons permettant de générer une grande composante active de tension. La longueur minimale d’un muscle correspond à environ 60% de sa longueur au repos et survient lorsque les filaments d’actine ont glissé au maximum sur les filaments de myosine qui se retrouvent appuyés sur les stries latérales. Le chevauchement entre les filaments d’actine opposés occasionne une réduction de la tension musculaire. À une longueur d’environ 160% de la longueur au repos, les filaments d’actine et de myosine cessent de se chevaucher, ce qui ne permet plus de composante active de tension.
On trouve également de l’actine dans le cytosquelette de toutes les cellules, où elle assure une fonction voisine, servant à générer des mouvements internes (comme le déplacement des chromosomes lors de la division cellulaire) et des déformations de la membrane cellulaire (protubérances ou invaginations).
L’actine ne se limite pas aux muscles. Elle est également cruciale dans de nombreuses autres fonctions cellulaires. Elle participe à la division cellulaire (cytocinèse), au mouvement des cellules (migration cellulaire) et au maintien de la forme cellulaire. L’actine forme le réseau sous-membranaire qui supporte la membrane plasmique et joue un rôle dans la signalisation cellulaire et le transport intracellulaire. Les dysfonctionnements du cytosquelette d’actine peuvent entraîner des maladies telles que des troubles musculaires et des cancers. Des anomalies dans la structure ou la régulation de l’actine peuvent conduire à diverses pathologies. Par exemple, des mutations dans les gènes codant pour l’actine ou les protéines associées peuvent provoquer des myopathies, des maladies caractérisées par une faiblesse musculaire. De plus, le dysfonctionnement du cytosquelette d’actine est impliqué dans la progression de certaines formes de cancer, où il joue un rôle dans la migration et l’invasion des cellules tumorales.
Adénosine triphosphate
L’adénosine triphosphate, ou ATP, est un nucléotide de la famille des purines servant à emmagasiner et à transporter de l’énergie (les purines sont des bases azotées). Il est constitué de l’adénine (une base azotée), du ribose (un sucre avec cinq atomes de carbone) et de trois groupes phosphates unis les uns aux autres par deux liaisons pyrophosphates à haut potentiel énergétique. Cette substance intervenant dans le métabolisme cellulaire et la contraction musculaire. L’adénosine triphosphate, ou ATP, produit de l’énergie en transférant un groupement phosphate sur une autre molécule. L’ATP devient alors de l’adénosine-diphopshate (ADP).
Dans la biochimie de tous les êtres vivants connus, l’ATP fournit l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la locomotion, à la division cellulaire, ou encore au transport actif d’espèces chimiques à travers les membranes biologiques.
Dans la cellule, les stocks d’ATP sont peu importants, la molécule doit donc être continuellement renouvelée. La respiration cellulaire, impliquant les mitochondries, permet la formation de nouvelles molécules d’ATP. Chez les végétaux, la photosynthèse produit également de l’ATP dans les chloroplastes.
L’ATP est une molécule qui joue de nombreux rôles dans l’organisme. C’est une molécule qui fournit de l’énergie à la cellule, grâce à la rupture d’une liaison phospho-diester. Cette hydrolyse de la molécule d’ATP libère de l’ADP (adénosine diphosphate) et permet le transfert d’un groupement phosphate vers une autre molécule. L’ATP présent dans la cellule peut servir à la synthèse d’acides nucléiques (ARN), tout comme les nucléotides GTP, CTP, et UTP. Pour l’ADN, les nucléotides utilisés sont des désoxyribonucléotides (avec un sucre désoxyribose à la place du ribose). L’ATP participe à de nombreuses voies de régulation, grâce à la phosphorylation (ajout d’un groupement phosphate). La phosphorylation d’une enzyme peut l’activer ou l’inhiber. Par exemple, la glycogène synthase, impliquée dans la synthèse du glycogène, est inactive à l’état phosphorylé et active à l’état déphosphorylé.
ADN
L’acide désoxyribonucléique, ou ADN, est une macromolécule biologique présente dans presque toutes les cellules ainsi que chez de nombreux virus. L’ADN contient toute l’information génétique, appelée génome, permettant le développement, le fonctionnement et la reproduction des êtres vivants. C’est un acide nucléique, au même titre que l’acide ribonucléique (ARN). Les acides nucléiques sont, avec les peptides et les glucides, l’une des trois grandes familles de biopolymères essentiels à toutes les formes de vie connues.
Les molécules d’ADN des cellules vivantes sont formées de deux brins antiparallèles enroulés l’un autour de l’autre pour former une double hélice. On dit que l’ADN est bicaténaire, ou double brin. Chacun de ces brins est un polymère appelé polynucléotide. Chaque monomère qui le constitue est un nucléotide, lequel est formé d’une base nucléique, ou base azotée — adénine (A), cytosine (C), guanine (G) ou thymine (T) — liée à un ose, le désoxyribose, lui-même lié à un groupe phosphate. Les nucléotides polymérisés sont unis les uns aux autres par des liaisons covalentes entre le désoxyribose d’un nucléotide et le groupe phosphate du nucléotide suivant, formant ainsi une chaîne où alternent oses et phosphates, avec des bases nucléiques liées chacune à un ose. L’ordre dans lequel se succèdent les nucléotides le long d’un brin d’ADN constitue la séquence de ce brin. C’est cette séquence qui porte l’information génétique. Celle-ci est structurée en gènes, qui sont exprimés à travers la transcription en ARN. Ces ARN peuvent être non codants — ARN de transfert et ARN ribosomique notamment — ou bien codants: il s’agit dans ce cas d’ARN messagers, qui sont traduits en protéines par des ribosomes. La succession des bases nucléiques sur l’ADN détermine la succession des acides aminés qui constituent les protéines issues de ces gènes. La correspondance entre bases nucléiques et acides aminés est le code génétique. L’ensemble des gènes d’un organisme constitue son génome.
Les bases nucléiques d’un brin d’ADN peuvent interagir avec les bases nucléiques d’un autre brin d’ADN à travers des liaisons hydrogène, qui déterminent des règles d’appariement entre paires de bases: l’adénine et la thymine s’apparient au moyen de deux liaisons hydrogène, tandis que la guanine et la cytosine s’apparient au moyen de trois liaisons hydrogène. Normalement, l’adénine et la cytosine ne s’apparient pas, tout comme la guanine et la thymine. Lorsque les séquences des deux brins sont complémentaires, ces brins peuvent s’apparier en formant une structure bicaténaire hélicoïdale caractéristique qu’on appelle double hélice d’ADN. Cette double hélice est bien adaptée au stockage de l’information génétique: la chaîne oses-phosphates est résistante aux réactions de clivage; de plus, l’information est dupliquée sur les deux brins de la double hélice, ce qui permet de réparer un brin endommagé à partir de l’autre brin resté intact; enfin, cette information peut être copiée à travers un mécanisme appelé réplication de l’ADN au cours duquel une double hélice d’ADN est recopiée fidèlement en une autre double hélice portant la même information. C’est en particulier ce qui se passe lors de la division cellulaire: chaque molécule d’ADN de la cellule mère est répliquée en deux molécules d’ADN, chacune des deux cellules filles recevant ainsi un jeu complet de molécules d’ADN, chaque jeu étant identique à l’autre.
Dans les cellules, l’ADN est organisé en structures appelées chromosomes. Ces chromosomes ont pour fonction de rendre l’ADN plus compact à l’aide de protéines, notamment d’histones, qui forment, avec les acides nucléiques, une substance appelée chromatine. Les chromosomes participent également à la régulation de l’expression génétique en déterminant quelles parties de l’ADN doivent être transcrites en ARN. Chez les eucaryotes (animaux, plantes, champignons et protistes), l’ADN est essentiellement contenu dans le noyau des cellules, avec une fraction d’ADN présent également dans les mitochondries ainsi que, chez les plantes, dans les chloroplastes. Chez les virus qui contiennent de l’ADN, celui-ci est stocké dans la capside. Quel que soit l’organisme considéré, l’ADN est transmis au cours de la reproduction: il joue le rôle de support de l’hérédité. La modification de la séquence des bases d’un gène peut conduire à une mutation génétique, laquelle peut, selon les cas, être bénéfique, sans conséquence ou néfaste pour l’organisme, voire incompatible avec sa survie.
Agent infectieux
Un agent infectieux est un agent biologique pathogène responsable d’une maladie infectieuse. Les agents infectieux sont majoritairement des micro-organismes, notamment des bactéries et des virus. Cependant, certains agents pathogènes ne sont pas des organismes, d’autres ne sont pas microscopiques.
On distingue 5 types d’agents infectieux: les bactéries, les virus, les parasites, les champignons et les prions (agents infectieux non conventionnels).
Agro-alimentaire
Ensemble des entreprises qui participent à la transformation, à l’élaboration et au conditionnement des produits d’origine essentiellement agricole en vue d’une consommation alimentaire humaine ou animale.
La croissance démographique, l’augmentation des revenus et l’urbanisation entraînent une croissance mondiale de la demande en aliments, notamment en viande et en produits transformés. Associée à la politique économique axée sur le libre-échange et aux progrès technologiques, cette croissance a amorcé un changement radical de le système agroalimentaire au cours des dernières décennies.
Une poignée de multinationales contrôlent désormais de grandes parties de ce système basé sur des chaînes de valeur internationales. Elles dictent dans une large mesure les conditions dans lesquelles sont produites, transportées, transformées et commercialisées les matières premières agricoles qui terminent dans les aliments et denrées du monde entier. La position dominante de ces sociétés sur le marché ne se limite pas à des étapes spécifiques des chaînes de valeur
comme la culture ou la transformation. De plus en plus, elles sont présentes à plusieurs étapes et bénéficient ainsi d’une influence croissante sur le
système agroalimentaire. Les agriculteurs ont peu de pouvoir face à elles et ne peuvent quasiment rien contre les risques sanitaires dans de nombreux pays.
Aldostérone
L’aldostérone est une hormone minéralocorticoïde sécrétée par la zone glomérulée du cortex des glandes surrénales principalement en réponse à une stimulation par l’angiotensine 2 ou à une élévation de la kaliémie.
Le système rénine-angiotensine-aldostérone désigne un système hormonal localisé dans le rein et dont le rôle est de maintenir l’homéostasie hydrosodée. Ce système joue un rôle prépondérant dans la régulation de la pression artérielle. L’aldostérone et la vasopressine provoquent une rétention de sodium (sel) par les reins. L’aldostérone provoque également l’excrétion de potassium par les reins. Le sodium provoque une rétention aqueuse, augmentant ainsi le volume sanguin et la pression artérielle.
L’aldostérone agit grâce à un récepteur spécifique, appelé récepteur minéralocorticoïde dont la fonction essentielle est la régulation de la balance hydro-sodée (réabsorption active de sodium et passive d’eau) et en conséquence de la pression artérielle qui lui est liée. Ce récepteur est exprimé au niveau du tubule contourné distal du rein et régule directement l’expression des gènes codants les protéines qui contrôlent la réabsorption de sodium et l’élimination du potassium. Ces protéines sont principalement le canal épithélial à sodium et la pompe sodium-potassium.
On retrouve également des récepteurs au niveau des cellules épithéliales du colon (absorption de sodium), du système nerveux central (hippocampe, régulation de l’appétit sodé), des cellules musculaires lisses des vaisseaux (régulation de la pression artérielle), des cellules cardiaques. L’aldostérone favorise par ces dernières la production de collagène ce qui entraînerait une augmentation des résistances vasculaires et une augmentation de la tension artérielle.
Allergie
Une allergie, ou affection allergique, est une réaction d’hypersensibilité du corps contre une substance étrangère bénigne. Ces substances, presque toujours des protéines provenant par exemple des pollens, des acariens de la poussière de maison, des animaux, des aliments ou des médicaments, sont appelées allergènes.
Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est une maladie chronique neurodégénérative du tissu cérébral, incurable à ce jour par la médecine, qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions cérébrales, notamment de la mémoire, des capacités de réflexion et provoque un état de confusion mentale. C’est la cause la plus fréquente de démence chez l’humain. Cette maladie ne fait toutefois pas partie du processus normal de vieillissement.
Les connexions neuronales et les neurones mêmes se dégradent et meurent. Aucun traitement médical ne permet de guérir la maladie, mais des stratégies de gestion des symptômes peuvent soulager provisoirement ces derniers.
Les personnes atteintes peuvent présenter les symptômes suivants, – cognitifs: déclin mental, difficultés de réflexion et de compréhension, confusion en fin de journée, délire, confusion mentale, difficultés à se concentrer, désorientation, incapacité à créer des souvenirs, incapacité à faire des calculs de base, incapacité à reconnaître des objets courants, étourderie ou élucubrations – comportementaux: aggressivité, irritabilité, agitation, difficulté à réaliser les soins auto-administrés, errance et égarement, manque de retenue, modifications de la personnalité ou répétition de mots dénués de sens, – humeur: apathie, colère, mécontentement général, sautes d’humeur ou solitude, psychologiques: hallucinations, dépression ou paranoïa, corps entier: fébrilité ou perte d’appétit, – autres symptômes courants: incapacité à combiner les mouvements musculaires ou paroles indistinctes.
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence (environ deux tiers de tous les diagnostics). Le risque de développer cette pathologie augmente avec l’âge. À partir de 60 ans, la probabilité de développer la maladie double tous les cinq ans. Dans de rares cas, la maladie peut se manifester dès le début de la trentaine.
La destruction des cellules nerveuses affecte des zones du cerveau qui contrôlent des fonctions mentales importantes comme la mémoire, le langage, la planification, l’action et l’orientation dans le temps et dans l’espace. La durée moyenne de la maladie est d’environ sept à neuf ans. Elle évolue de façon différente selon les personnes, certains symptômes pouvant apparaître plus ou moins tôt.
Au début, c’est surtout la mémoire à court terme qui est touchée. Les personnes atteintes d’Alzheimer oublient par exemple un rendez-vous fixé la veille ou ont plus de mal à suivre une conversation. Elles commencent également à avoir des difficultés à trouver leurs mots. Elles ne savent plus comment s’appellent certains objets. Leur sens de l’orientation dans des lieux inconnus, par exemple pendant les vacances, régresse. Elles perdent de plus en plus leur autonomie au quotidien, ce qui impacte leur vie privée mais aussi professionnelle. Cette phase de stade léger dure entre trois et cinq ans environ. Il est important de s’informer de façon approfondie sur la maladie pendant cette période.
Lorsqu’elle atteint le stade modéré, la personne atteinte d’Alzheimer est davantage tributaire d’assistance et de conseils. Un accompagnement par plusieurs personnes devient nécessaire. Les souvenirs des événements marquants de sa vie s’estompent de plus en plus. Entretenir une conversation devient plus difficile et la compréhension du langage diminue. La personne est désorientée même dans les environnements familiers. Elle n’arrive plus à situer les événements dans le temps. Parce qu’elle perd la mémoire, elle vit de plus en plus dans le passé et se croit à nouveau jeune. Son comportement change lui aussi, mais de manière totalement individuelle: elle pourra se montrer par exemple beaucoup plus irritable, alors qu’une autre personne également atteinte d’Alzheimer sera plus amicale que ce dont son entourage se souvient.
Au stade avancé, la mémoire à long terme est gravement altérée. La personne vit dans un monde à part, auquel les autres n’ont pas accès. Elle ne prononce plus que quelques mots et des symptômes physiques apparaissent, comme des troubles de la marche. À ce stade, elle a besoin d’un accompagnement et de soins 24 heures sur 24. On peut cependant encore accéder à la personne par la sphère émotionnelle, par exemple par les odeurs ou la musique.
En moyenne, lorsque le diagnostic d’Alzheimer est posé, le malade a une espérance de vie de 8 à 12 ans.
Amine
Une amine est un composé organique dérivé de l’ammoniac dont au moins un atome d’hydrogène a été remplacé par un groupe carboné. Si l’un des atomes de carbone lié à l’atome d’azote fait partie d’un groupe carbonyle, la molécule appartient à la famille des amides.
Amnésie
L’amnésie est une incapacité partielle ou totale à se souvenir d’expériences passées ou une incapacité à stocker de nouveaux souvenirs après l’événement causal. Elle peut résulter de traumatismes crâniens, d’affections neurodégénératives, de troubles métaboliques, de troubles convulsifs ou psychologiques.
Anabolisme
L’anabolisme est l’ensemble des réactions chimiques aboutissant à la formation des constituants de l’organisme à partir des éléments simples de la digestion. C’est la phase du métabolisme au cours de laquelle des molécules grosses et complexes (protéines, glycogène, acides nucléiques…) sont synthétisées à partir de précurseurs relativement simples (acides aminés, glucose…). L’anabolisme sert à la construction de la masse musculaire, à fabriquer des tissus corporels et à stocker l’énergie sous forme de glycogène ou de triglycérides. Ce processus consomme de l’énergie, récupérée sous forme d’ATP formé au cours du catabolisme. Le catabolisme et l’anabolisme sont les deux composantes du métabolisme.
De nombreux processus métaboliques sont régulés par des hormones, qui peuvent être cataboliques (glucagon, adrénaline, cortisol…) ou anabolisantes. Parmi les hormones anabolisantes figurent notamment les œstrogènes, la testostérone, l’hormone de croissance et l’insuline.
Chez les personnes âgées, l’anabolisme perd en efficacité et ces dernières doivent donc veiller à conserver un apport protéique suffisant.
Androgène
Hormone sexuelle mâle qui est à l’origine des caractères sexuels mâles secondaires (comme la voix basse et la pilosité faciale) et qui stimule le développement de l’appareil reproducteur mâle, des organes génitaux externes, la formation du sperme, ainsi que l’activité sexuelle. La testostérone est produite principalement par les testicules.
Androgène est le terme générique pour tout composé naturel ou synthétique – chacune des hormones stéroïdes mâles sécrétées par les testicules, les ovaires et les glandes surrénales – qui stimule ou contrôle le développement et le maintien des caractères mâles en se liant aux récepteurs androgènes. Les trois principaux androgènes produits chez la femme sont la DHEA, la Delta4 androstènedione et la testostérone. Ces hormones sont impliquées dans la fonction de reproduction ou encore dans le développement musculaire.
La testostérone est l’androgène le plus actif, présent à un taux 20 fois plus élevé chez l’homme que chez la femme. Elle est transformée, principalement chez l’homme, en dihydrotestostérone, hormone spécifiquement active sur certains tissus (prostate, organes génitaux externes). La testostérone peut aussi se transformer en oestradiol, hormone indispensable chez l’homme comme chez la femme, au développement et au maintien du tissu osseux. Les autres androgènes, la delta-4-androstènedione, la déhydroépiandrostérone (ou DHEA) et le sulfate de déhydroépiandrostènedione (ou SDHA), sont beaucoup moins puissants. Leur sécrétion en excès par les glandes surrénales ou l’ovaire conduit chez la femme à un hirsutisme (développement excessif du système pileux) ou à d’autres manifestations de virilisme.
Des androgènes naturels ou de synthèse sont utilisés dans le traitement des insuffisances de fonctionnement testiculaire, des états de dénutrition sévères, des aplasies médullaires (disparition des cellules de formation du sang dans la moelle épinière). On distingue les androgènes de synthèse virilisants des non virilisants. Les premiers sont contre-indiqués chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate et chez les femmes en âge de procréer. En effet, ils peuvent entraîner des effets indésirables tels que virilisme et troubles des règles chez la femme, puberté précoce chez l’enfant, œdème, acné chez le foetus, masculinisation d’un foetus femelle. Les androgènes de synthèse peuvent être administrés par voie orale, percutanée ou parentérale.
Les femmes qui ont subi une ablation de l’utérus et des ovaires et qui, sous traitement oestrogénique, présentent des troubles de la libido, peuvent être traitées par de la testostérone naturelle en patch.
Anion
Un anion est un ion qui, ayant gagné un ou plusieurs électrons, porte une ou plusieurs charges électriques élémentaires négatives.
Anthocyane
Un anthocyane, ou un anthocyanoside, sont des pigments solubles dans l’eau trouvés dans les vacuoles des cellules végétales et qui donnent une couleur rouge, violette ou bleue aux feuilles, fleurs et fruits.
Les anthocyanes agissent comme des antioxydants. Ils sont capables de neutraliser la formation de radicaux libres et leur accumulation ultérieure dans les tissus de l’organisme, d’où un vieillissement plus lent. La consommation régulière de ces composés aiderait à prévenir l’apparition du diabète, des maladies cardiovasculaires et sont efficaces contre certains types de cancer. Les antioxydants sont également décisifs dans les processus de récupération sportive. L’exercice à haute intensité augmente la formation de radicaux libres et leur accumulation dans les tissus. Les myrtilles contiennent des anthocyanes.
Anticorps
Un anticorps est une substance protéique produite par le système immunitaire adaptatif dans un organisme vivant pour détecter et neutraliser les agents pathogènes (un organisme pouvant causer une maladie, comme un virus ou une bactérie) de manière spécifique. C’est une substance de défense produite par certains globules blancs en réaction à une substance étrangère, un antigène. L’anticorps la reconnaît comme n’appartenant pas à l’individu et la détruit.
Ce sont les lymphocytes B, un type de globules blancs produits par la moelle osseuse, qui vont sécréter des anticorps. Ces molécules ont la particularité de se fixer sur les microbes rencontrés comme sur une cible et de remplir différentes fonctions dans un objectif de défense immunitaire. Une fois recouvert d’anticorps, un microbe ne pourra plus entrer dans une cellule. C’est ce qu’on appelle la neutralisation, mais les anticorps peuvent aussi avoir d’autres fonctions.
Les anticorps vont également alerter d’autres cellules cibles de la présence d’un agent pathogène, en agissant en quelque sorte comme des balises à des endroits stratégiques pour alerter efficacement de la présence d’un danger. Les unités cellulaires abritent, quant à elles, les lymphocytes T qui vont reconnaître spécifiquement les cellules infectées.
Les anticorps sont transmis à la naissance par le placenta et par le lait maternel. Le bébé se met ensuite à fabriquer ses propres anticorps. En présence d’un système immunitaire sain, chaque être est à même de fabriquer des anticorps. Par contre, certaines personnes en fabriquent plus que d’autres.
On distingue cinq sortes d’anticorps différents, appelées « isotypes », chaque famille d’anticorps possédant ses propres spécificités.
Antifongique
Un antifongique interfère avec le fonctionnement des cellules fongiques, organismes unicellulaires (levures) ou coenocytiques (filaments). En fonction de sa cible cellulaire, il sera fongicide ou fongistatique, selon qu’il provoque la lyse cellulaire ou inhibe la prolifération cellulaire.
L’ail est en général le premier antifongique naturel auquel on pense, tant son usage est répandu depuis longtemps. C’est un excellent antifongique.
Antioxydant
Un antioxydant est une molécule qui ralentit ou empêche l’oxydation d’autres substances chimiques à leur contact. L’oxydation fait partie d’une réaction d’oxydoréduction qui transfère des électrons d’une substance vers un agent oxydant.
Les antioxydants aident à protéger les cellules contre les dommages causés par les radicaux libres. Les radicaux libres sont des molécules instables qui peuvent agresser les cellules et leur matériel génétique, ce qui peut entraîner un vieillissement prématuré.
Molécules présentes naturellement dans certains aliments, les antioxydants regroupent des vitamines, comme les vitamines A, C et E, les polyphénols, les caroténoïdes, les bioflavonoïdes, et aussi des oligo-éléments comme le zinc, le manganèse ou le sélénium.
Apnée du sommeil
Trouble du sommeil potentiellement grave pendant lequel la respiration s’interrompt et reprend de manière répétée.
Apolipoprotéine
Une apolipoprotéine, également appelée apoprotéine, est une protéine présente dans le sang et essentielle au métabolisme des lipides dans le corps. Elle joue un rôle central dans le transport des lipides, notamment des triglycérides et du cholestérol, à travers le système circulatoire.
Les lipides sont insolubles dans le sérum et ne peuvent y circuler qu’en association avec des apolipoprotéines. Les apolipoprotéines assurent la cohésion et la solubilisation des lipoprotéines dans le sang. Elles ont aussi un rôle dans la régulation métabolique. Ces lipoprotéines sont synthétisées par le foie et transportent le cholestérol vers d’autres cellules du corps. Une augmentation importante de LDL dans le sang équivaut une augmentation de cholestérol avec comme conséquence un risque très élevé de maladie cardiovasculaire.
L’apolipoprotéine A (Apo A) est la protéine principale de la particule de HDL cholestérol. C’est l’Apo A qui permet la prise en charge du cholestérol par le HDL et qui permet par la suite de l’éliminer dans l’intestin par l’entremise de sa transformation en acide biliaire par le foie.
Les apolipoprotéines sont composées de plusieurs protéines assemblées, et il en existe une grande variété avec au moins une vingtaine de classes et sous-classes.
Le dosage des apolipoprotéines est parfois utilisé en complément du bilan lipidique, c’est-à-dire de la mesure du taux de cholestérol, de triglycérides et des lipoprotéines (LDL et HDL). Les dosages isolés d’apoA1 et d’apoB ne présentent pas d’intérêt. Ils ne doivent pas non plus être effectués en première intention pour dépister une anomalie du bilan lipidique. La concentration d’apolipoprotéines reflète indirectement la concentration de « bon » et de « mauvais » cholestérol dans le sang.
Appauvrissement des sols
L’appauvrissement du sol est lié à l’élimination des nutriments du sol qui sont importants pour les plantes. Une vie du sol pauvre en espèces entraîne une diminution de l’approvisionnement en éléments nutritifs.
Des dégradations légères aux plus graves, ce phénomène atteint environ 20 millions de km2 soit près de 60% des sols cultivables. Des sols non cultivés sont déjà dégradés par l’érosion hydrique ou éolienne, la salinisation ou la déforestation. Le compactage du sol, l’appauvrissement du sol en matière organique, la dégradation de la structure du sol, un mauvais drainage interne, des problèmes d’acidification du sol sont d’autres causes de détérioration du sol qui en accélèrent l’érosion.A ujourd’hui, des millions de personnes en subissent les conséquences.
Dans les sols présentant une vie très simplifiée (diversité des espèces plus faible, principalement des microorganismes), les rendements sont inférieurs de 13%, l’absorption d’azote de 20% et l’absorption de phosphore de 58% à ceux des sols présentant une vie plus riche (diversité des espèces plus élevée, présence de champignons mycorhiziens).
Dans les sols avec une vie simplifiée, on observe une augmentation de 65% du lessivage de l’azote et une augmentation de 124% des pertes d’azote sous forme de protoxyde d’azote (N2O) et de 97% sous forme de gaz N2. Des analyses métagénomiques de l’ADN des organismes du sol ont permis d’identifier quelques gènes codant des enzymes, qui ont pu expliquer les effets sur la croissance des plantes, leur nutrition ainsi que les pertes d’éléments nutritifs.
Le niveau particulièrement faible de la qualité des sols de la région méditerranéenne est alarmant. 70% de surface de sol est particulièrement dégradée et a perdu sa capacité à fournir les fonctions écologiques essentielles. Car si la qualité des sols est cruciale pour l’agriculture, elle l’est aussi d’un point de vue environnemental d’une façon générale. Un sol en bonne santé assure en effet à la fois un stockage et un drainage efficace de l’eau, un système de filtration des contaminants, et également le transfert de masse et d’énergie entre les différentes sphères écologiques. Des pratiques de gestion des sols non pérennes engendrent un appauvrissement graduel des sols.
Dans cette zone méditerranéenne, les sols apparaissent ainsi plus sensibles aux inondations et aux sécheresses. Ils présentent également le plus fort taux d’érosion et les plus faibles quantités de matière organique. De plus, cette région est caractérisée par une importante contamination des sols aux métaux lourds et aux pesticides, en lien avec la forte densité de population et l’augmentation des surfaces asphaltées. La culture intensive de certaines espèces particulières, comme les tomates, les olives et le raisin, mène également à un appauvrissement progressif des terres agricoles, qui n’ont pas l’occasion de se régénérer.
S’il est certain qu’un fort taux d’érosion affecte directement les infrastructures humaines, en augmentant notamment le risque de mouvements de terrain, de coulées de boues…, la dégradation de la biodiversité contenue dans les premiers mètres de sol ne fait qu’empirer la situation. Les insectes et les lombrics, comme les fourmis et les vers de terre, aident en effet à réguler la quantité de nutriments dans le sol.
La qualité des sols a désormais atteint un point critique. Depuis les années 1950, le pourtour méditerranéen a été soumis à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, forçant les agriculteurs à abandonner leurs terres en proie à la désertification. En retour, cet abandon du territoire entraîne une augmentation du risque de feux de forêt. La modification des systèmes d’agriculture, en association avec un changement important de l’utilisation des terres, mène à des niveaux critiques de perte d’habitats pour les animaux. Cela est d’autant plus inquiétant que la région méditerranéenne est caractérisée par une extraordinaire biodiversité, avec un grand nombre d’espèces endémiques.
Essentiel pour l’environnement, le sol est une ressource fragilisée par les activités humaines. L’agriculture intensive et l’étalement urbain contribuent à son appauvrissement. L’érosion et l’imperméabilité sont les principaux risques. Le sol est en position d’interface dans l’environnement. Il échange en permanence des flux, que ce soit du gaz, de l’eau, des particules, et constitue donc un maillon essentiel de l’environnement, encore peu pris en compte aujourd’hui. Produire les aliments, réguler le cycle et la qualité de l’eau, stocker du carbone, recycler les matières organiques, entretenir la biodiversité, fournir des matières premières…, les fonctions du milieu sol sont multiples et essentielles à la vie végétale, animale et anthropique. Au cours du temps, l’homme a plus ou moins profondément modifié les sols par la culture, l’industrie, mais aussi par l’urbanisation, entraînant très souvent une fragilisation de ce milieu. Un milieu non renouvelable à l’échelle du temps humain, perdant plus vite qu’il ne peut se reconstituer. La formation des sols est en effet très lente.
L’aménagement des sols, l’étalement urbain et l’industrialisation ont modifié la structure des sols. L’urbanisation mène ainsi chaque année à la perte de millions d’hectares de sol sous le béton. Une tendance qui s’accélère aujourd’hui et qui pose des questions de concurrence des sols notamment avec la fonction nourricière de la terre. Cette « bétonisation » mène également à une imperméabilité des sols qui perdent ainsi leur fonction de tampon et de filtre. Ce ne sont pas tant les villes qui posent problème que ce qui va avec: parkings de supermarché, infrastructures de transport, industrialisation…
L’érosion des sols, phénomène naturel, est lui aussi exacerbé par l’activité humaine. Ce phénomène constitue la principale menace en Europe (45% des sols concernés). La vitesse de formation d’un sol est de 0,1 à 0,02 mm par an alors que l’érosion moyenne exporte 1 mm de sol en un an. Si aujourd’hui l’érosion aurait tendance à diminuer par endroits du fait de l’augmentation des surfaces forestières, les grandes plaines limoneuses sont particulièrement affectées par ce phénomène. L’érosion hydrique, causée par la pluie et le ruissellement, est la plus préoccupante.
La contamination au plomb, mercure et autres traces métalliques est quant à elle liée à l’industrie et aussi aux transports. Autour d’une agglomération s’étend une zone de contamination diffuse au plomb principalement liée à la circulation automobile. Les zones urbaines et industrielles constituent des points noirs. Enfin, les polluants organiques persistants liés à l’utilisation de pesticides, des produits qui peuvent s’accumuler dans les organismes vivants sont encore peu étudiés.
La baisse des teneurs en matière organique, la baisse de la biodiversité et le tassement des sols sont quant à eux prioritairement imputables à l’agriculture intensive. Ainsi, l’intensification des pratiques agricoles mènent à une perte de matières organiques, ce qui influe directement sur la fonction de captage de gaz à effets de serre du sol. Un phénomène pas irrémédiable… En changeant les pratiques agricoles, il serait possible d’augmenter la présence des matières organiques et stocker dans les sols des millions de tonnes de carbone par an dans les 30 premiers centimètres. La baisse de la biodiversité dans les sols est une menace. Un phénomène pas irrémédiable non plus: alors que les systèmes de culture intensive mènent à une perte de diversité, les systèmes de rotation augmentent la présence de microorganismes et la richesse du milieu.
Enfin, le tassement des sols, lié en partie à l’utilisation d’engins agricoles, mène à une perturbation des fonctions du milieu: filtration de l’eau, asphyxie des sols, échange de gaz à effets de serre… Si certains sols peuvent se restructurer naturellement ou grâce au travail de l’homme, d’autres, comme les sols limoneux pauvres en matières organiques, restent tassés.
Artériosclérose
L’artériosclérose est une forme de sclérose (fibrose) qui survient au niveau des artères. Elle est caractérisée par un durcissement, un épaississement et une perte d’élasticité de la paroi des artères.
L’artériosclérose est souvent définie comme un phénomène naturel lié à l’âge (vieillissement) avec un épaississement normal de la paroi des artères. Mais cette sclérose au niveau des artères est plutôt favorisée par des facteurs tels que de mauvaises habitudes alimentaires, un manque d’activité physique et/ou certains facteurs de stress.
Etant donné ses facteurs de risque et le vieillissement naturel de l’organisme, l’artériosclérose touche de nombreuses personnes. Parmi les populations les plus à risque, on distingue notamment les personnes âgées, les hommes plus que les femmes, les personnes pratiquant peu ou pas d’activité physique (sédentarité), les personnes en surcharge pondérale ou obèses, les personnes diabétiques, les personnes présentant une hypertension artérielle et les fumeurs.
L’artériosclérose peut rester asymptomatique pendant plusieurs années. Néanmoins, elle peut boucher des artères indispensables au bon fonctionnement de l’organisme telles que les artères coronaires et les artères carotides, et même migrer en envoyant des embols (morceaux). En provoquant une mauvaise oxygénation, l’obstruction de ces artères peut conduire à un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une artérite oblitérante des membres inférieurs.
Une artériosclérose peut rester invisible ou se manifester par différents symptômes. Ces derniers dépendent des artères touchées par la sclérose. Ces symptômes peuvent être des douleurs localisées notamment au niveau de la poitrine avec la survenue d’un angor (angine de poitrine), une arythmie cardiaque, une hypertension artérielle, un déficit moteur et/ou sensitif au niveau des membres supérieurs et inférieurs, une claudication intermitente lors de la marche, des troubles de la vision, des essoufflements, des vertiges et/ou une atteinte rénale.
Le diagnostic est habituellement posé à la suite de complications telles qu’un AVC (accident vasculaire cérébral) ou un infarctus du myocarde.
L’artériosclérose peut être traitée par la nutrition jusqu’à son entière guérison, en quelques mois.
La prévention de l’artériosclérose consiste à limiter les facteurs de risque tels que les mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité. Pour cela, il est recommandé d’adopter une alimentation saine et équilibrée en limitant la consommation de produits transformés, de sucres, d’alcool et de pratiquer une activité physique régulière.
Un régime équilibré, la prise de vitamines D3 et K2 dans les justes proportions, de l’exercice physique peuvent au moins aider grandement et même guérir complètement dans la quasi totalité des cas.
Articulaire
Relatif aux articulations, qui relient entre elles les différentes parties du corps et sont des mécanismes complexes, composés de nombreux éléments: cartilage, ligaments, membranes, liquides, tissus… Les causes des gênes et douleurs articulaires peuvent donc être multiples.
Athérogène
Le terme athérogène se dit de substances ou de facteurs susceptibles de produire un athérome, ou dépôt de plaques constituées de LDL-cholestérol, de cellules inflammatoires, de cellules musculaires lisses, de tissu conjonctif et d’une coque fibreuse. Ces plaques se fixent sur les parois internes des artères de moyen et de gros calibres, en particulier celles du cœur, du cerveau et des jambes et mènent à une modification locale de l’aspect et de la nature de ces parois. Ce phénomène est particulièrement dangereux lorsque l’artère irrigue un organe vital tel que le cœur ou le cerveau. Il est à l’origine de la plupart des maladies cardio-vasculaires, dont l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’infarctus du myocarde. Sa prévention primaire consiste en l’adoption de meilleures habitudes diététiques.
Le dépôt de ces plaques peut entraîner de graves complications telles que la maladie coronarienne en provoquant un épaississement et une perte d’élasticité de la paroi artérielle (athérosclérose), une diminution du diamètre de l’artère (sténose) qui peut atteindre plus de 70% du diamètre de l’artère (sténose serrée) et/ou une obstruction partielle ou totale de l’artère (thrombose).
On parle de régime athérogène pour désigner un régime alimentaire riche en acides gras trans suite à l’hydrogénation des acides gras par transformation industrielle.
Le développement des plaques d’athérome peut être dû à plusieurs facteurs, mais la cause principale est l’excès de cholestérol dans le sang, ou hypercholestérolémie. En effet, la création de la plaque d’athérome dépend de l’équilibre entre les apports alimentaires en cholestérol, son taux circulant et son élimination.
Au cours de la vie, un certain nombre de mécanismes vont tout d’abord créer des brèches dans la paroi artérielle, en particulier dans les zones de bifurcation: l’hypertension artérielle qui – outre son action mécanique sur la paroi – modifie le flux intracellulaire des lipoprotéines, les substances vasomotrices telles que l’angiotensine et les catécholamines qui arrivent à mettre à nu le collagène sous endothélial et les substances hypoxiantes telles que la nicotine qui entraînent une souffrance cellulaire conduisant à des écartements des jonctions intercellulaires.
Ces brèches vont permettre le passage dans la paroi artérielle de lipoprotéines de petite taille telles que les lipoprotéines HDL et LDL. Le LDL-cholestérol, souvent désigné « mauvais cholestérol », présent dans la circulation sanguine peut s’accumuler. Il crée ainsi les premières lésions débutantes, nommées stries lipidiques. Il s’agit de dépôts formant des traînées lipidiques surélevées sur la paroi interne de l’artère. Petit à petit, le LDL-cholestérol s’y oxyde et devient inflammatoire pour la paroi interne. Afin de l’éliminer, cette dernière recrute des macrophages qui se gorgent de LDL-cholestérol. En dehors de tout mécanisme de régulation, les macrophages deviennent volumineux, meurent par apoptose tout en restant piégés localement. Les systèmes normaux d’élimination des débris cellulaires ne pouvant intervenir, ceux-ci s’accumulent dans la plaque d’athérome qui grossit petit à petit. En réaction à ce mécanisme, les cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire migrent dans la plaque afin d’essayer d’isoler cet amas cellulaire inflammatoire. Elles vont former une chape fibreuse constituée de fibres de collagène: l’ensemble forme une plaque plus ou moins rigide et stable. Dans certaines conditions, les macrophages de la plaque produisent des protéases capables de digérer le collagène produit par les cellules musculaires lisses. Lorsque ce phénomène inflammatoire se chronicise, l’action des protéases sur les fibres favorise l’affinement de la chape qui devient plus fragile et peut se rompre. Dans ce cas, la paroi interne de l’artère peut se fissurer. Des plaquettes sanguines s’agrègent aux débris cellulaires et aux lipides accumulés dans la plaque, pour former un caillot, qui va ralentir puis bloquer la circulation sanguine.
L’épaississement des plaques d’athérome peut progressivement gêner la circulation sanguine et entraîner l’apparition de symptômes localisés: douleurs, vertiges, essoufflements, instabilité à la marche, …
Les graves complications liées à l’athérosclérose découlent de la rupture des plaques d’athérome, entraînant la formation d’un caillot ou thrombus, qui bloque la circulation sanguine et provoque une ischémie dont les conséquences peuvent être graves ou mortelles. Les artères des différents organes peuvent être atteintes: les coronaires au niveau du coeur avec comme symptôme l’angor ou angine de poitrine et un risque d’infarctus du myocarde, les carotides au niveau du cou avec un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC), l’aorte abdominale sous le diaphragme, avec un risque de rupture d’anévrisme, les artères digestives au niveau de l’intestin avec un risque d’infarctus mésentérique, les artères rénales au niveau du rein avec un risque d’infarctus rénal, les artères des membres inférieurs avec comme symptôme la claudication des membres inférieurs.
Hormis l’hérédité, le sexe et l’âge, la prévention de la formation des plaques d’athérome repose sur la correction des facteurs de risque cardiovasculaire: contrôle du poids, de l’hypertension artérielle et du diabète, arrêt du tabac, activité physique régulière, adoption d’habitudes alimentaires saines, limitation de la consommation d’alcool, gestion du stress, …
Athérosclérose
L’athérosclérose, ou calcification des artères, est une modification pathologique des artères, un durcissement des artérioles, des artères de petit calibre dû à une accumulation de corps gras, de cholestérol, ainsi que d’autres substances dans et sur les parois artérielles. Il s’agit de dépôts formant des traînées lipidiques surélevées sur la paroi interne de l’artère. Petit à petit, le cholestérol LDL s’y oxyde et devient inflammatoire pour la paroi interne. Cette accumulation (plaque d’athérome) provoque l’obstruction de la circulation sanguine. Les plaques peuvent se détacher et entraîner une occlusion aiguë de l’artère par un caillot.
L’artériosclérose de Mönckeberg touche les artères de petit et de moyen calibre. Du calcium se dépose dans les parois des artères, ce qui les rigidifie sans les rétrécir. Cette affection essentiellement bénigne touche habituellement les hommes et les femmes de plus de 50 ans.
L’athérosclérose est souvent asymptomatique jusqu’à ce qu’une plaque se brise et qu’un caillot se forme au niveau de la rupture ou que l’accumulation soit suffisamment importante pour bloquer la circulation sanguine.
L’obstruction des vaisseaux sanguins due à l’athérosclérose est une cause fréquente de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Le premier symptôme est souvent l’apparition d’une douleur ou de crampes quand le flux sanguin ne peut plus satisfaire la demande en oxygène des tissus.
L’athérosclérose peut en principe toucher n’importe quelle artère. En fonction du site touché, différents organes en souffrent.
L’athérosclérose se développe pendant des années, voire des dizaines d’années. Le risque d’athérosclérose augmente avec l’âge, en fait la durée pendant laquelle la qualité de l’apport nutritif de la personne atteinte n’a pas été optimale, et elle est, dans ces conditions, inéluctable. Les facteurs de risque sont donc essentiellement liés à la nutrition et au mode de vie moderne. Le tabagisme favorise l’athérosclérose. L’hypertension artérielle, des taux de lipides sanguins défavorables et un taux de glycémie trop élevé (diabète) sont également néfastes pour les artères. Les facteurs de risque liés au style de vie qui en sont responsables sont une alimentation déséquilibrée, l’excès de poids, le manque d’activité physique et le stress permanent. Sachant cela, il est tout à fait possible de prévenir l’athérosclérose.
La paroi d’une artère est composée de plusieurs couches. L’endothélium ou couche interne (endothélium) est habituellement lisse et ininterrompu. L’athérosclérose commence quand cette muqueuse est endommagée ou altérée. Certains globules blancs appelés monocytes et lymphocytes T sont alors activés, quittent le flux sanguin et pénètrent dans la paroi artérielle à travers l’endothélium. Ils sont alors transformés en cellules spumeuses, des cellules qui collectent des matières grasses, principalement du cholestérol.
Avec le temps, les cellules musculaires lisses migrent de la couche moyenne de la paroi artérielle vers l’endothélium, où elles se multiplient. Dans ces zones s’accumulent également des tissus conjonctifs et élastiques, des débris cellulaires, des cristaux de cholestérol, et du calcium. Cette accumulation de cellules chargées de graisses, de cellules musculaires lisses et d’autres substances, forme un dépôt épars appelé athérome ou plaque athéroscléreuse. L’augmentation de la taille de ces plaques provoque un épaississement de la paroi de l’artère et un rétrécissement de la lumière. L’athérome peut rétrécir ou obstruer une artère et ralentir ou arrêter le flux sanguin. D’autres plaques ne bloquent pas beaucoup l’artère mais peuvent se fragmenter et déclencher un caillot sanguin qui bloque soudainement l’artère.
Les plaques peuvent se développer dans l’ouverture (lumière) de l’artère, provoquant graduellement son rétrécissement. Quand l’athérosclérose rétrécit une artère, les tissus irrigués par cette artère ne reçoivent plus assez de sang et d’oxygène. Les plaques peuvent également croître dans la paroi de l’artère où elles ne bloquent pas le flux sanguin. Les deux types de plaques peuvent se fragmenter, exposant la substance qu’elles contiennent à la circulation sanguine. Cette substance déclenche la formation de caillots sanguins. Ces caillots sanguins peuvent obstruer soudainement la totalité du flux sanguin à travers l’artère, cause principale d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. Ces caillots, comme des fragments de plaque, peuvent se détacher, circuler dans le flux sanguin, et obstruer une artère ailleurs dans le corps.
Les personnes atteintes de diabète tendent à développer une maladie qui affecte les petites artères, telles celles des yeux, des nerfs et des reins, entraînant une perte de vision, une lésion nerveuse et une insuffisance rénale chronique. Les diabétiques ont également tendance à développer une athérosclérose au niveau des grosses artères. Ces personnes ont également tendance à développer l’athérosclérose à un plus jeune âge et de manière plus étendue que les non-diabétiques. Le risque de développer une athérosclérose est 2 à 6 fois plus important chez les diabétiques, notamment chez les femmes. Les femmes diabétiques, contrairement aux autres, ne sont pas protégées du risque d’athérosclérose avant la ménopause. Les diabétiques sont exposés au même risque de décès qu’une personne qui a souffert d’une insuffisance cardiaque.
L’obésité, notamment abdominale, augmente le risque de maladie des artères coronaires (athérosclérose des artères qui irriguent le coeur en sang). L’obésité abdominale augmente aussi le risque d’autres facteurs de risque d’athérosclérose: hypertension artérielle, diabète de type 2 et taux élevé de cholestérol. Une perte de poids réduit les risques liés à ces troubles.
Une consommation régulière de légumes peut diminuer le risque de maladie coronarienne. Il est su que les légumes sont bénéfiques en raison de substances (éléments phytochimiques) qu’ils contiennent. Les personnes qui en mangent beaucoup sont plus susceptibles de consommer des fibres et des vitamines. La teneur en fibres élevée de certains légumes peut diminuer le cholestérol total ainsi que les taux de glycémie et d’insuline. Cependant, un excès de fibres peut nuire à l’absorption de certaines vitamines et de certains minéraux.
La graisse est une partie essentielle de l’alimentation. La notion qu’une baisse de la consommation de graisses est importante pour une alimentation saine n’est que partiellement vraie: le type de graisse compte pour beaucoup. Les graisses peuvent être molles, liquides, ou fermes à température ambiante. Les graisses molles, comme les huiles et certaines margarines, tendent à être plus riches en graisses poly-insaturées et mono-insaturées. Les graisses dures, comme la matière grasse, tendent à être plus riches en graisses trans. Les graisses trans risquent davantage de causer l’athérosclérose. Par conséquent, il convient de limiter autant que possible la quantité de graisses trans dans l’alimentation et de choisir plutôt des aliments contenant des graisses mono-insaturées ou poly-insaturées. On trouve des graisses trans dans de nombreux aliments issus de la restauration rapide, dans les plats préparés (cuisinés) et la margarine dure.
Deux types de graisses poly-insaturées, les acides gras oméga-3 et oméga-6, sont essentiels à une alimentation saine. On trouve ces acides gras oméga-3 dans les poissons gras comme le saumon, le thon ou les sardines, dans les oeufs et les noix. Les acides gras oméga-6 se trouvent dans certains fruits à coque et des graines.
Un régime équilibré, la prise de vitamines D3 et K2 dans les justes proportions, de l’exercice physique peuvent au moins aider grandement et même guérir complètement dans la quasi totalité des cas.
Atrophie
L’atrophie est la diminution de volume ou de taille, plus ou moins importante, d’un membre, d’un organe ou d’un tissu, d’origine pathologique ou physiologique (défaut de nutrition, manque d’usage, …).
Autosomique récessif
Le terme autosomique signifie que le gène est situé sur un chromosome qui n’intervient pas dans la détermination du sexe. Le terme récessif signifie que le caractère héréditaire doit être transmis par le père et la mère pour se manifester.
Mucoviscidose, hémochromatose familiale (maladies autosomiques récessive les plus fréquentes), anémie falciforme, gangliosidose de Tay-Sachs, plusieurs types de mucopolysaccharidoses (MPS) sont des maladies autosomiques récessives, c’est à dire transmises par les deux parents à la fois.
Si la modification du génome se restreint à un gène, dans la plupart des cas il s’agit de mutations ponctuelles qui conduisent à la modification de la séquence d’acide aminé de la protéine qui est codée par ce segment d’ADN. Le génome humain contient environs 40-60’000 gènes qui influent sur la couleur des cheveux, de la peau et des yeux, mais qui dirigent aussi le développement et la croissance du corps. À cela s’ajoute encore les séquences régulatrices et les introns qui jouent un rôle important dans l’activation ou l’inactivation des gènes, ainsi que dans leur transcription et leur translation correctes.
Chaque enfant reçoit normalement la moitié du matériel génétique de chaque parent. L’hérédité de maladie monogénique suit les lois de Mendel. À ce propos, on distinguera entre gène dominant, codominant et récessif. De nos jours, ces anomalies au niveau d’un seul gène peuvent êtres diagnostiquées à l’aide de techniques d’analyse d’ADN.
Il y a aussi des maladies qui ne sont pas transmises selon les lois de Mendel. Parmi celles-ci se trouvent les défauts du génome mitochondrial, ainsi que les maladies qui résultent de mutations dans plusieurs gènes (polygénie) ou ayant une origine liée à des facteurs environnementaux.
Dans un processus héréditaire dominant, le caractère se manifeste déjà lorsqu’un des deux gènes d’une paire de chromosomes est défectueux. Pour le porteur de la mutation, le risque de transmettre la maladie (aniridie, syndrome de Marfan, neurofibromatose de Recklinghausen) à ses descendants est de 50%.
Dans un processus héréditaire récessif, les deux gènes correspondant aux 2 chromosomes doivent être défectueux pour que le caractère se manifeste. La mucoviscidose est un exemple typique de maladie héréditaire autosomique récessive. Le risque pour des parents hétérozygotes d’avoir un enfant malade est de 25%.
Un gène défectueux peut aussi être lié au chromosome X. Il existe entre 200 et 300 maladies connues liées au chromosome X. Le gène responsable de la maladie est transmis par le chromosome X de manière récessive par une porteuse phénotypiquement saine. Les maladies liées au chromosome X (dystrophie musculaire de Duchennee, …) et transmises de manière dominante sont le plus souvent létales. L’hémophilie A et B est un exemple de maladie récessive liée au chromosome X. Tous les descendants de sexe masculin sont malades. Parmi les descendantes qui phénotypiquement sont normales, il y a des femmes saines et des femmes conductrices.
Le syndrome de l’X fragile est un exemple d’une maladie de ce type liée au chromosome X. Il est responsable de la forme la plus fréquente de démence héréditaire et diffère des maladies héréditaires liées au chromosome X citées précédemment.
AVC
Un AVC (accident vasculaire cérébral) survient lors de l’interruption de la circulation sanguine dans un territoire cérébral. L’absence de sang oxygéné dans cette partie du cerveau mène à la destruction du tissu cérébral affecté dans les minutes qui suivent l’interruption de la circulation.
Avitaminose
Une avitaminose est l’ensemble des manifestations dues à une absence de vitamine par carence totale et prolongée.
Le plus souvent, l’avitaminose est due à une carence d’apport alimentaire (avitaminose exogène). Celle ci peut survenir ou s’aggraver dans des situations particulières augmentant les besoins: croissance, grossesse, allaitement, pathologies diverses… Plus rarement, elle est liée à des troubles de l’absorption intestinale: maladie digestive, suites de chirurgie digestive… On parle alors d’avitaminose endogène.
Une hypovitaminose correspond à une insuffisance ou un déficit en une ou plusieurs vitamines associées (carence alimentaire partielle ou par rapport aux besoins). Elle est parfois appelée avitaminose relative, fruste ou inapparente (décelée uniquement par examen biologique, à des taux inférieurs aux valeurs normales recommandées).
B
Bactérie
Le terme bactérie est un nom vernaculaire qui désigne certains organismes vivants microscopiques et procaryotes présents dans tous les milieux. Une bactérie ne possède pas de noyau, mais un ADN chromosomique circulaire situé dans le cytoplasme. De nombreuses bactéries contiennent une autre structure d’ADN extra-chromosomique, appelée plasmide. Elles sont entourées d’une paroi complexe et possèdent souvent des flagelles.
Il existe trois formes de base permettant de classifier les bactéries: forme sphérique (coques), forme de bâtonnets (bacilles) et forme de spirale ou d’hélice (spirochètes). Besoin en oxygène: La classification des bactéries est faite également suivant leurs besoins en oxygène pour vivre et se multiplier.
Pneumonies, bronchites, otites, méningites, angines, infections urinaires, panaris, septicémies, …, de très nombreuses infections sont provoquées par des bactéries qui sont pourtant présentes chez la plupart des personnes sans causer de maladie.
Des bactéries non pathogènes le deviennent lorsqu’elles se trouvent à un endroit du corps où elles ne devraient pas être présentes, ou en nombre anormalement élevé lors d’une baisse des défenses immunitaires. Ou lorsqu’il s’agit d’un sous-type (souche) de bactérie qui rend systématiquement malade (souches entérohémorragiques de la bactérie Escherichia coli).
Streptococcus pneumoniae – le « pneumocoque » – se trouve habituellement dans le nez et le pharynx de très nombreuses personnes, sans provoquer d’infection. C’est donc la population dans son ensemble qui transmet le pneumocoque aux personnes âgées, aux enfants ou aux autres personnes les plus vulnérables, chez lesquelles il peut provoquer de dangereuses infections. En Suisse, le pneumocoque engendre chaque année près d’un millier d’infections graves (du sang ou des méninges) et plusieurs milliers de pneumonies. Il est également responsable de nombreuses infections qui peuvent guérir d’elles-mêmes, telles que certaines otites et bronchites.
Staphylococcus aureus – le staphylocoque doré – fait partie de la flore microbienne de la peau d’environ un tiers de la population, sans provoquer de maladie. Selon son type (souche) et l’état du système immunitaire de la personne qu’il infecte, il peut provoquer des infections de la peau, du sang ou même des os. À l’hôpital, il est la cause la plus fréquente d’infections des plaies chirurgicales.
Escherichia coli (E.coli) appartient à la famille des entérobactéries. Celles-ci sont communes dans l’intestin de l’être humain et des animaux et ne provoquent normalement pas de maladie. Les E. coli sont même utiles et font partie de la flore intestinale normale. Mais cette espèce de bactérie peut causer des infections lorsqu’elle est présente dans d’autres parties du corps (infections urinaires, intraabdominales et méningites). Certaines souches pathogènes d’E. coli circulent entre l’animal, les denrées alimentaires et l’humain. Elles peuvent provoquer de la fièvre, des nausées, des vomissements, des crampes d’estomac et des diarrhées, qui, dans de rares cas, peuvent être fatales.
Klebsiella pneumoniae est aussi une entérobactérie qui colonise normalement le tube digestif de l’humain et des animaux. C’est l’une de bactéries qui provoque le plus grand nombre d’infections nosocomiales (liées aux soins), et d’infections des voies urinaires ou respiratoires, en particulier de pneumonie grave. Chez les nouveaux-nés, Klebsiella pneumoniae peut provoquer des infections du sang, associées à des taux élevés de mortalité. Cette bactérie a aussi la particularité d’acquérir facilement de multiples formes de résistance aux antibiotiques.
On peut encore citer Acinetobacter baumannii et Pseudomonas aeruginosa, deux bactéries qui provoquent principalement des infections dans les établissements de santé. La résistance de ces deux bactéries aux antibiotiques de dernier recours (carbapénèmes et polymyxines) ne cesse de croître.
Les bonnes bactéries présentes dans nos intestins sont capables de produire des molécules bénéfiques comme les acides gras à chaîne courte (AGCC). Ces composés sont essentiels pour nourrir les cellules de la paroi intestinale, renforcer la barrière intestinale et maintenir une fonction intestinale saine. Les bactéries lactiques (Lactobacillus, Streptococcus, Leuconostoc, Lactococcus, Pediococcus, Oenococcus, …) interviennent dans l’affinage des fromages, dans l’élaboration des produits de charcuterie et de la choucroute notamment.
Avec leurs enzymes, les bactéries intestinales aident à digérer les aliments (et se nourrissent elles-mêmes au passage).
Notre organisme abrite en différents endroits une communauté de micro-organismes. Autant d’écosystèmes qui évoluent en permanence et contribuent à nous maintenir en bonne santé. Bactéries, levures, virus, champignons, archées, …, autant de micro-organismes vivants avec lesquels nous cohabitons et qui composent notre « microbiote » (ou flore microbienne). On recense 4 sortes de flores spécifiques: digestive, cutanée, vaginale et respiratoire (oropharyngée). Parmi ces différents organismes, les bactéries représentent les espèces les plus nombreuses. Dans l’intestin, par exemple, 90% du microbiote est composé de bactéries. Un grand nombre de bactéries vont former comme une barrière de protection contre l’invasion d’agents pathogènes, de microbes et de virus. D’autres rempliront des fonctions biologiques (au niveau du métabolisme, sur la synthèse des vitamines, la dégradation des aliments, …). Chaque microbiote (cutané, intestinal, vaginal, oropharyngé) regroupe des micro-organismes bien spécifiques selon les caractéristiques du milieu dans lequel les évoluent (présence ou non d’oxygène, acidité, …).
Même si la plupart des grandes familles de bactéries sont présentes chez tout le monde, chaque individu présente un microbiote singulier, presque aussi spécifique que ses empreintes digitales. Cet écosystème se met en place progressivement. A la naissance, le bébé est d’abord en contact avec la flore bactérienne de sa mère. Au moment de l’accouchement, s’il naît par voie naturelle, il bénéficiera des bactéries digestives et vaginales de sa mère (principalement des lactobacilles situés dans le vagin). S’il naît par césarienne, il s’imprégnera plutôt de sa flore cutanée. Au fur et à mesure de sa croissance, lorsqu’il va entrer en contact avec d’autres enfants à la crèche, par exemple, son organisme va découvrir d’autres types de bactéries et son microbiote s’enrichira de la variété de ces espèces.
La composition du microbiote intestinal (flore digestive) est variable selon les endroits du tube digestif. On trouve par exemple très peu de bactéries dans l’estomac en raison de l’extrême acidité qui caractérise ce milieu. En revanche, dans le l’intestin grêle et le côlon ou gros intestin, la flore est beaucoup plus abondante. Le microbiote intestinal comprend 100’000 milliards de bactéries de différentes sortes. On dénombre entre 800 et 1’000 espèces différentes. Parmi les grandes familles les plus connues, citons les Firmicutes et les Bacteroidetes.
Notre hygiène de vie et notre alimentation jouent un rôle dans l’équilibre et la présence de certaines bactéries par rapport à d’autres. Plus les espèces de bactéries sont nombreuses et variées, mieux c’est pour le microbiote et la santé.
Les bactéries occupent différentes fonctions. Certaines d’entre elles vont synthétiser les vitamines (comme la vitamine K) ou les oligo-éléments, certaines vont intervenir dans la production d’anticorps, d’autres produiront des hormones impliquées dans le dialogue intestin-cerveau, d’autres encore joueront un rôle dans la dégradation des aliments, …
Lorsque la flore intestinale est équilibrée, tout va bien et le système immunitaire fonctionne correctement. Rappelons en effet que 85% des cellules immunitaires se logent dans l’intestin. En cas de déséquilibre, divers problèmes sont susceptibles d’apparaître, comme des problèmes intestinaux allant de simples ballonnements au syndrome du côlon irritable. Un déséquilibre de la flore intestinale peut être à l’origine de maladies plus graves, comme le diabète, l’asthme, les allergies ou les maladies auto-immunes (maladie de Crohn, lupus, sclérose en plaques, …), voire jouer un rôle important dans l’obésité et certains troubles psychiques (autisme, dépression, TOCs, …)
Un changement d’alimentation, le stress, la prise d’antibiotiques peuvent suffire à créer un déséquilibre de cet écosystème sensible. Pour prendre soin du microbiote, il convient d’adopter une alimentation suffisamment variée et riche en fibres (légumes).
La composition du microbiote vaginal (ou flore vaginale) est liée aux hormones et se met en place à la puberté. Selon les périodes de la vie, la flore présente dans ce milieu peut subir des déséquilibres. C’est le cas lors de changements hormonaux importants (puberté, grossesse, ménopause). Les odeurs intimes proviennent notamment des espèces de microbes hébergées. Le microbiote vaginal contient environ 90% de lactobacilles de différentes sortes (Lactobacillus crispatus, Lactobacillus gasseri, …). Dénommés bacilles ou flore de Döderlein, ces bactéries ont besoin des oestrogènes pour survivre et se développer. C’est la raison pour laquelle cet écosystème subit des perturbations hormonales (lors du cycle menstruel, lors d’une grossesse et à la ménopause). En sécrétant de l’acide lactique, ces lactobacilles permettent de garantir un pH bas (acide), limitant ainsi la prolifération de mauvaises bactéries et le risque d’infections. Outre ces bactéries, la flore vaginale est riche en Candida Albicans, un champignon qui trouve notamment refuge dans la muqueuse vaginale.
En état d’équilibre, cette flore vaginale a donc une action anti-mycosique et antibiotique. Lorsqu’elle est en déséquilibre (en cas de diminution des bonnes bactéries et/ou de prolifération des mauvaises bactéries), les désagréments sont susceptibles d’apparaître: infection urinaire ou vaginale, mycose, … Plusieurs facteurs peuvent perturber l’équilibre de la flore vaginale: le port de vêtements trop serrés, un excès d’hygiène ou l’usage de produits inadaptés, la prise de médicaments, le stress, une maladie (diabète, problème thyroïdien, …), le tabagisme, certains moyens contraceptifs (faiblement dosés en oestrogènes).
Présent sur toute la surface de la peau, le microbiote cutané (ou flore cutanée) est lui aussi composé de multiples espèces de micro-organismes. Il se nourrit de sébum et de kératinocytes morts (cellules présentes sur l’épiderme). Là, encore, la flore cutanée joue un rôle protecteur contre les germes et autres agents infectieux. En raison de la population qu’elles hébergent, certaines personnes attireront davantage les moustiques que d’autres, par exemple. La flore cutanée est composée principalement de Firmicutes, de Protéobactéries, et d’Actinobactéries. Certaines parties du corps, notamment les zones humides (aisselles, pieds, …) abritent de plus grandes quantités de bactéries. Responsable de l’acné, la Propionibacterium acnes est particulièrement présente chez les adolescents, tandis que le cuir chevelu abrite essentiellement des levures. Cet écosystème se modifie selon l’âge et le climat. Ainsi, en vieillissant, la flore cutanée s’amenuise. Pour protéger au mieux la flore cutanée, il est recommandé d’opter pour une hygiène rigoureuse mais pas excessive. Idéalement, il convient de choisir des produits de toilette ayant un pH neutre dénué le plus possible d’agents chimiques (colorants, conservateurs, parabènes, …).
Le microbiote oro-pharyngé (ou flore respiratoire) est présent dans le nez, dans la gorge et les poumons. Les espèces bactériennes sont également nombreuses et variées. On y trouve des staphylocoques dorés, des streptocoques, des bactéries de type Neisseria, des Lactobacilles, … Ces bactéries sont là pour « occuper le terrain » et éviter ainsi que d’autres microbes ou virus prennent la place et viennent perturber le système immunitaire en provoquant une infection. C’est grâce au séquençage de l’ADN que l’on a pu identifier précisément la composition du microbiote pulmonaire.
Barrière hémato-encéphalique
La barrière hémato-encéphalique (BHE), ou hémo-encéphalique, ou encore hémato-méningée, est une barrière anatomique, physiologique, entre la circulation sanguine et le système nerveux central (SNC) et qui filtre et contrôle le passage des substances sanguines et les empêche de passer librement du sang au liquide extracellulaire de la substance grise. Cette barrière intervient quotidiennement dans la régulation de l’homéostasie cérébrale. Chez l’adulte, elle est associée aux 650 km de capillaires cérébraux et est plus particulièrement localisée au niveau des cellules endothéliales cérébrales (CEC) qui la composent. Elle sert à réguler le milieu (homéostasie) dans le cerveau, en le séparant du sang. Les cellules endothéliales, qui sont reliées par des jonctions serrées et qui tapissent les capillaires du côté du flux sanguin, sont les composants essentiels de cette barrière.
La barrière hémato-encéphalique protège le cerveau des agents pathogènes, des toxines et des hormones circulant dans le sang. Elle représente un filtre extrêmement sélectif, à travers lequel les nutriments nécessaires au cerveau sont transmis, et les déchets sont éliminés. Ce processus d’alimentation et d’élimination est produit par toute une série de mécanismes de transport actif.
Chez l’humain, le cerveau représente environ 2% de la masse corporelle. Mais ses besoins en énergie sont environ de 20% du total. Contrairement aux autres organes du corps, le cerveau dispose de très peu de réserves en nutriments et en oxygène. Et les cellules nerveuses ne sont pas capables de satisfaire leurs besoins en énergie de manière anaérobie, c’est-à-dire sans aucun apport d’oxygène élémentaire. C’est ainsi qu’une interruption de l’apport de sang au cerveau amène au bout de 10 secondes une syncope (perte de connaissance), et quelques minutes après, les cellules nerveuses commencent à mourir. Selon l’activité de chaque domaine du cerveau, ses besoins en énergie et ses réserves peuvent être très différents. Pour ajuster les apports aux besoins, chaque domaine est en mesure de régler par lui-même les apports sanguins qui lui sont nécessaires.
Les fonctions complexes du cerveau sont liées à des processus électrochimiques et biochimiques très sensibles, qui ne peuvent se dérouler que dans un milieu interne homéostatique largement débarrassé de toutes perturbations. Par exemple, les oscillations du pH du sang (mesure du caractère basique ou acide) ne doivent pas se répercuter sur le cerveau. Les variations de la concentration en potassium changeraient le potentiel de la membrane des cellules nerveuses. Les neurotransmetteurs emportés par le sang dans les vaisseaux ne doivent pas pénétrer dans le système nerveux central, car ils y perturberaient sérieusement le fonctionnement des synapses qui s’y trouvent. En plus, les neurones ne sont pas capables de se régénérer en cas de dommage dû à une variation du milieu. Enfin, le cerveau, organe de commande central, doit être protégé de l’influence de matières étrangères au corps, telles que par exemple des xénobiotiques, ou des agents pathogènes. L’imperméabilité considérable de la barrière hémato-encéphalique à l’égard des agents pathogènes, des anticorps et des leucocytes en fait une « barrière immunologique ».
Par ailleurs, en raison des besoins très importants en énergie du cerveau, en comparaison avec d’autres organes, des quantités de déchets biochimiques très importantes doivent être éliminées à travers la barrière hémato-encéphalique.
Pour accomplir toutes ces fonctions (alimentation, élimination et homéostasie), le circuit des vaisseaux sanguins cérébraux présente, par comparaison avec les vaisseaux périphériques, toute une série de différences structurelles et fonctionnelles. Cette différenciation exerce une très large séparation du cerveau de l’espace extracellulaire environnant, et est une condition essentielle pour la protection du tissu neuronal sensible, et pour l’obtention d’un milieu interne stable.
Les changements du fonctionnement de la barrière hémato-encéphalique provoquent des altérations du système nerveux central, et peuvent en provoquer des troubles fonctionnels ou des maladies. Par suite, une série de maladies neurologiques est reliée plus ou moins directement à la barrière hémato-encéphalique.
L’élément essentiel de la barrière hémato-encéphalique est constitué par les cellules endothéliales avec leurs jonctions serrées. Mais deux autres types de cellules sont également importants, tant du point de vue de la fonction que celui de la naissance et de la croissance de la barrière hémato-encéphalique: les péricytes et les astrocytes. Les interactions entre cellules endothéliales, péricytes et astrocytes sont plus étroites qu’entre tous autres types de cellules. Ces trois types de cellules forment ensemble la barrière hémato-encéphalique, la barrière hémato-encéphalique cellulaire.
Les capillaires sont tapissés, comme les vaisseaux périphériques, de cellules endothéliales. Dans le cerveau, celles-ci ont une structure particulièrement étanche. le nombre des mitochondries est environ de 5 à 10 fois plus élevé que dans les capillaires périphériques, en raison de l’énergie nécessitée pour exercer un transport actif des nutriments nécessaires à travers les cellules. Les cellules endothéliales présentent sur leurs membranes une quantité d’aquaporines, canaux spécialisés pour le passage de l’eau, pour la régulation de la quantité d’eau au sein du cerveau.
L’étanchéité de la barrière peut être quantifiée par sa résistance électrique.
Les cellules endothéliales sont liées ensemble par de solides liaisons, appelées jonctions serrées, qui rendent imperméable l’espace entre cellules. Plusieurs types de protéines membranaires les ceinturent afin d’assurer l’étanchéité.
Les cellules endothéliales sont entourées par une couche protéique, la lame basale épaisse de 40 à 50 nm, donc visible seulement au microscope électronique.
Les péricytes sont de petites cellules ovales, qui couvrent en tout 20% de la surface externe des capillaires, solidement amarrées aux cellules endothéliales. Elles jouent trois rôles principaux: un rôle moteur permis par leur haut contenu en actine et qui module la section du capillaire en fonction des besoins, un rôle de macrophage qui leur permet d’intervenir en seconde ligne de défense contre les agressions venant de la circulation sanguine, un rôle de régulateur des divisions cellulaires et de la différenciation cellulaire des cellules endothéliales. Ils jouent notamment un rôle important lors de la formation de nouveaux vaisseaux (angiogenèse).
Les astrocytes sont des cellules en étoile, significativement plus grandes que les péricytes. Ils couvrent les capillaires du cerveau à 99% avec leurs pieds enchevêtrés en rosettes. L’interaction immédiate (20 nm) entre cellules endothéliales et astrocytes induit dans les deux sens les spécificités anatomiques. Leurs fonctions principales sont: une modulation rapide de la perméabilité des cellules endothéliales, l’alimentation des neurones, la régulation du milieu extracellulaire, la synthèse du cholestérol, qui ne peut pas traverser la barrière hémato-encéphalique, pour la myéline des gaines des axones neuronaux.
Tous les capillaires du cerveau ne font pas partie de la barrière hémato-encéphalique: les parties du cerveau qui sécrètent des hormones et celles qui ont une fonction sensorielle sur la composition du sang doivent rester en communication avec la circulation sanguine. On dénombre 6 organes circumventriculaires partiellement démunis de barrière hémato-encéphalique. Il s’agit de l’organe subfornical (en), l’organe vasculaire de la lame terminale, la neurohypophyse, la glande pinéale (ou épiphyse), l’organe subcommissural et l’area postrema. Ces régions sont entourées de tanycytes, analogues aux épendymocytes qui séparent le cerveau du liquide cérébrospinal remplissant l’épendyme, mais avec des jonctions serrées très étanches.
Outre la barrière hémato-encéphalique, il existe une deuxième barrière entre la circulation sanguine et le système nerveux central: la barrière sang – liquide cérébrospinal. Cette barrière est formée par les cellules épithéliales et les jonctions serrées des plexus choroïdes. La barrière sang – LCS a aussi une part de l’homéostasie du cerveau. Elle l’approvisionne en vitamines, en nucléotides et en glucose. La contribution au transport de matières vers le cerveau est en fin de compte assez faible, et totalement insuffisante pour couvrir les besoins du cerveau en nutriments et oxygène. La surface d’échange que forment les capillaires intracérébraux de la barrière hémato-encéphalique représente 5’000 fois celle des plexus choroïdes.
Outre ces deux barrières, si importantes pour le système nerveux central, on trouve dans le corps d’autres barrières ultrasélectives analogues, qui contrôlent l’échange de matières avec le sang. Parmi d’autres, ce sont: la barrière système nerveux central – liquide cérébrospinal assurée principalement par les épendymocytes et autres cellules des plexus choroïdes (les astrocytes assurent la communication entre les deux barrières par différents types de pieds), la barrière sang – placenta, la barrière entre le sang et les tubes séminifères assurée par des jonctions serrées entre cellules de Sertoli, la barrière entre sang et urine assurée à la fois par une limitation en taille des molécules pouvant traverser et par une charge électrique négative des membranes repoussant les protéines du sang, la barrière entre sang et thymus destinée à protéger les lymphocytes-T de tout contact avec des antigènes pendant leur maturation (elle est effectuée par une succession de cinq couches différentes de cellules dans la paroi des capillaires), la barrière des poumons où sang et air ne sont séparés que par deux couches de cellules (l’endothélium des capillaires et l’épithélium des poumons) partageant la même lame basale.
La barrière hémato-encéphalique doit assurer, malgré son étanchéité, le transport de nutriments et d’oxygène vers le cerveau, et éliminer les déchets. Pour éviter toute fuite incontrôlée, les cellules endothéliales sont liées par des jonctions serrées étanches. Seules de toutes petites molécules peuvent passer à travers les jonctions serrées: eau, glycérine ou urée. La forme la plus simple est la diffusion libre ou passive, qui tend à établir un équilibre de concentration ou de potentiel chimique des substances. Elle ne requiert aucune énergie. Le débit est proportionnel à la différence de potentiel et n’est pas contrôlable. Les petites molécules peuvent franchir la membrane par des trous correspondant à des déformations locales des chaînes de phospholipides constituant la membrane. Les trous sont mobiles, et peuvent donc accompagner la molécule dans son trajet à travers la membrane. Encore faut-il que la molécule en question ait une affinité raisonnable pour les lipides. Ce processus ne concerne donc essentiellement que les petites molécules lipophiles (hydrophobes). Les petites molécules polaires, comme l’eau, ne peuvent pratiquement pas diffuser à travers les membranes par le processus décrit. On trouve dans la membrane cellulaire un grand nombre de protéines qui jouent le rôle de canaux spécialisés pour le passage de l’eau: les aquaporines. Elles offrent une grande perméabilité à l’eau, dans les deux sens selon la différence de pression osmotique. Il existe de nombreux autres types de canaux, plus ou moins spécialisés, qui peuvent être ouverts ou fermés sous l’influence d’agents physiques. Mais tous ces canaux partagent la propriété de passivité: quand ils sont ouverts, ils laissent passer les molécules appropriées dans le sens de l’équilibre des concentrations. Des molécules vitales comme le glucose et certains acides aminés ne peuvent pas passer par des canaux. Il existe alors des transporteurs membranaires adaptés aux diverses molécules nécessaires. Les protéines membranaires de transport peuvent fonctionner comme uniport (une molécule à la fois), comme symport (deux molécules ou plus dans le même sens) ou comme antiport (deux molécules ou plus en sens contraires). Les transports décrits ne nécessitent de la part de la cellule aucune contribution énergétique. Mais il existe des substances qui doivent être transportées contre le gradient de concentration. Ceci nécessite alors une consommation d’énergie pour actionner des systèmes de transport actif ou « pompes ». Le transport du sang vers le cerveau est nommé « influx », et en sens inverse « efflux ». Certains de ces mécanismes sont très spécifiques, et identifient les molécules par leur forme, et distinguent donc les formes énantiomères gauche et droite. Par exemple, la D-asparagine est un ingrédient nécessaire pour la formation de certaines hormones. Elle bénéficie donc d’un transporteur actif d’influx. Par contre, la L-asparagine est un acide aminé stimulant dont l’accumulation dans le cerveau serait délétère. Elle est donc éliminée par un transport actif d’efflux. Les transporteurs actifs d’efflux sont souvent peu spécifiques, leur rôle étant d’éliminer des déchets de nature parfois imprévisible. Tous les types de transport pour tous les substrats n’ont pas encore été clairement identifiés.
Les grosses molécules, ou même agrégats, qui ne peuvent pas utiliser de protéine membranaire de transport sont incorporées dans la cellule endothéliale par endocytose: la membrane plasmique se déforme en puits autour de l’objet à incorporer, puis la margelle du puits se soude, et la membrane recouvre son intégrité, tandis que l’objet est enfermé dans une vésicule. La vésicule peut traverser la cellule et s’ouvrir sur la face opposée par un mécanisme inverse, et libérer son contenu, c’est la transcytose. S’il y a au puits de la membrane, des récepteurs qui se lient spécifiquement à la molécule visée, la vésicule est marquée, transportée et vidée. C’est le cas pour de grosses molécules comme la Lipoprotéine de basse densité (LDL), ingrédient de fabrication du cholestérol, l’insuline, et d’autres hormones peptidiques.
Dans le cas de transcytose par adsorption, la sélection se fait par la charge: le puits absorbe les molécules positivement chargées (les cations), d’où l’autre dénomination de « transport cationique ». Elle permet un plus grand débit que la transcytose à récepteurs.
Comme il est indiqué plus haut, les processus de transport de substrats à travers la barrière hémato-encéphalique sont très variés, tant dans la nature du ou des substrats à transporter que dans le sens même où s’effectue le transport.
Des dysfonctionnements de la barrière hémato-encéphalique sont provoqués par le vieillissement, des blessures au cerveau, un stress et toutes sortes de pathologies. La barrière elle-même peut d’ailleurs être à l’origine de quelques maladies neurologiques très rares, de nature génétique. Les perturbations du rôle protecteur de la barrière hémato-encéphalique sont une complication de beaucoup de maladies neurodégénératives et de blessures du cerveau. Certaines maladies périphériques, comme le diabète, ou certaines inflammations, ont une action nuisible sur le fonctionnement de la barrière hémato-encéphalique. La perte d’étanchéité de la barrière hémato-encéphalique a également été démontrée chez les patients souffrant d’épilepsie ou de la maladie d’Alzheimer. D’autres pathologies peuvent perturber le fonctionnement des endothéliums « du dedans vers le dehors », c’est-à-dire que des influences provenant de la matrice extracellulaire perturbent l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Par exemple, on a le glioblastome. Mais un ensemble de maladies se manifestent dans le cerveau par le fait que certains agents peuvent pénétrer dans la barrière hémato-encéphalique. Parmi ceux-ci par exemple, le VIH, le virus T-lymphotrope humain, le virus du Nil occidental, certaines bactéries comme le méningocoque ou le vibrion cholérique. Dans le cas de la sclérose en plaques, les agents pathogènes sont des cellules du système immunitaire de l’individu lui-même, qui franchissent la barrière hémato-encéphalique. De même, dans certains cancers non cérébraux, certaines cellules en métastase peuvent franchir la barrière hémato-encéphalique et donner lieu à des métastases cérébrales.
La consommation excessive d’alcool est un facteur majeur de risque pour les maladies psychophysiologiques, les inflammations et la sensibilité aux infections bactériennes. De plus, la consommation chronique d’alcool endommage la barrière hémato-encéphalique, ce qui est considéré comme un facteur important pour l’amorce de maladies neurodégénératives. Ce n’est pas l’alcool lui-même qui active l’enzyme MLCK dans l’endothélium, mais ses métabolites.
L’abus chronique de nicotine sous forme de tabac fait non seulement augmenter le risque de cancer des poumons, mais aussi celui de maladie cardiovasculaire. Parmi les risques cardiovasculaires, il existe une corrélation directe avec les risques de démence. Les fumeurs ont un risque significativement plus élevé de démence par maladie d’Alzheimer que les non-fumeurs. Le risque de démence vasculaire, ou de déficit cognitif léger n’est pas ou que peu augmenté. La substance modèle saccharose peut passer à travers les endothéliums significativement plus facilement, ce qui traduit en réalité une distribution modifiée des protéines de jonction serrée ZO-164, et une activité réduite de la claudine-365. Après une exposition chronique à la nicotine, on a constaté dans l’endothélium une formation augmentée de microvillosités et pompe sodium-potassium déréglés. Les fumeurs courent un risque significativement plus élevé de méningite bactérienne, par rapport aux non-fumeurs. La nicotine change les filaments d’actine du cytosquelette, ce qui semble faciliter le passage d’agents pathogènes comme le colibacille vers le cerveau. Pour certains composés à diffusion limitée, par exemple l’antagoniste de la nicotine méthyllycaconitine qui se fixe sur le récepteur nicotinique à l’acétylcholine et auquel on attribue des vertus pour le sevrage nicotinique, le passage de la barrière hémato-encéphalique devient plus difficile.
Les effets adverses sur la santé des rayonnements électromagnétiques dans le domaine du MHz au GHz à haute densité d’énergie sont bien connus. C’est avec eux que l’on fait cuire la nourriture au four à micro-ondes. Cependant, les effets des rayonnements de densité d’énergie bien inférieure, comme en téléphonie ou application multimédia mobile, sont sujets à controverses. Les effets spécifiques sur la barrière hémato-encéphalique sont toutefois un domaine de quasi certitude. À haute densité d’énergie du rayonnement électromagnétique, on observe un échauffement significatif du tissu corporel. Dans le crâne, ce réchauffement pourrait influencer la barrière hémato-encéphalique et la rendre plus perméable. On observe ce genre d’effets de réchauffement sur des organes périphériques. Dans les circonstances de la téléphonie mobile, le cerveau s’échauffe au maximum de 0,1 K (15 minutes de conversation à puissance d’émission maximum). Un bain chaud ou un travail corporel fatigant peuvent échauffer plus fort le cerveau sans danger.
La conception ancienne d’une barrière passive opposée à la perméation des molécules a progressivement laissé place à une représentation beaucoup plus dynamique du rôle des capillaires cérébraux, des cellules gliales et des méninges. Loin d’être un simple emballage, la barrière hématoencéphalique apparaît bien plutôt comme un ensemble complexe de fonctions faisant intervenir des échangeurs de solutés, des transporteurs actifs, des récepteurs spécifiques, des enzymes et des voies de drainage.
Bicarbonate
Les ions bicarbonates (HC03-) sont présents dans le sang: ils jouent un rôle majeur dans la régulation du pH. Ils constituent le principal « tampon » de l’organisme. Leur concentration dans le sang est directement proportionnelle au pH.
Bien-être émotionnel
Le bien-être émotionnel peut être défini comme un état positif de l’esprit et du corps, celui de se sentir en sécurité et en capacité de faire face, avec un sens de connexion avec les personnes, les communautés et l’environnement plus large. Un état d’esprit dans lequel une personne se rend compte de ses propres capacités, peut faire face aux pressions normales de la vie, peut travailler de manière productive et fructueuse, et est capable d’apporter une contribution à la communauté.
Le bien-être émotionnel a souvent tendance à passer au second plan, à la faveur du bien-être physique: faire du sport, mieux manger, ne pas fumer, boire moins d’alcool… Qu’on les applique ou non, on connaît ces recommandations pour être en bonne santé physique et diminuer le risque de maladies.
Le bien-être émotionnel est un état psychologique d’harmonie entre les émotions positives et négatives. Lorsque l’on est dans un état de bien-être émotionnel, les émotions positives (joie, gratitude, sérénité…) viennent prendre le dessus sur des émotions négatives comme la peur, l’anxiété, la colère ou la tristesse.
Lorsque tout va bien dans la vie, une sensation d’équilibre, de bonheur et de sécurité est ressentie.
La bonne santé émotionnelle, c’est de savoir gérer correctement les émotions, aussi bien positives que négatives. Pour être
» bien dans sa tête «
, il est nécessaire de comprendre ses émotions, de les accepter et de les exprimer, car elles sont l’expression d’un besoin vital. Lorsqu’elles sont comprises, acceptées et exprimées, il est alors plus facile de le gérer, afin qu’elles ne mettent pas en péril la santé émotionnelle et physique.
Il est évident que des émotions négatives en excès peuvent causer du stress, de l’anxiété, voire une dépression. Lorsqu’elles sont trop présentes, les émotions négatives ont des effets néfastes directs et indirects sur la santé physique. En période de stress, le corps produit une hormone, le cortisol, qui, sur le long terme, a un impact négatif sur le système immunitaire et rend alors plus fragile face aux virus et aux infections.
D’autre part, la détresse émotionnelle peut conduire à des comportements délétères comme la consommation excessive d’alcool, de cigarettes et d’aliments malsains. Des comportements qui, sur le long terme, vont nuire à la santé physique en provoquant maladies cardiovasculaires, cancer, diabète…
Biochimique
Le terme biochimique fait référence aux processus chimiques qui se déroulent au sein des êtres vivants, notamment dans les cellules. La complexité des processus chimiques biologiques est contrôlée à travers la signalisation cellulaire et les transferts d’énergie au cours du métabolisme.
La biochimie est l’étude des processus chimiques et physiques qui se déroulent au sein des organismes vivants, au niveau des molécules.
Bronchite
Le terme biochimique fait référence aux processus chimiques qui se déroulent au sein des êtres vivants, notamment dans les cellules. La complexité des processus chimiques biologiques est contrôlée à travers la signalisation cellulaire et les transferts d’énergie au cours du métabolisme.
La biochimie est l’étude des processus chimiques et physiques qui se déroulent au sein des organismes vivants, au niveau des molécules.
Bronchopneumopathie chronique obstructive
Ensemble de maladies pulmonaires qui limitent le flux d’air dans les poumons et entraînent des difficultés pour respirer. L’emphysème et la bronchite chronique constituent les affections les plus fréquentes de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Les lésions pulmonaires provoquées sont considérées irréversibles par la médecine. Les symptômes possibles sont un essoufflement, une respiration sifflante ou une toux chronique.
C
Calcitriol
Le calcitriol est le produit naturel de la dégradation de la vitamine D. Le calcitriol est une substance hautement efficace qui, au niveau de l’intestin, augmente l’absorption du calcium et du phosphore contenus dans l’alimentation et participe à la régulation de la formation osseuse.
Au niveau de l’os, le calcitriol augmente la résorption ostéoclastique, libérant ainsi du calcium de l’os profond. Cette action s’exerce conjointement à celle de la parathormone permettant la minéralisation du tissu ostéoïde. Au niveau du rein, le calcitriol, à doses physiologiques, augmente la réabsorption tubulaire de phosphore et peut-être aussi celle du calcium. Ces trois activités entraînent une normalisation de la calcémie, de la phosphorémie, du taux sérique des phosphatases alcalines et de l’hormone parathyroïdienne.
Le calcitriol inhibe la prolifération et stimule la différenciation des kératinocytes. Il inhibe la prolifération des cellules-T et normalise la production de nombreux facteurs inflammatoires.
Campestérol
Le campestérol est un phytostérol qui a une structure très proche de celle du cholestérol. De nombreux légumes, fruits, fruits à coque et graines en contiennent en petite quantité. Le campestérol entre en compétition avec le cholestérol, réduisant ainsi l’absorption de ce dernier dans l’intestin.
Les stérols végétaux peuvent également agir directement sur les cellules intestinales et affecter les protéines de transport.
Cancer
Un cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent parfois par former une masse appelée tumeur.
Une alimentation adéquate peut se révéler efficace pour guérir d’un cancer.
Cancérigène
Un agent physique ou chimique est dit cancérigène lorsqu’une exposition à cet agent entraîne une augmentation de l’incidence de cancers. Synonyme de carcinogène, cancérogène et oncogène.
Capacité cognitive
C’est la capacité du cerveau permettant d’être en interaction avec l’environnement. Les capacités ou fonctions cognitives permettent de percevoir, de se concentrer, d’acquérir des savoirs, de raisonner, de s’adapter et d’interagir avec les autres. C’est un ensemble de processus mentaux qui se rapportent à la connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.
L’attention est une fonction cognitive complexe qui fait référence à 3 capacités: être en alerte face à son environnement, maintenir son attention sur une durée de temps appropriée, rester concentré sur une tâche malgré ce qui se passe alentour ou partager son attention entre plusieurs tâches simultanément.
Certaines fonctions cognitives sont interreliées. L’attention est nécessaire, mais pas suffisante, à un fonctionnement optimal de la mémoire ou des fonctions exécutives. C’est pourquoi n’être pas attentif à quelque chose ne permet pas de mémoriser l’information relative, même en l’absence de problème de mémoire.
Les fonctions exécutives entrent en jeu dans chaque action orientée vers un but. Souvent comparées à un chef d’orchestre, elles servent à coordonner efficacement les autres fonctions cognitives. La mémoire de travail est la capacité à maintenir et à traiter l’information mentalement dans le moment présent. Cette mémoire est utilisée pour raisonner, faire du calcul mental ou comprendre des consignes multiples… Organisation et planification sont les capacités à utiliser des stratégies efficaces, établir des priorités, anticiper et prévoir les étapes de l’accomplissement d’une tâche. L’inhibition est la capacité à résister aux distractions, à inhiber une réponse attendue ou un commentaire qui vous traverse l’esprit. L’inhibition est souvent comparée à un filtre, à un frein. La flexibilité mentale est, quant à elle, la capacité à s’adapter à la nouveauté et aux changements. Le jugement est la capacité à évaluer la meilleure solution face à un problème en fonction des buts à atteindre, des valeurs et/ou des règles sociales. Le jugement permet de prendre des décisions appropriées et d’adopter des comportements adaptés aux situations. L’autocritique est la capacité à évaluer convenablement ses propres capacités et comportements, à être conscient de ses forces et faiblesses.
Cet ensemble d’habiletés intellectuelles comprend des compétences verbales et visuelles, du raisonnement, de la mémoire de travail, de la vitesse d’exécution et de traitement de l’information. Le QI (Quotient Intellectuel) mesure l’efficience intellectuelle avec un score, dont la moyenne est de 100. Il situe le niveau intellectuel d’une personne par rapport à la population d’un âge comparable.
Les fonctions visuo-spatiales permettent de percevoir adéquatement les objets dans l’espace en déterminant leur orientation par les angles, la distance à laquelle se trouve un objet ou la direction dans laquelle un objet se déplace. C’est grâce à elles qu’une orientation correcte est possible.
Les gnosies réfèrent à la capacité à percevoir un objet grâce à différents sens, puis à le reconnaître. On parle de gnosie visuelle (vision), de gnosie auditive (ouïe), de gnosie tactile (toucher), de gnosie olfactive (odorat) et de gnosie gustative (goût).
Les fonctions linguisiques, ou langagières, regroupent des habiletés divisées en 2 catégories: les habiletés réceptives (comprendre le langage parlé et écrit) et les habiletés expressives (parler et écrire). Les habiletés réceptives correspondent au décodage des mots et à la compréhension de phrases. Les habiletés expressives correspondent à la dénomination, l’articulation, la fluence verbale, l’intonation, la gestion de la syntaxe et de la grammaire. Pour le language écrit, on différencie les capacités de lecture des capacités d’écriture. La lecture correspond à la capacité à décoder des mots grâce à deux voies distinctes: la lecture du mot par découpage en graphèmes (plus petite unité de lettres qui forment un son) qui sont traduites en sons (les mots nouveaux sont décodés de cette façon) et la reconnaissance du mot par sa forme globale et le contexte (la phrase). C’est la voie qu’utilise un lecteur compétent avec une lecture fluide et rapide par reconnaissance instantanée du mot lu. L’écriture correspond à la maîtrise de l’orthographe et des règles de grammaire. Elle concerne également la maîtrise de la syntaxe, de la ponctuation, l’organisation du texte, et l’utilisation d’un vocabulaire adéquat.
La mémoire épisodique correspond aux informations mémorisées avec leur contexte de temps et de lieu, et se forme selon 3 processus. Une information est d’abord encodée, donc enregistrée dans le cerveau. Ce processus est influencé par l’utilisation de stratégies mnémotechniques, le niveau d’attention, et par certaines variables psychologiques (motivation, anxiété, dépression). Pour être permanente, l’information est ensuite consolidée, et donc stockée, dans le cerveau en mémoire à long terme. Pour accéder à cette information stockée, elle doit être récupérée. La qualité des stratégies utilisées, certaines variables psychologiques et la qualité de l’enregistrement initial influencent cette récupération.
Dans cette mémoire épisodique, on peut aussi distinguer la mémoire rétrospective qui réfère à des évènements passés, la mémoire prospective qui est la capacité à se rappeler d’actions futures que l’on planifie effectuer (par exemple, penser à s’arrêter à l’épicerie après le travail).
D’autres types de mémoire existent: la mémoire sémantique qui concerne les connaissances acquises (culture générale, vocabulaire) qui sont stockées sans référence à un contexte précis, sans référence à un évènement particulier de la vie, et la mémoire procédurale qui consiste en « savoir-faire », des habiletés perceptives, motrices ou cognitives acquises par la pratique et qui se sont graduellement automatisées. C’est grâce à elle que l’on apprend à conduire ou à jouer d’un instrument.
Les praxies sont des habiletés qui servent à exécuter des mouvements simples ou des séquences de mouvements de façon volontaire (praxies idéomotrices et idéatoires). Elles incluent la capacité à réaliser un dessin ou à construire un objet (praxies constructives).
La vitesse de traitement de l’information correspond au rythme auquel sont déclenchées et exécutées les différentes opérations mentales.
Capsule surrénale
Une enveloppe, appelée capsule, entoure et protège chaque glande surrénale. Les glandes surrénales sont situées au pôle supérieur de chaque rein. Il y a en a deux, une seule suffit à assurer une fonction normale.
Il s’agit de glandes endocrines, qui sécrètent des hormones dans la circulation sanguine. Chaque glande surrénale est composée de 2 parties. La partie médullaire, interne, sécrète des hormones, telles que l’adrénaline (épinéphrine), qui aident à contrôler la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la transpiration et d’autres activités également régulées par le système nerveux sympathique. La partie externe, cortex, sécrète différentes hormones, y compris des corticoïdes (hormones semblables à la cortisone, comme le cortisol) et des minéralocorticoïdes (notamment de l’aldostérone, qui contrôle la tension artérielle, les taux de sel et de potassium dans l’organisme). Le cortex surrénalien produit également de petites quantités d’hormones stéroïdes sexuelles masculines (testostérone et hormones similaires).
Les glandes surrénales sont contrôlées en partie par le cerveau.
Cardiopathie
Maladies cardiaques qui incluent les lésions des vaisseaux, les problèmes structuraux et les caillots sanguins.
Les types de maladies les plus courantes sont: maladie coronarienne (lésion ou maladie des principaux vaisseaux sanguins du coeur, hypertension artérielle (maladie où la force du sang contre les parois artérielles est trop élevée), arrêt cardiaque (arrêt soudain et imprévu de la circulation du sang et de la respiration, accompagné d’une perte de conscience), insuffisance cardiaque (maladie chronique dans laquelle le cœur ne pompe pas le sang aussi efficacement qu’il le devrait), arythmie (rythme cardiaque anormal, qu’il soit irrégulier, trop rapide ou trop lent), artériopathie oblitérante des membres inférieurs (maladie circulatoire où le rétrécissement des vaisseaux sanguins diminue la circulation sanguine dans les jambes), AVC (lésion du cerveau due à l’interruption de l’apport en sang à celui-ci).
Carence
Une carence est une absence, un manque ou une insuffisance d’éléments indispensables à la nutrition. Une carence conduit à une détérioration de la santé.
La carence alimentaire, ou plutôt la carence nutritionnelle, est une situation dans laquelle l’organisme est en manque de nutriments (et non d’aliments). Il s’agit d’un apport en nutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, protéines…) insuffisant par rapport aux besoins vitaux et nécessaires. En effet, pour que le corps fonctionne normalement et soit en bonne santé, il nécessite certains apports en nutriments.
Il existe plusieurs types de carences alimentaires. Outre le fait qu’il existe des carences pour chaque nutriment, on peut les classer en fonction du degré de déficience. Lorsque les apports en nutriments sont assurés à hauteur de 70% des besoins, on peut parler de déficience ou de carence légère. Les symptômes sont généralement légers et les impacts sur la santé peu importants. On parle de carence sévère lorsque les apports en nutriments sont largement insuffisants et qu’ils ne sont assurés qu’à hauteur de 50%. Ce type de carences peut impacter sérieusement l’organisme et la santé.
La carence en magnésium est très courante. Pourtant, le magnésium est indispensable pour que notre organisme fonctionne. Il permet notamment d’absorber d’autres nutriments comme le calcium, le potassium et le sodium. Il est donc essentiel pour l’organisme. On trouve du magnésium dans l’eau minérale, dans les légumes verts, les fruits de mer, le cacao, …
Une déficience en magnésium peut se manifester par un grand nombre de symptômes: anxiété, stress, hyperémotivité, état dépressif, irritabilité, tremblements, crampes, spasmes musculaires, contractures, vertiges, maux de tête, difficulté à se concentrer, oppression au niveau de la cage thoracique, insomnies.
Une autre carence très courante est le déficit en fer. Ce minéral est essentiel pour constituer l’hémoglobine, les muscles, mais aussi de nombreuses enzymes qui permettent à l’organisme de fonctionner correctement. Les personnes les plus sujettes à cette carence sont les personnes à risque d’anémie comme les femmes adolescentes et adultes durant leurs règles, ainsi que les bébés lorsqu’ils ne sont pas allaités. Les personnes végétariennes qui ne consomment pas suffisamment de fer sont également à risque. En effet, on trouve du fer dans les protéines et surtout dans la viande rouge.
Une déficience légère en fer peut se manifester par: fatigue, chute de cheveux, réduction des capacités intellectuelles et/ou réduction des capacités physiques. Mais en cas de carence sévère, les symptômes sont plus lourds: tachycardie, palpitations, fatigue, maux de tête, incapacité à réaliser des efforts, teint pâle de la peau et des muqueuses, oedèmes au bas des jambes.
Le calcium est le minéral le plus abondant au sein de l’organisme. Il est présent dans les dents et les os et permet de garantir le bon fonctionnement des cellules, notamment musculaires et nerveuses. Il permet également de garantir les fonctions rénales, sanguines et les processus enzymatiques. Une carence en calcium est généralement causée par un manque de consommation de légumes frais et une consommation trop élevée de produits transformés.
Les symptômes de la carence en calcium ne se manifestent qu’à long terme. Lorsqu’ils apparaissent, il est temps d’agir. Ils se manifestent par de l’ostéoporose, des problèmes dentaires ou encore des troubles aux reins.
80% de la population occidentale souffrirait d’une déficience en vitamine D. C’est donc une carence extrêmement commune. Pourtant, cette vitamine est essentielle pour absorber le calcium et le phosphore. Elle permet donc d’assurer le maintien des os et des dents à l’âge adulte. La vitamine D est synthétisée par l’organisme sous l’action des UV du soleil. Mais on la trouve également dans l’alimentation, dans les huiles, le poisson, les oeufs, le beurre, …
Les symptômes d’une déficience en vitamine D se manifestent par: fatigue, faiblesse musculaire, douleurs osseuses, peau sèche, crampes, rachitisme en cas de carence infantile.
La carence en zinc est aussi commune. Cet oligo-élément est essentiel puisqu’il permet d’assurer la croissance, le bon fonctionnement du système immunitaire et du système neurologique. Il aide également à synthétiser les protéines et de l’ADN. On trouve du zinc dans la viande rouge, le sésame, les noix, les huîtres, …
La carence en zinc se manifeste par des symptômes dermatologiques et d’autres symptômes: acné, taches sur les ongles, cheveux ternes, fragiles, chute de cheveux, manque d’appétit, fatigue, dépression.
La vitamine B12 est exclusivement trouvée dans les produits d’origine animale, que ce soit le fromage, la viande ou les oeufs. Les personnes végétariennes sont susceptibles de subir une carence en B12. Il est donc indispensable pour elles de prendre des compléments alimentaires au quotidien.
La première cause de la carence alimentaire est le manque d’apport en nutriments causé par une alimentation peu diversifiée ou insuffisante. Certaines maladies et la prise de médicaments peuvent aussi entraîner des carences. La carence nutritionnelle est la cause la plus fréquente de déficience, surtout pour les personnes qui n’ont pas une alimentation équilibrée, qui n’ont pas les moyens de se procurer suffisamment de nourriture ou qui ont des diètes trop restrictives. De même, les personnes qui mangent trop peuvent être en carence. C’est bien la qualité et la diversité et non pas la quantité qui permet d’avoir une alimentation équilibrée. C’est pourquoi il est faux de parler de carence alimentaire alors qu’il s’agit de carence nutritionnelle.
Les personnes qui font des allergies, notamment au gluten ou au lactose, peuvent elles-aussi être susceptibles de présenter des carences. Les règles abondantes peuvent causer une carence en fer.
Certaines carences sont favorisées par une maladie et notamment les troubles qui limitent l’absorption des nutriments. C’est le cas pour les personnes qui souffrent de maladies gastro-intestinales qui limitent l’absorption du fer, de l’acide folique et de la vitamine B12.
L’alcoolisme peut impacter l’absorption des vitamines et des minéraux. Il réduit les capacités de l’organisme à stocker les nutriments. Cette pathologie peut donc être la source de nombreuses carences.
Certains médicaments peuvent diminuer la production des vitamines par l’organisme tandis que d’autres bloquent l’absorption de nutriments comme le fer ou encore le calcium.
Les personnes en malnutrition, en sous-nutrition, obèses, les personnes âgées ou encore les personnes sujettes aux troubles du comportement alimentaires sont les plus exposées aux carences nutritionnelles. Les femmes sont particulièrement exposées puisqu’elles font davantage de régimes restrictifs que les hommes. Enfin, la pauvreté économique et sociale sont des facteurs qui favorisent malheureusement le manque de diversité alimentaire et donc, les carences.
Les carences nutritionnelles ont des conséquences néfastes pour la santé. Dans les cas les plus sérieux, on peut même parler de « maladies par carence ». En cas de carence légère, il n’y a pas de risque immédiat pour la santé et pour l’organisme. Une supplémentation en nutriments ou un rééquilibrage alimentaire riches en nutriments manquants permettent de retrouver la santé. En cas de carence sévère, les risques sur la santé sont bien plus dangereux.
Catabolisme
Phase du métabolisme qui comprend les processus de dégradation des composés organiques avec dégagement d’énergie et élimination des déchets.
Catéchine
La catéchine est un composé organique de la famille des flavanols, une sous-classe des flavonoïdes. Elle est aussi connue sous le nom de catéchol, avec le risque de confusion avec le pyrocatéchol parfois dénommé lui aussi catéchol.
Les catéchines sont des molécules qui s’accumulent dans certaines plantes, dont une partie ne sont pas comestibles. Les catéchines servent aux défenses de la plante et sont connues pour leurs propriétés antioxydantes.
Catécholamine
La catécholamine est une substance sympathomimétique, c’est-à-dire qu’elle est capable d’entraîner une réponse semblable à celle observée lors de l’activation du système sympathique.
L’adrénaline (épinéphrine), la noradrénaline (norépinéphrine) et la dopamine sont à la fois des neurotransmetteurs et des hormones sécrétées principalement dans le et .
Les catécholamines sont des composés organiques synthétisés à partir de la tyrosine et sont sécrétées par la partie interne des glandes surrénales (médullosurrénale) et les neurones adrénergiques (système nerveux central). Les catécholamines naturelles jouent des rôles divers: hormone (adrénaline), neurotransmetteur des médiateurs neurohormonaux centraux (noradrénaline, dopamine, noradrénaline, voire adrénaline) ou périphériques (adrénaline, médiateur sympathique).
Par ailleurs les catécholamines sont des substances agonistes, c’est à dire qu’elles initialisent une cascade de réactions conduisant à un effet.
Cation
Un cation est un ion qui, ayant perdu un ou plusieurs électrons, porte une ou plusieurs charges électriques positives.
Cellule astrocyte
Un astrocyte est une cellule gliale du système nerveux central. Les astrocytes ont généralement une forme étoilée. Ces cellules assurent une diversité de fonctions importantes, centrée sur le support et la protection des neurones. Elles cellules participent au maintien de la barrière hémato-encéphalique, régulent le flux sanguin, assurent l’approvisionnement en nutriments et le métabolisme énergétique du système nerveux, participent à la neurotransmission, à la détoxification du milieu extracellulaire notamment par capture du glutamate, et maintiennent la balance ionique du milieu extracellulaire. Les astrocytes jouent également un rôle dans la défense immunitaire, la réparation et la cicatrisation du cerveau ou de la moelle épinière après une lésion.
Les astrocytes sont capables d’assurer une certaine forme de communication, reposant sur des vagues intracellulaires, et peuvent également libérer certains neurotransmetteurs (gliotransmetteurs). Cette forme de communication leur confère un rôle beaucoup plus actif dans le fonctionnement du cerveau, notamment sur la plasticité des communications neuronales. Certaines sous-populations d’astrocytes ont des propriétés de cellules souches neurales et sont à la source du mécanisme de neurogenèse adulte.
On distingue deux types: l’astrocyte fibreux, dans la substance blanche, et l’astrocyte protoplasmique, dans la substance grise où il est un des éléments les plus nombreux parmi les cellules gliales.
Cellule chromaffine
Une cellule chromaffine est une cellule neuroendocrine présente dans la médullosurrénale et les ganglions du système nerveux autonome. Les cellules chromaffines de la glande médullo-surrénale sont responsables de la sécrétion de catécholamines (adrénaline, noradrénaline), hormones-clés de la réponse adaptative de l’organisme face aux variations de l’environnement.
Les cellules chromaffines doivent leur nom au fait qu’elles prennent une coloration brune en présence de sels de chrome par suite de la polymérisation des catécholamines qu’elles contiennent.
Cellule stellaire
Une cellule stellaire ou cellule étoilée hépatique, anciennement appelée cellule de Ito ou cellule à vacuole lipidique, est une cellule présente dans le parenchyme du foie. Les cellules stellaires sont localisées plus précisément dans les espaces de Disse, espaces entre les hépatocytes et les cellules endothéliales des sinusoïdes veineux.
Cellule thécale
C’est une grosse cellule à noyau vésiculeux chargée de graisse et de pigment jaune appartenant à la thèque interne du follicule ovarien.
La thèque interne est une enveloppe du follicule ovarien formée de cellules d’aspect épithélioïde. Elle est bien vascularisée et sécrète en permanence des androgènes (la testostérone et la delta-4 androstènedione). La delta-4 androstènedione est ensuite transformée en œstrogènes par une enzyme, l’aromatase.
C’est durant la première phase du cycle (phase pré-ovulatoire) que des cellules du stroma ovarien se multiplient et s’organisent en périphérie de la granulosa, dont elles restent séparées par une lame basale, la membrane de Slavjanski, pour constituer la thèque interne.
Cétoformateur
Un acide aminé cétoformateur est un acide aminé susceptible d’être converti en corps cétoniques par la cétogenèse. Un seul acide aminé est cétoformateur pur: la leucine. 5 acides aminés sont mixtes, à la fois cétoformateurs et glucoformateurs: l’isoleucine, la lysine, la phénylalanine, le tryptophane et la tyrosine.
Cétose
Dans cet état, le corps va produire des corps cétoniques. Il le fait en puisant dans les réserves de graisses afin de les utiliser comme sources d’énergie. Les corps cétoniques apparaissent lors de la dégradation des graisses dans l’organisme. Celles-ci sont issues de notre propre masse grasse et des aliments consommés. En d’autres mots, l’état de cétose consiste à forcer le corps à puiser dans les réserves de graisses pour trouver son énergie, en le privant de sa source souvent devenue habituelle, les glucides.
Cholécystokinine
La cholécystokinine est une hormone peptidique gastro-intestinale sécrétée par la muqueuse du duodénum (premier segment de l’intestin grêle) et relarguée dans la circulation sanguine. Elle porte aussi le nom de pancréozymine. La cholécystokinine a des homologies structurales avec la gastrine.
Chylomicron
Un chylomicron est une lLipoprotéine qui se forme en période de digestion et responsable du transport des lipides de l’intestin grêle vers les tissus adipeux périphériques où ils sont retraités.
Les chylomicrons sont synthétisés par l’intestin à partir des triglycérides et du cholestérol absorbés lors d’un repas (cycle exogène). Leur tâche principale est de transférer les triglycérides à travers le sang vers les sites de stockage, le tissu adipeux, disposés un peu partout dans le corps.
Cirrhose
La cirrhose est une maladie grave du foie constituée de lésions hépatiques diffuses aux causes variées conduisant à une cicatrisation du foie et à une insuffisance hépatique. L’apparition de ces lésions est la conséquence de l’évolution prolongée (10 à 20 ans) d’une maladie chronique (consommation excessive d’alcool, hépatite virale chronique, surcharge en graisses du foie, …).
Au début, les personnes atteintess peuvent ressentir de la fatigue, présenter une certaine faiblesse et perdre du poids. Aux stades plus avancés, une jaunisse ou ictère (jaunissement de la peau), une hémorragie digestive, un gonflement abdominal et de la confusion peuvent apparaître.
Un changement de mode de vie et d’alimentation permet d’améliorer grandement l’état de santé sur le long terme (3 ans).
Clostridium difficile
Le Clostridium difficile est une bactérie qui provoque une diarrhée d’intensité légère à grave, ainsi que des troubles intestinaux comme la colite pseudo-membraneuse (inflammation du côlon). Des diarrhées aqueuses apparaissent typiquement 48 à 72 heures après l’infection et sont fréquemment accompagnées par des douleurs abdominales.
Clostridium difficile est une bactérie répandue dans le monde entier. Elle se trouve dans l’environnement et dans l’intestin de personnes et animaux en bonne santé. Le Clostridium peut cependant proliférer suite à une prise prolongée d’antibiotiques qui aurait modifié ou détruit la flore intestinale.
L’infection à Clostridium difficile est transmissible. Cette bactérie étant présente dans les selles de la personne infectée, elle peut se retrouver sur des objets et des surfaces et se transférer sur les mains. Quand les mains seront portées à la bouche, la bactérie sera ingérée et ira se loger dans les intestins.
Coeliaque
La maladie coeliaque, aussi appelée entéropathie au gluten ou intolérance au gluten, est une maladie intestinale chronique et auto-immune en réaction à l’ingestion de gluten, formé à partir de la gliadine contenue dans le blé, l’orge et le seigle. Elle survient chez des personnes génétiquement prédisposées.
Au fil du temps, la réaction immunitaire à la consommation de gluten crée une inflammation qui endommage la muqueuse de l’intestin grêle, ce qui conduit à des complications médicales. Elle empêche également l’absorption de certains nutriments (malabsorption).
Le symptôme courant est la diarrhée. D’autres symptômes peuvent apparaître, tels que des vomissements, des ballonnements, des gaz, de la fatigue, une baisse du nombre de globules rouges (anémie), ainsi qu’une ostéoporose. Beaucoup de personnes ne présentent aucun symptôme.
La base du traitement est un régime sans gluten strict qui peut contribuer à gérer les symptômes et à favoriser la guérison intestinale.
Côlon irritable
Le terme de côlon irritable désigne une affection s’accompagnant de troubles digestifs chroniques qui ne peuvent être attribués à des causes évidentes au niveau des organes digestifs. Le côlon irritable entraîne typiquement des douleurs dans le bas ventre, des ballonnements et des crampes dans le bas ventre accompagnés de selles irrégulières, alternant le plus souvent entre diarrhée et constipation. Les troubles peuvent toutefois être très différents selon les individus. Bien qu’il s’agisse d’une affection bénigne, les troubles chroniques peuvent être très désagréables et gênants. Lorsque ce type de troubles persiste sans qu’une cause organique ne puisse être identifiée, on parle de côlon irritable.
Le côlon irritable est l’une des maladies intestinales les plus fréquentes. Son diagnostic ne peut toutefois être posé que si toutes les autres causes susceptibles d’être à l’origine des troubles digestifs ont été éliminées. Les inflammations intestinales chroniques telles que la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn, des infections bactériennes ou des virus, les intolérances alimentaires mais aussi le cancer du côlon peuvent être à l’origine des troubles digestifs. La cause exacte du côlon irritable est encore inconnue. On suppose qu’une hypersensibilité des nerfs intestinaux est impliquée en association avec différents facteurs, comme des situations de stress et les hormones. Les femmes sont environ deux fois plus touchées que les hommes. On observe par ailleurs chez bon nombre de patients un lien entre certains glucides présents dans certains aliments. Ces glucides à chaîne courte sont notamment présents dans les fruits, les légumes et le pain.
Le traitement du côlon irritable recourt à des mesures visant à réguler le transit intestinal et passent par un changement d’alimentation, des exercices de relaxation et apprendre à évacuer le stress.
Coma
Le coma correspond à la forme la plus sévère d’altération de la conscience. Une personne dans le coma semble endormie, mais elle ne réagit à aucune stimulation, même douloureuse. Cet état, généralement transitoire, peut s’observer dans un grand nombre de maladies, neurologiques ou non, et de traumatismes.
Continuum
Ensemble progressif dont on ne peut considérer une partie que par abstraction, ensemble d’éléments homogènes continuité dans l’espace ou le temps, ensemble de valeurs que peut prendre une grandeur dont les variations sont continues…
Coprostanol
Le coprostanol est un lipide de la famille des stérols.
La réduction du taux de cholestérol (CH) sanguin est un point clé dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires. L’efficacité contrastée des médicaments disponibles ainsi que l’intérêt porté autour du microbiote intestinal dans la régulation de la physiologie de l’hôte a amené à envisager cette voie comme alternative thérapeutique. La production de coprostanol (CO), dérivé très peu absorbé du CH, par des bactéries de ce microbiote a été corrélée positivement à une faible cholestérolémie.
CoQ10
La coenzyme Q10, ou ubiquinone également appelée coQ10, participe à la production de la forme d’énergie utilisée par l’ensemble des cellules du corps humain pour remplir leurs fonctions, l’adénosine triphosphate ou ATP. Cette molécule possède de fortes propriétés antioxydantes. Son taux sanguin diminue avec l’âge et chez les personnes qui prennent des statines (médicament contre l’excès de cholestérol).
Comme de nombreux antioxydants, la coenzyme Q10 est présente dans des compléments alimentaires destinés à protéger le cœur et les vaisseaux. On la trouve également dans ceux destinés à lutter contre le vieillissement. Elle est par ailleurs proposée pour lutter contre les maladies du parodonte (tissu attachant les dents aux gencives) et pour compenser les effets des statines sur les taux sanguins de coenzyme Q10.
Aucun effet sur le vieillissement, sur la perte de poids ni sur les performances athlétiques n’a jamais été observé.
Les femmes enceintes ou celles qui allaitent doivent s’abstenir de prendre de la coenzyme Q10. Les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants doivent être prudentes, car cette substance pourrait diminuer l’efficacité de leur traitement. Les personnes diabétiques de type 2 doivent surveiller leur glycémie, car des hypoglycémies ont été observées chez ces personnes.
Les éventuels effets indésirables de cette substance sont des nausées et des diarrhées.
Corp cétonique
Un corp cétonique est un substrat alternatif pour la couverture énergétique de nombreux tissus comme le cerveau, le coeur ou les muscles squelettiques dans des situations telles que la restriction calorique (jeûne), l’exercice physique ou des situations pathologiques comme le diabète de type 1 et l’insuffisance cardiaque.
Les corps cétoniques sont des molécules énergétiques synthétisées par le foie. Il en existe 3 sortes: l’acétoacétate, le 3-β-hydroxybutyrate et l’acétone. Pour de nombreux organes comme le coeur, les muscles ou le cerveau qui ne peut pas utiliser les acides gras comme substrats énergétiques car ceux-ci ne traversent pas la barrière hémato-encéphalique, ces molécules constituent un substitut énergétique aux carbohydrates en condition de carence en glucose. Elles représentent une forme hydrosoluble de transport de l’énergie contenue dans les acides gras. Ces corps cétoniques sont, par exemple, sollicités lors d’un jeûne plus ou moins intense et prolongé, lors d’une activité physique ou encore en situation pathologique comme le diabète de type 1 déséquilibré. Après un repas, la concentration en corps cétoniques est très faible. Mais, après un jeûne de 12 à 15 heures, cette concentration augmente.
Ces corps cétoniques sont donc des substrats utilisables en situation physiologique de besoin énergétique accru et, dans ces cas, leur synthèse et leur utilisation sont finement régulées. À l’inverse, la carence en insuline provoque une hausse incontrôlée de la cétogenèse aboutissant à l’acido-cétose, mettant alors en jeu le pronostic vital.
La concentration circulante des corps cétoniques dépend, comme d’autres substrats, de leur taux de production (cétogenèse) et de leur taux d’utilisation (cétolyse).
Corticosurrénale
La corticosurrénale est composée d’une couche externe, d’une couche intermédiaire et d’une couche interne. L’aldostérone est produite dans la couche externe. Le cortisol est produit dans la couche intermédiaire. Les androgènes et les oestrogènes sont produits dans la couche interne.
Ces glandes endocrines sont paires mais non symétriques – pyramidale à droite, en goutte à gauche – situées au-dessus des reins dans le rétropéritoine et entourées d’un important tissu conjonctif vascularisé par les artères surrénales. Elles sont principalement responsables de la gestion des situations de stress via la synthèse de corticoïdes et de catécholamines et de l’homéostasie hydro-sodée via la synthèse de l’aldostérone.
Les surrénales sont divisées en deux structures anatomiquement, physiologiquement, histologiquement et fonctionnellement distinctes: la médullosurrénale (zone centrale, dite « médullaire surrénale » ou encore « médullaire surrénalienne ») originaire de l’ectoblaste et la corticosurrénale (zone périphérique, dite « cortex surrénal », « cortex surrénalien » ou encore « jaune » car de composition lipidique) d’origine mésoblastique.
Ces glandes endocrines sécrètent des hormones dans la circulation sanguine. La partie médullaire, la partie interne, sécrète des hormones telles que l’adrénaline (épinéphrine), qui aident à contrôler la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la transpiration et d’autres activités également régulées par le système nerveux sympathique. Le cortex, la partie externe, sécrète différentes hormones, y compris des corticoïdes (hormones semblables à la cortisone, comme le cortisol) et des minéralocorticoïdes (notamment de l’aldostérone, qui contrôle la tension artérielle et les taux de sel et de potassium dans l’organisme). Le cortex surrénalien produit également de petites quantités d’hormones stéroïdes sexuelles masculines (testostérone et hormones similaires).
Les glandes surrénales sont contrôlées en partie par le cerveau. L’hypothalamus, une petite zone du cerveau impliquée dans la régulation hormonale, produit l’hormone de libération de la corticotropine et la vasopressine (également appelée hormone antidiurétique). L’hormone de libération de la corticotropine et la vasopressine déclenchent la sécrétion par l’hypophyse de corticotropine (également appelée hormone adrénocorticotrope). La vasopressine stimule également la production de corticoïdes par les glandes surrénales.
Le système rénine-angiotensine-aldostérone, principalement régulé par les reins, incite les glandes surrénales à produire plus ou moins d’aldostérone.
L’organisme contrôle les taux de corticoïdes suivant les besoins. Les taux ont tendance à être beaucoup plus élevés tôt le matin que plus tard dans la journée. Lorsque l’organisme subit un stress, en raison d’une maladie par exemple, les taux de corticoïdes augmentent considérablement.
Les troubles des glandes surrénales peuvent impliquer la sécrétion d’une quantité trop faible ou trop importante d’hormone. Lorsque la sécrétion d’hormones est insuffisante (sous-sécrétion, également appelée insuffisance surrénalienne), cela peut être dû à un problème au niveau des glandes surrénales elles-mêmes (un trouble primaire, tel que la maladie d’Addison). Cela peut également être dû à un problème situé ailleurs dans le corps, comme dans l’hypophyse ou l’hypothalamus. Par exemple, un problème avec l’hypophyse pourrait signifier que les surrénales ne sont pas stimulées pour sécréter des hormones. Un problème au niveau de l’hypothalamus peut affecter les taux d’hormones hypophysaires, qui à leur tour affectent la fonction des glandes surrénales. Lorsqu’une quantité d’hormone trop importante est sécrétée (hypersécrétion, également appelée excès surrénalien), le trouble qui en découle dépend de l’hormone: le syndrome de Cushing pour une hypersécrétion de glucocorticoïdes, hyperaldostéronisme pour unr hypersécrétion d’aldostérone, phéochromocytome pour une hypersécrétion d’adrénaline et de noradrénaline, virilisation pour une hypersécrétion d’androgènes (hormones sexuelles masculines).
Cortisone
Molécule glucocorticoïde naturelle qui est un métabolite inactif du cortisol, hormone synthétisée par les glandes surrénales. La cortisone, elle, n’est pas synthétisée par les surrénales.
Crohn
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin qui affecte les parois du tube digestif. Elle provoque une inflammation et un épaississement de la paroi, ainsi que des ulcères et, parfois, des fissures et des perforations. Ces lésions peuvent affecter l’ensemble du tube digestif, de l’œsophage au rectum. La maladie de Crohn peut provoquer des douleurs abdominales, des diarrhées, une perte de poids, une anémie et de la fatigue. Certaines personnes peuvent ne présenter aucun symptôme pendant une grande partie de leur vie, tandis que d’autres souffrent de symptômes chroniques sévères qui ne disparaissent jamais. Cette maladie est incurable. Il peut être nécessaire pour les patients atteints d’effectuer régulièrement un dépistage du cancer colorectal en raison du risque accru.
La maladie de Crohn peut parfois provoquer des complications potentiellement mortelles. Cependant, l’espérance de vie des personnes atteintes peut être la même que celle des personnes non atteintes par des changements de mode de vie et de régime alimentaire.
Crucifère
L’importante famille des brassicacées, ou crucifères, regroupe des plantes dicotylédones. En classification classique, elle comprend 3’200 espèces réparties en 350 genres. Ce sont essentiellement des plantes herbacées surtout présentes dans l’hémisphère nord à l’état sauvage ou cultivé, principalement pour la production d’huile (à usage alimentaire et industriel), pour l’alimentation humaine et animale, ou comme plantes d’ornement. Les plantes appartenant à cette famille (choux, navet, colza, moutarde, raifort, cresson, …) contiennent des glucosinolates qui, sous l’action d’une enzyme endogène (la myrosinase), sont transformés en isothiocyanates, composés soufrés qui ont une saveur plus ou moins âcre et donnent leur goût particulier à leurs préparations culinaires.
Cycle de Krebs
Le cycle de Krebs (ou de Szent-Györgyi et Krebs, ou encore cycle de l’acide citrique) est une voie métabolique ayant lieu dans toutes les cellules, au niveau du cytoplasme pour les bactéries ou de la mitochondrie chez les eucaryotes. Le cycle de Krebs participe au métabolisme des glucides, des lipides et des protéines, mais il est surtout connu pour permettre la production d’énergie cellulaire.
Cystathionine
La cystathionine est un acide aminé modifié, un intermédiaire de la synthèse de la cystéine, généré par voie enzymatique à partir d’homocystéine et de sérine. C’est un métabolite de la méthionine qui appartient à la voie principale de sa dégradation passant par l’homocystéine et l’acide α-cétobutyrique.
Cytoplasme
Le cytoplasme est une substance gélatineuse qui entoure le noyau de la cellule. Il est délimité par une membrane: la membrane cytoplasmique. Le cytoplasme renferme les éléments qui permettent à la cellule d’assurer ses fonctions. Il est composé d’eau, de sels et de diverses molécules organiques. Certains organites intracellulaires, comme le noyau et les mitochondries, sont entourés de membranes qui les séparent du cytoplasme.
Le cytoplasme désigne le contenu d’une cellule vivante compris entre la membrane plasmique et le noyau d’une cellule eucaryote ou le nucléoïde d’une cellule procaryote. En d’autres termes, le protoplasme délimité par la membrane plasmique est constitué du cytoplasme et du noyau chez les cellules eucaryotes, du cytoplasme et du nucléoïde pour les cellules procaryotes. Il est constitué d’environ 80% d’eau et se définit comme une émulsion colloïdale à l’aspect granuleux constituée de cytosol, solution aqueuse de sels minéraux et de divers composés organiques qui, avec le cytosquelette, forme le hyaloplasme. Chez les eucaryotes, le cytoplasme comprend plusieurs organites comme les réticulum endoplasmiques, des vacuoles, des mitochondries ou des chloroplastes formant le morphoplasme, mais ne comprend pas le noyau (dont le contenu est appelé nucléoplasme). Il comprend également des ribosomes, qui ne sont pas considérés comme des organites. Chez les procaryotes, le cytoplasme englobe la totalité du matériel cellulaire contenu dans la membrane interne (ou cytoplasmique). Il ne contient pas d’organites mais des ribosomes, des substances de réserves, des plasmides et un chromosome circulaire.
Le cytoplasme peut se diviser et former à l’extérieur de la cellule une masse gélatineuse, appelée ectoplasme, et qui contribue au mouvement cellulaire. Il peut alors présenter à l’intérieur une zone plus fluide, appelée endoplasme, où l’on trouve la majorité des organites5. Le cytoplasme est un milieu riche en nutriments qui traversent la membrane plasmique et migrent vers les organites.
Chez les eucaryotes, le cytoplasme est constitué d’un milieu plus ou moins homogène, le cytosol, dans lequel baignent les organites. Le cytoplasme se compose d’un réseau de membranes, connues sous le nom de réticulum endoplasmique (lisse et rugueux) qui servent de surface de travail pour toutes les activités biochimiques. Il contient une petite partie du génome d’un organisme. Même si la plus grande partie de ce génome est contenue dans le noyau cellulaire, certains organites du cytoplasme, les mitochondries ou les chloroplastes (chez les végétaux), possèdent leur propre ADN. Ce génome cytoplasmique se transmet la plupart du temps par voie maternelle (c’est-à-dire par le gamète femelle).
Le cytoplasme est constitué d’un réseau de filaments protéinés qui confère à la cellule sa forme et son organisation interne et lui permet de se déplacer. Ces filaments forment le cytosquelette. On rencontre plusieurs types de filaments: les filaments d’actine ou microfilaments typiques des cellules musculaires, les microtubules qui apparaissent disséminées dans le hyaloplasme ou forment des structures plus complexes comme les fuseaux achromatiques et les filaments intermédiaires comme les filaments de kératine typiques des cellules épidermiques.
Le milieu intracellulaire se compose d’un liquide appelé hyaloplasme ou cytosol, laquelle matrice contient des organites. Beaucoup de processus biochimiques, dont la glycolyse, se déroulent dans le cytoplasme. Dans une cellule eucaryote, le cytosol peut occuper de 50 à 80% du volume de la cellule. Le reste du volume est occupé par des molécules formant une suspension colloïdale. En règle générale, ces molécules sont en fait des macromolécules.
Étant un liquide aqueux, le cytosol ne présente pas de forme ou de structure stable, même si, temporairement, il peut prendre deux types d’aspect: une consistance de gel (état gel) ou une consistance de fluide (état sol). Les changements de formes du cytosol permettent à la cellule de s’adapter aux nécessités métaboliques et joue également un rôle important lors du mouvement cellulaire.
D
Décantation
Est appelée décantation la séparation, sous l’effet de la gravitation, de plusieurs phases non-miscibles dont l’une au moins est liquide ou gazeuse. On peut ainsi séparer soit plusieurs liquides non-miscibles de densités différentes, soit des solides insolubles en suspension dans un liquide ou un gaz.
C’est un procédé de séparation qui permet de séparer des mélanges hétérogènes. Utilisé principalement dans les mélanges biphasiques, tels que solide-liquide (sable et eau), solide-gaz (poussière et gaz), liquide-liquide (eau et huile) et liquide-gaz (vapeur d’eau et air). Ce processus est basé sur les différences de densité des composants du mélange. Dans l’attente de sa décantation, le mélange est souvent mis au repos dans un récipient de préférence fermé.
Pour séparer un solide et un liquide, on peut utiliser un bécher. Dans ce cas simple, on peut facilement drainer le liquide. Un exemple est un mélange d’eau et de sable. Lorsque l’on a deux liquides, on utilise généralement une ampoule à décanter. Pour décanter à l’échelle industrielle, une machine appelée décanteur est utilisée: décantateur gravitaire ou décanteur cyclonique par exemple.
Dégénérescence
Perte des qualités naturelles, altération de cellules ou d’un tissu qui leur fait perdre leurs caractéristiques.
Démence
La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal.
Le terme « démence » couvre plusieurs maladies qui affectent la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. La démence s’aggrave avec le temps. Elle touche principalement les personnes âgées, mais toutes les personnes âgées ne sont pas concernées.
Les facteurs qui augmentent le risque de démence sont notamment les suivants: âge (la démence est plus fréquente chez les personnes de 65 ans et plus), hypertension artérielle, hyperglycémie (diabète), surcharge pondérale ou obésité, consommation d’alcool excessive, manque d’activité physique, isolement social, dépression…
Diabète sucré
Le diabète sucré (ou diabète par abus de langage) est une maladie liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie (concentration de glucose dans le sang) menant à une hyperglycémie chronique.
Cette maladie se manifeste par des symptômes propres au diabète (syndrome polyuropolydipsique) et par des lésions d’organes tels la rétine, les reins ou les artères coronaires, dues à la toxicité de l’acétone produite lors d’une dégradation rapide des graisses arrivant en cas de défaillance de l’insuline menant à une hyperglycémie majeure.
Il y a trois types principaux de diabète sucré: le diabète de type 1, le diabète de type 2, le diabète gestationnel.
Dolichol
Le dolichol (polyprénols à longue chaîne contenant une unité isoprène α-saturée) agit comme lipide transporteur de glycosyle dans la biosynthèse des glycoprotéines liées à N. Étant donné que l’alcool déshydrogénase (ADH) oxyde ce composé, une influence de la consommation d’alcool sur le catabolisme des dolichols a été suggérée.
Le processus de glycosylation des protéines est indispensable à la vie et requiert la synthèse d’un lipide complexe, le dolichol, qui servira à l’échafaudage et au transfert de la structure sucrée sur la protéine.
Que ce soit chez les bactéries ou les cellules plus élaborées, de longs lipides vont servir au transport de sucres à travers les membranes et au transfert de molécules glucidiques plus complexes sur les protéines initiant ainsi le processus de N-glycosylation qui est une modification post-traductionnelle fondamentale pour les protéines. Ces lipides sont très longs car constitués de plusieurs sous-unités isoprènes. Des déficiences dans le métabolisme du dolichol entraînent des graves défauts de glycosylation chez l’homme appelés troubles congénitaux de la glycosylation (CDG).
Dans des conditions physiologiques, une quantité suffisante de dolichol est synthétisée pour permettre la glycosylation dans toutes les cellules de l’organisme. La majeure partie provient de la biosynthèse endogène qui se produit à la suite de l’ingestion d’aliments via le cycle du mévalonate, qui implique l’acétyl-CoA comme substrat initial pour la production de cholestérol, de dolichol et de l’ubiquinone.
Drépanocytose
La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges (ou hématies). Elle est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge.
Dure-mère
La dure-mère (ou les pachyméninges) est une membrane fibreuse, dure et rigide, qui entoure et protège le cerveau, la moelle épinière, les racines des nerfs crâniens et spinaux et le filum terminal.
La dure-mère est la plus externe des trois membranes constituant les méninges avec la pie-mère et l’arachnoïde. Elle se compose de deux feuillets de tissu conjonctif dense: le feuillet externe attaché au périoste et le feuillet interne, qui se prolonge dans le canal vertébral, formant la dure-mère spinale. Les deux feuillets sont soudés, sauf dans les endroits où ils enveloppent les sinus de la dure-mère recueillant le sang veineux de l’encéphale dirigé dans les veines jugulaires internes du cou.
La dure-mère s’étend du sommet de la cavité crânienne jusqu’au niveau des vertèbres S2 et S3 du sacrum (cul-de-sac dural). Elle adhère à l’os dans la cavité crânienne, ce qui n’est pas le cas au niveau rachidien où sa structure diffère. La dure-mère spinale, en continuité avec sa partie crânienne, constitue une membrane fibreuse épaisse et résistante, d’un blanc nacré, formant un sac inextensible autour de la moelle spinale, nommé le sac dural.
Dysfonctionnement
Fonctionnement perturbé d’un organe, d’une glande, de cellules, …
Dystrophie musculaire
Affaiblissement et perte de masse musculaire progressifs. La plupart des personnes atteintes de la maladie finissent par se déplacer en fauteuil roulant. Un autre symptôme est une difficulté à respirer et à déglutir. La durée de vie est souvent raccourcie.
E
Effets secondaires
En médecine et en particulier en pharmacologie, un effet secondaire survient en plus de l’effet principal désiré lors de l’application d’un traitement et peut être indésirable, voire dangereux.
Eicosanoïde
Un eicosanoïdes est une substance dérivée d’une oxydation d’un des acides gras polyéthyléniques, douée d’activités hormonales ou modulatrice soit sur les cellules qui les biosynthétisent, soit sur des cellules voisines, soit aussi sur des cellules cibles plus éloignées.
Les eicosanoïdes ou icosanoïdes sont une vaste famille. Cycliques ou linéaires, ils sont rangés en deux types: les leucotriènes et les prostanoïdes parmi lesquelles les prostaglandines, les thromboxanes.
Les eicosanoïdes fonctionnent dans divers systèmes physiologiques et processus pathologiques tels que l’augmentation ou l’inhibition de l’inflammation, de l’allergie, de la fièvre et d’autres réponses immunitaires, la régulation de l’avortement de la grossesse et de l’accouchement normal, la contribution à la perception de la douleur, la régulation de la croissance cellulaire, le contrôle de la pression artérielle…
La réaction inflammatoire se caractérise par une augmentation du flux sanguin et de la perméabilité des parois vasculaires, par des migrations cellulaires, par une libération locale de médiateurs et enfin par une phase de résolution. Au cours de ces événements, les médiateurs de l’inflammation libérés vont agir sur des récepteurs spécifiques. Les métabolites de l’acide arachidonique (eicosanoïdes) comme les prostanoïdes, les leukotriènes et les lipoxines jouent un rôle important au cours de ces différentes phases de la réaction inflammatoire.
Les effets biologiques de l’acide arachidonique sont dus essentiellement à sa conversion en de nombreux métabolites. La libération de ces médiateurs lipidiques varie en fonction du type cellulaire stimulé. Souvent, la synthèse de ces médiateurs nécessite des interactions entre différents types cellulaires. Un type cellulaire peut fournir le substrat qui sera métabolisé par un autre type cellulaire possédant un enzyme spécifique pour la synthèse d’un eicosanoïde.
Plusieurs voies métaboliques comme celles des cyclooxygenases et des lipoxygénases sont responsables de la formation de la majorité des eicosanoïdes. A partir de l’acide arachidonique les cyclooxygenases vont permettre la production de prostaglandines et thromboxane tandis que les lipoxygénases vont synthétiser les leukotriènes, les lipoxines et les acides eicosatétraénoïques. Enfin, ces eicosanoïdes vont activer des récepteurs qui sont pour la plupart clonés, ils peuvent être membranaires, cytosoliques ou nucléaires.
L’évolution des récepteurs aux eicosanoïdes a été analysée et décrite d’après leurs séquences en acide aminé. Les récepteurs aux eicosanoïdes sont présents sur et/ou dans de nombreuses cellules, tissues et organes. Ils peuvent être stimulés par des ligands plus ou moins sélectifs. Ces récepteurs ont des rôles distincts au cours des différentes réponses physiologiques (econtrôle du tonus vasculaire). Par contre, au cours de situations inflammatoires comme dans l’asthme, l’athérosclérose, l’arthrite rhumatoïde ou les pathologies gastro-intestinales.
Émail
L’émail est la couche extérieure des dents. Sa fonction est de protéger la dentine, soit la partie massive de la dent, ainsi que la pulpe dentaire où sont situés les nerfs et les vaisseaux sanguins. L’émail est assez résistant aux attaques des bactéries, ainsi qu’aux acides qui proviennent de notre alimentation. Bien qu’il soit plus dur que tous les autres constituants du corps humain, avec le temps, il peut progressivement s’user jusqu’à laisser apparaître la dentine en-dessous, ce qui peut conduire à une sensibilité dentaire.
Émonctoire
Organe ou partie d’organe qui permet à l’organisme d’éliminer ses déchets.
Émulsification
Action consistant à produire et stabiliser une émulsion (dispersion de gouttelettes d’un liquide dans un autre liquide dans lequel elles ne sont pas miscibles, comme, par exemple, l’eau dans l’huile).
Énantiomère
L’énantiomérie est une propriété de certaines molécules stéréoisomères dont deux des isomères sont l’image l’un de l’autre dans un miroir plan mais ne sont pas superposables. Ou encore, dont la formule chimique est identique mais dont la configuration géométrique est l’image en miroir d’une autre. Une molécule ayant deux énantiomères est dite chirale.
Endogène
Qui prend naissance à l’intérieur, qui est dû à une cause interne ou venant de cellules situées dans les profondeurs des tissus, qui est produit par la structure elle-même en dehors de tout apport extérieur, par opposition à exogène.
Endotoxine
Une endotoxine est une molécule complexe, composant de la paroi de certaines bactéries à Gram négatif. Les endotoxines libérées lors de la multiplication ou de la destruction des bactéries persistent longtemps dans l’environnement et résistent à de nombreux agents chimiques ou physiques.
Une exposition massive par inhalation à des poussières organiques contaminées par des endotoxines est associée au syndrome toxique des poussières organiques qui se traduit par une réaction générale (fièvre, malaises, douleurs diffuses) et respiratoire (gène thoracique, toux).
Entérocyte
Un entérocyte est une cellule des intestins et du colon, qui participe à l’absorption des nutriments et à la sécrétion des enzymes digestives.
C’est la cellule la plus répandue de la muqueuse de l’intestin grêle. L’entérocyte est caractérisé par un renouvellement cellulaire rapide (durée de vie de 3 à 4 jours) et par son importante fonction d’absorption: de nombreux nutriments (eau, électrolytes, glucides, lipides, protéines et vitamines liposolubles) sont absorbés par son intermédiaire. Les nutriments absorbés rejoignent ensuite le système veineux porte par les vaisseaux lymphatiques. La surface d’échange entre les entérocytes et la cavité intestinale est maximale grâce à l’existence au sommet de ces cellules de microvillosités qui constituent la « bordure en brosse » du revêtement cellulaire digestif. On estime que l’ensemble de la surface d’échange couvre 200 m2.
Les entérocytes possèdent également des activités enzymatiques importantes qui interviennent dans la digestion des glucides et des protéines. Toute atteinte inflammatoire ou infectieuse de ces cellules peut entraîner une malabsorption des nutriments avec diarrhée graisseuse (contenant des graisses normalement absorbées par l’intestin) responsable de carences (anémie, déficit en calcium et en protéines).
Enzyme
Les enzymes sont des protéines, ou parfois des acides ribonucléiques (ARN), dont le rôle est de catalyser les réactions chimiques du vivant. Comme tout catalyseur, une enzyme permet d’augmenter la vitesse d’un processus sans être consommée, donc sans apparaître dans le bilan réactionnel.
Épididymaire
Fonction de l’épididyme dans la maturation et la protection des spermatozoïdes. L’épididyme est un organe accolé au testicule, formé d’un très long tubule, fortement contourné, qui met en communication le testicule en amont via le rete testis et les canaux efférents avec le canal déférent en aval.
Escherichia coli
Escherichia coli est une bactérie intestinale très commune chez l’être humain. La plupart des souches d’E. coli sont inoffensives, mais certaines provoquent des infections graves. Les Escherichia coli entérohémorragiques sont des souches pathogènes de cette bactérie intestinale qui produisent un poison appelé la vérotoxine. Ces bactéries se transmettent par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés. L’infection peut provoquer diarrhée, intoxication alimentaire, choc septique, méningite et infection urinaire.
Exhausteur de goût
Substance qui, sans avoir une saveur propre prononcée, ne modifie pas le goût mais augmente l’intensité de la perception olfacto-gustative d’une denrée alimentaire.
Extracellulaire
En biologie, le milieu extracellulaire correspond à l’extérieur de la cellule. L’extérieur peut correspondre à l’intestin pour une entérobactérie, l’espace entre les cellules pour celles faisant partie d’un tissu.
Extra-hépatique
Situé ou survenant à l’extérieur du foie, qui n’a pas de relation avec cet organe.
F
Facteur de croissance
Un facteur de croissance est une substance naturelle capable de stimuler la croissance, la prolifération et la différenciation cellulaire. Les facteurs de croissance sont principalement des protéines ou des hormones stéroïdes.
Les facteurs de croissance protéiques sont par exemple le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF), le facteur de croissance épidermique (EGF) et le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF). La spécificité des facteurs de croissance pour des types de cellules particuliers est obtenue par l’expression de récepteurs de surface cellulaire hautement spécifiques.
Attention toutefois, les facteurs de croissance présents dans les produits laitiers, tout particulièrement le colostrum, sont destinés aux veaux, pas aux humains (problèmes de prostate possibles à terme) !
Facteur intrinsèque
Le facteur intrinsèque, comme l’acide chlorhydrique, est synthétisé par les cellules du fundus de l’estomac. Dès sa libération, il se lie à la vitamine B12 contenue dans les aliments et la protège durant son parcours jusqu’à son absorption dans l’iléon (partie terminale de l’intestin grêle).
Facteur nucléaire NF-κB
Le facteur nucléaire NF-κB, ou facteur nucléaire kappa B, est une protéine de la superfamille des facteurs de transcription impliquée dans la réponse immunitaire et la réponse au stress cellulaire associée aux facteurs anti-apoptotiques. Son activation par la libération de sa protéine inhibitrice (IKB) déclenche la transcription de gènes anti-apoptotiques dans le noyau. Elle effectue donc un rétrocontrôle négatif de l’apoptose.
Le NF-κB induit l’expression de divers gènes pro-inflammatoires, notamment ceux codant pour les cytokines et les chimiokines, et participe également à la régulation de l’inflammasome. De plus, le NF-κB joue un rôle essentiel dans la régulation de la survie, de l’activation et de la différenciation des cellules immunitaires innées et des cellules T inflammatoires.
Fibrille
En biologie, une fibrille est un élément filiforme, petite fibre ou petit filament fin. Ce terme est utilisé pour décrire des structures formées par certaines protéines. La protéine souvent décrite dans ce contexte est le collagène. Il existe plusieurs types de collagènes dont certains forment des fibres, donc fibrillaires, et d’autre qui n’en forment pas. Les collagènes de type I et III sont des collagènes fibrillaires abondants et bien connus qui forment l’échafaudage mécanique de la plupart des tissus humains. Les fibrilles de ces collagènes sont constituées d’un grand nombre de triples hélices collagéniques qui elles-mêmes sont faites, comme le nom l’indique, de trois sous-unités.
Fibrine
La fibrine est une protéine filamenteuse qui participe à la réparation des vaisseaux sanguins et des tissus cutanés en cas de plaie hémorragique. Elle est produite dans le sang en cas de lésion à partir d’une autre protéine: le fibrinogène.
Flagelle
Un flagelle est un organite qui, par ses mouvements, permet la mobilité d’une cellule. Une même cellule peut en posséder plusieurs. Au plan fonctionnel, on peut considérer les flagelles comme des prolongements du cytoplasme.
Fonction cognitive
Les fonctions cognitives sont un ensemble de processus mentaux se rapportant à la connaissance qui mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception, l’attention…
Fongicide
Solution mise au point pour maîtriser le développement ou la présence des champignons parasites des végétaux. Il existe aujourd’hui sur le marché deux principaux types de fongicides: les fongicides préventifs et les fongicides curatifs.
Fructose
Le fructose est un sucre simple, que l’on trouve naturellement dans les fruits, le miel ou le sirop d’agave. Il se retrouve également dans notre alimentation dans le saccharose.
G
GABA
Naturellement produit par l’organisme, l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central. Le rôle principal du GABA consiste en une régulation dite inhibitrice de l’activité cérébrale, qui lui permet de déconnecter le moment venu.
Gélification
Processus aboutissant à la formation d’un gel, lors du passage de l’état fluide ou liquide à un état presque solide.
Gène
Un gène est, en biologie, une séquence discrète et héritable de nucléotides dont l’expression affecte les caractères d’un organisme. L’ensemble des gènes et du matériel non codant d’un organisme constitue son génome.
Les gènes indiquent à chaque cellule son rôle dans l’organisme. Sur leur ordre, les cellules synthétisent des protéines: c’est la traduction du code génétique. Des dizaines de milliers de protéines sont produites. Chacune a un rôle différent à jouer dans l’organisme.
Le corps humain est constitué de milliards de cellules comportant chacune un noyau. Ce noyau renferme toute l’information génétique. Celle-ci se trouve dans les chromosomes qui contiennent eux-mêmes l’ADN (Acide DésoxyriboNucléique).
Les chromosomes sont constitués d’ADN. L’information génétique est répartie sur les 46 chromosomes de l’organsisme humaib (23 paires). Pour chaque paire, il y a un chromosome d’origine paternelle et un chromosome d’origine maternelle. Pour une même paire, les deux chromosomes ne sont donc pas identiques. Les 22 premières paires sont appelées autosomes: cela signifie qu’ils sont non-sexuels. La 23ème paire est celle qui détermine le sexe de la personne. Il s’agit des chromosomes X et Y. Les femmes possèdent deux chromosomes X. Les hommes possèdent un chromosome X et un chromosome Y.
L’ADN est ce qui constitue nos chromosomes. Il porte les gènes (environ 20’000). La molécule d’ADN, l’acide désoxyribonucléique, se trouve dans toutes les cellules. C’est le « plan détaillé » de l’organisme aussi appelé « code génétique »: l’ADN contient toutes les informations nécessaires au développement et au fonctionnement du corps. Il est composé de quatre éléments complémentaires, appelés les nucléotides qui sont l’adénine, la thymine, la guanine et la cytosine (ou A, T, G, C).
Le gène est un morceau de cet ADN qui correspond à une information génétique particulière qui code pour une protéine unique. Le gène est une très petite portion de chromosome. Comme les chromosomes, chaque gène est présent en double dans les cellules. Ces deux copies d’un même gène s’appellent des allèles. Elles sont le plus souvent différentes, une d’origine paternelle et une d’origine maternelle.
Les gènes indiquent à chaque cellule son rôle dans l’organisme. Sur leur ordre, les cellules synthétisent des protéines: c’est la traduction du code génétique.
Chacune a un rôle différent à jouer dans notre organisme. Par exemple, l’hémoglobine est la protéine qui sert à transporter l’oxygène dans le sang, l’actine et la myosine sont des protéines qui servent à la contraction des muscles, les anticorps protègent l’organisme des corps étrangers, d’autres protéines interviennent pour définir la couleur des yeux ou la forme du visage…
Glande
Organe des humains, des animaux ou des plantes qui synthétise une substance qui sera sécrétée. La substance libérée peut avoir un rôle dans la communication intercellulaire, comme les hormones qui sont émises dans la circulation sanguine (on parle alors de glande endocrine).
Glucoformateur
Un acide aminé glucoformateur est un acide aminé susceptible d’être converti en glucose par la néoglucogenèse, par opposition aux acides aminés lipoformateurs et acides aminés cétoformateurs, qui sont convertis en corps cétoniques par la cétogenèse. La production de glucose à partir de ces acides aminés survient dans le foie lors du jeûne.
Les acides aminés glucoformateurs sont: l’alanine, l’arginine, l’asparagine, l’aspartate, la cystéine, le glutamate, la glutamine, la glycine, l’histidine, la méthionine, la proline, la sérine, la valine, la thréonine. 4 acides aminés sont à la fois glucoformateurs et cétoformateurs: l’isoleucine, la phénylalanine, le tryptophane, la tyrosine. Seules la leucine et la lysine ne sont pas des acides aminés glucoformateurs.
Glucosamine
La glucosamine est une molécule naturellement présente dans l’organisme, constituant du tissu conjonctif, du cartilage et des ligaments. Elle joue un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité du cartilage et des articulations.
Glucose
Le glucose est un monosaccharide (sucre simple) naturellement présent dans tous les êtres vivants sur Terre et leur source d’énergie la plus importante.
Glutathion
Le glutathion est un pseudo-tripeptide composé de trois acides aminés: la L-cystéine, l’acide L-glutamique et la L-glycine. Il est présent dans presque toutes les cellules du corps et fait partie des substances antioxydantes les plus importantes de l’organisme.
Le glutathion, qui existe sous forme oxydée et réduite, intervient dans le maintien du potentiel redox du cytoplasme de la cellule. Il attaque directement les composés oxygénés à l’intérieur de la cellule et joue un rôle clé dans le recyclage d’autres antioxydants, tels que les vitamines C et E, en les conservant dans leur état actif. Les vitamine C et vitamine E ne peuvent fonctionner de façon adéquate sans glutathion.
Gluten
Le gluten est une substance viscoélastique composée de protéines. Il était initialement appelé glutine. Il désigne aussi le réseau glutineux formé par la réticulation des macromolécules protéiques. Le gluten est insoluble dans l’eau.
Le terme de gluten est un terme regroupant les protéines qui se trouvent dans différentes céréales: blé, épeautre, seigle, orge, amidonnier, blé vert, kamut, engrain (petit épeautre) et triticale.
L’intolérance au gluten (maladie coeliaque) est une réaction auto-immune de l’organisme. Le gluten parvient jusqu’à l’intestin grêle qui ne le supporte pas. Certains composés protéinés arrivent jusqu’aux muqueuses intestinales et subissent des transformations suite à l’action de l’enzyme transglutaminase, de nouvelles protéines sont ensuite formées et le complexe est reconnu comme « étranger », ce qui déclenche une réponse immunitaire. Des anticorps sont produits et attaquent la glialine, protéine contenue dans le gluten. D’autres anticorps sont produits, ciblés contre les propres tissus du corps, et vont progressivement attaquer les parois intestinales.
Glycogène
Polymère de glucose qui sert de réserve d’énergie dans le corps humain. Les glycogènes sont principalement stockés dans le foie et les muscles où ils peuvent être rapidement dégradés en glucose pour fournir de l’énergie à la musculature en cas de besoin.
Glycogénolyse
La glycogénolyse est une transformation biochimique du glycogène en glucose, elle a lieu dans le foie et le muscle en réponse à des signaux neuronaux et hormonaux.
Goitrogène
Qui peut provoquer l’apparition d’un goitre qui est le grossissement anormal de la glande en forme de papillon sous la pomme d’Adam (thyroïde).
Gonade
Une gonade est un organe sexuel (ovaire ou testicule) qui produit les gamètes. Chez l’humain, la gonade femelle est l’ovaire, la gonade mâle le testicule. Les testicules sécrètent les spermatozoïdes et les hormones mâles (principalement la testostérone), tandis que les ovaires produisent les ovocytes (dont dérivent les ovules) et les hormones femelles (oestrogènes et progestérone).
Graisse corporelle
La graisse corporelle est l’un des principaux constituants du corps. Elle protège les organes, enveloppe les articulations, régule la température corporelle, stocke des vitamines et fournit de l’énergie à l’organisme.
H
HCl
L’acide chlorhydrique (aussi anciennement appelé acide muriatique) est une solution de chlorure d’hydrogène dans l’eau. Le chlorure d’hydrogène, un acide fort, est un gaz diatomique de formule chimique HCl.
L’acide chlorhydrique est le principal constituant des acides gastriques. Dans l’industrie agroalimentaire, il est utilisé comme additif alimentaire et pour la production de gélatine.
Hème
L’hème est une molécule essentielle pour les organismes aérobies vivants et est impliquée dans un éventail remarquable de processus biologiques divers. Dans le système cardiovasculaire, l’hème joue un rôle majeur dans les échanges gazeux, la production d’énergie mitochondriale, la défense antioxydante et la transduction du signal. Bien que l’hème, en tant que groupe prothétique de l’hémoglobine, soit le plus souvent associé au transport de l’oxygène, l’hème est également nécessaire au fonctionnement de nombreuses enzymes cardiaques, notamment les complexes de chaîne de transport d’électrons mitochondriaux et les protéines antioxydantes contenant de l’hème, telles que la peroxydase et la catalase. Malgré le rôle vital de l’hème dans le système cardiovasculaire, cette molécule reste peu étudiée en dehors du système érythropoïétique. Cette revue vise à résumer les observations importantes de l’hème en physiologie et pathologie cardiovasculaires.
L’hème est constitué d’un atome de fer et d’un système hétérocyclique tétrapyrrole, appelé porphyrine. Les 4 cycles pyrrole de la porphyrine sont liés cycliquement par des ponts méthène. Ce réseau planaire de doubles liaisons conjuguées est responsable de l’absorption et de la fluorescence caractéristiques des porphyrines et constitue un atout précieux pour l’étude de l’hème. Les porphyrines émettent une fluorescence rouge lorsqu’elles sont dissoutes dans des acides minéraux ou des solvants organiques, ce qui permet une quantification simple. Cette caractéristique des porphyrines est également exploitée cliniquement dans le domaine de l’oncologie. Comme les cellules tumorales absorbent plus de porphyrines que les cellules normales, des hématoporphyrines ou des composés apparentés sont administrés aux patients atteints de cancer. La tumeur est ensuite exposée à un laser à argon, qui excite les porphyrines et provoque des effets cytotoxiques.
La fonction des protéines contenant de l’hème dépend fortement de la capacité de l’hème à coordonner un atome de fer à l’intérieur de sa structure et à faciliter les réactions de réduction-oxydation (redox). Il existe plusieurs types d’hème, et ils diffèrent dans la composition de leurs chaînes latérales autour des cycles pyrroles. L’hème le plus pertinent biologiquement, l’hème b, se compose d’un atome de fer et d’une porphyrine avec 4 groupes substituants méthyle, 2 groupes vinyle et 2 groupes propionate (également connue sous le nom de protoporphyrine PP IX).
L’hème est essentiel à toutes les cellules et fonctionne comme groupe prothétique pour plusieurs protéines contenant de l’hème (hémoprotéines), telles que l’hémoglobine. La fonction de la molécule d’hème est déterminée par le polypeptide qui lui est lié. Dans l’hémoglobine, chacune des 4 fractions d’hème est conjuguée à un polypeptide de globine, formant une molécule globulaire composée de 4 sous-unités.
Outre l’hémoglobine, plusieurs centaines d’autres protéines contiennent de l’hème. Bien que chaque cellule du corps ait besoin d’hème, les deux principaux sites de synthèse de l’hème sont la moelle osseuse et le foie. Une fonction importante de l’hème dans le foie est la synthèse des enzymes du cytochrome P450 qui sont nécessaires en quantités variables à la détoxification du foie dans différentes conditions.
Histamine
L’histamine appartient au groupe des amines biogènes, substances biologiquement actives qui assument des fonctions importantes dans l’organisme comme, par exemple, servir de substance messagère en cas de réaction allergique, réguler la pression artérielle ou influencer les mouvements gastro-intestinaux.
Histone
Une histone est une protéine basique s’associant à l’ADN pour former la structure de base de la chromatine. L’histone H1 a un rôle crucial dans l’organisation et le compactage, empaquetage et repliement, des réseaux de nucléosomes et se trouve ainsi impliquée dans plusieurs processus biologiques tels que la transcription, la réplication de l’ADN et sa réparation. Elle joue donc un rôle majeur dans la régulation des fonctions du génome.
Les histones sont localisées dans le noyau des cellules eucaryotes et dans les archées. Elles sont les principaux constituants protéiques des chromosomes. Elles sont en effet étroitement associées à l’ADN dont elles permettent la compaction, cette action formant des structures appelées nucléosomes: l’ADN est enroulé autour des histones comme du fil autour d’une bobine. Les histones sont très riches en acides aminés basiques (lysine et arginine) dont la charge positive à pH physiologique permet une interaction forte avec les groupements phosphate de l’ADN qui portent des charges négatives.
Les histones sont les cibles de multiples modifications post-traductionnelles qui apportent une information épigénétique.
Hormone adrénergique
Adrénergique est un adjectif signifiant « qui agit par l’intermédiaire de l’adrénaline ». Un neurone adrénergique est un neurone qui soit libère de l’adrénaline par son arborisation terminale, soit la reçoit.
Les récepteurs adrénergiques sont des récepteurs couplés aux protéines G. Cela implique que leur structure globale et mode d’action sont similaires. Cependant leurs effets physiologiques varient fortement de par leurs seconds messagers et leurs localisations tissulaires multiples. Il est ainsi possible de déterminer des sous-types de récepteurs.
Le relargage de noradrénaline, neurotransmetteur du système nerveux sympathique, provoque l’activation des récepteurs. Leurs effets, bien que différents, ont un objectif commun: préparer le corps à un effort, une dépense d’énergie. Un exemple concret d’activation du système sympathique est une situation de menace: l’organisme se conditionne pour fuir. Le coeur s’accélère, les artères se contractent ou se dilatent pour assurer un débit sanguin et un apport en dioxygène optimal. Il se produit une mydriase (dilatation des pupilles) et la glycogénolyse hépatique se déclenche pour apporter du glucose, source d’énergie, aux cellules (notamment musculaires).
Les hormones thyroïdiennes ont une action permissive vis-à-vis de l’adrénaline: elles augmentent le nombre de récepteurs adrénergiques à la surface des cellules.
L’adrénaline a une action vasoconstrictrice par stimulation alpha-adrénergique importante. Elle permet de lutter contre la vasodilatation et l’excès de la perméabilité vasculaire responsables d’une perte liquidienne intravasculaire et d’une hypotension, symptômes pharmacotoxiques prépondérants du choc anaphylactique.
Hormone folliculo-stimulante
L’hormone folliculo-stimulante (FSH) agit sur les ovaires et les testicules. Son dosage, souvent associé à celui d’autres hormones, est indiqué pour mettre à jour les causes de troubles qui affectent le système reproducteur: infertilité, retard ou précocité de la puberté…
Hormone lutéinisante
L’hormone lutéinisante (LH) est synthétisée par l’hypophyse, petite glande située à la base du cerveau. La LH est associée à l’ovulation chez la femme et à la production de testostérone chez l’homme.
Hormone parathyroïdienne
L’hormone parathyroïdienne (PTH, parathormone, parathyrine) est une hormone sécrétée par les parathyroïdes, 3 à 5 petites glandes localisées dans le cou en surface de la thyroïde. Cette hormone régule le taux de calcium dans le sang et les tissus par ses effets sur les os, les reins et l’intestin. La PTH augmente le taux de calcium dans le sang lorsqu’il est trop faible (hypocalcémie).
Hormone stéroïde
Une hormone stéroïde est un stéroïde se comportant comme une hormone. On peut regrouper les hormones stéroïdes en 5 catégories selon leurs récepteurs: les glucocorticoïdes, les minéralocorticoïdes, les androgènes, les œstrogènes et les progestatifs. Les dérivés de la vitamine D forment un sixième système hormonal proche des précédents, mais, techniquement parlant, il s’agit de stérols plutôt que de stéroïdes.
Hormone thyroïdienne
Une hormone thyroïdienne est une hormone produite par les cellules folliculaires de la thyroïde à partir de la thyroglobuline et d’iodure.
Les hormones thyroïdiennes sont la thyroxine (T4), la triiodothyronine (T3) et la diiodothyronine (T2), toute trois produites par les cellules folliculaires de la thyroïde. Il existe également la thyrocalcitonine, hormone produite par les cellules parafolliculaires de la thyroide et qui joue un rôle dans le métabolisme phospho-calcique. La thyrocalcitonine induit une hypocalcémie et une hypophosphoremie. Celles-ci sont produites majoritairement sous forme de T4. La T4 agit comme une prohormone, relativement peu active, qui est convertie en T3, plus active. La conversion de la T4 en T3 a lieu dans les cellules cibles, sous l’effet d’une enzyme.
Les hormones thyroïdiennes sont essentielles à la croissance et au développement, à la multiplication et à la différenciation de toutes les cellules de l’organisme, notamment dans le système nerveux central, le squelette et les bourgeons dentaires. À divers degrés, elles régulent le métabolisme basal des protéines, des lipides et des glucides. Toutefois, c’est sur l’utilisation des composés riches en énergie que leur effet sur les cellules est le plus prononcé. Elles ont également un effet permissif sur l’action d’autres hormones et de neurotransmetteurs.
L’hyperthyroïdie est le syndrome clinique causé par un excès de thyroxine libre ou de triiodothyronine libre circulante, ou des deux. Une carence en iode provoque une augmentation de la taille de la thyroïde, d’où l’apparition d’un goitre, en réponse au ralentissement de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes.
Huntington
La maladie de Huntington, ou chorée de Huntington, est une maladie héréditaire qui entraîne la mort de certaines cellules nerveuses dans le cerveau. Les personnes naissent avec le gène qui provoque cette maladie, mais les symptômes n’apparaissent généralement qu’au milieu de l’âge adulte.
Les symptômes de la maladie de Huntington sont nombreux et variés. Ils associent généralement des troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques, dont le nombre, la chronologie et l’intensité varient d’une personne à l’autre. Le plus souvent, les symptômes de la chorée de Huntington se développent de façon insidieuse, débutant généralement entre l’âge de 35 et 40 ans, mais parfois avant l’âge adulte. Au début de la chorée de Huntington, le visage, le tronc et les membres bougent de manière involontaire et brusque.
Hydrate de carbone
Substance composée de carbone, d’hydrogène et d’oxygène d’origine essentiellement végétale.
Hydrolyse
Une hydrolyse est une réaction chimique et enzymatique dans laquelle une liaison covalente est rompue par l’action d’une molécule d’eau.
Hydrophobe
Propriété d’une molécule qui ne se dissout pas dans l’eau, d’une substance ou d’une matière qui n’est pas affine avec l’eau, qui ne peut pas interagir fortement au niveau moléculaire avec l’eau. Les molécules hydrophobes typiques sont des chaînes organiques saturées ou aromatiques.
Hypoparathyroïdie
Une hypoparathyroïdie est un état pathologique dû à l’insuffisance de parathormone souvent provoqué par un trouble auto-immune. Cette hormone est produite par les quatre glandes parathyroïdes situées généralement derrière la glande thyroïde au niveau du cou. La parathormone contrôle le métabolisme phospho-calcique. L’hypoparathyroïdie provoque une hypocalcémie et des symptômes associés de picotements dans les mains ou autour de la bouche et des crampes musculaires.
Hypophosphatémie
Le rachitisme hypophosphatémique est un trouble génétique caractérisé par une hypophosphatémie, une absorption intestinale du calcium défectueuse et un rachitisme ou une ostéomalacie insensibles à la vitamine D. Il est habituellement héréditaire. Les symptômes sont des douleurs osseuses, des fractures et des anomalies de croissance.
Hypovitaminose
Une hypovitaminose correspond à une insuffisance ou un déficit en une ou plusieurs vitamines associées (carence alimentaire partielle ou par rapport aux besoins). Elle est parfois appelée avitaminose relative, fruste ou inapparente (décelée uniquement par examen biologique, à des taux inférieurs aux valeurs normales recommandées).
Une avitaminose est l’ensemble des manifestations dues à une absence de vitamine par carence totale et prolongée.
Le plus souvent, l’avitaminose est due à une carence d’apport alimentaire (avitaminose exogène). Celle ci peut survenir ou s’aggraver dans des situations particulières augmentant les besoins: croissance, grossesse, allaitement, pathologies diverses… Plus rarement, elle est liée à des troubles de l’absorption intestinale: maladie digestive, suites de chirurgie digestive… On parle alors d’avitaminose endogène.
Hypoxie
Le terme hypoxie désigne une situation où la disponibilité en oxygène est réduite. Elle peut être rencontrée dans différentes situations pathologiques comme dans les maladies respiratoires ou cardiaques.
I
Idéologie
Une idéologie est un système prédéfini d’idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue. De tels systèmes considérés comme idéologiques existent dans les domaines politique, social, économique, culturel et religieux. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d’une institution sociale ou d’un système de pouvoir. Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celle ou celui qui la partage, du fait même que cette idéologie fonde la façon de voir le monde.
On peut distinguer dans une idéologie les dimensions cognitive (dogmes, croyances), morale (jugements, valeurs, bien et mal), normative (normes: il faut, on doit).
À l’origine, le terme d’idéologie fut créé pour tenter de fonder une discipline qui étudie les idées pour elles-mêmes (la mémétique, si ses axiomes sont corrects, pourrait être une branche ou dimension de cette étude). Mais ce sens s’est perdu en faveur de la notion de système d’idées doctrinaire. Le terme tend à prendre un sens de plus en plus large et a une connotation péjorative.
IGF-1
L’IGF-1, de l’anglais insulin-like growth factor-1 (facteur de croissance analogue à l’insuline), encore appelée somatomédine C, est une hormone peptidique ayant une structure chimique semblable à celle de la proinsuline. Cette hormone est majoritairement sécrétée par le foie, grâce à la stimulation de ce dernier par l’hormone de croissance.
IGF-2
L’IGF-2, de l’anglais insulin-like growth factor 2 (facteur de croissance analogue à l’insuline) est une hormone peptidique présentant des similarités structurelles avec l’insuline. Elle est normalement sécrétée par le foie et possède des propriétés hypoglycémiantes, mitogènes, et régulatrices de croissance.
Imidazole
L’imidazole est un composé organique aromatique hétérocyclique. C’est un cycle à cinq atomes contenant trois atomes de carbone et deux atomes d’azote. L’imidazole est utilisé pour traiter les infections fongiques cutanées, notamment les candidoses, les dermatomycoses, le pityriasis versicolor et les candidoses vaginales. Les noms donnés précédemment à l’imidazole furent glyoxaline et iminazole.
Immunisation
Processus par lequel le système immunitaire d’un individu se renforce contre un agent infectieux. Être immunisé contre une infection signifie que les défenses naturelles de l’organisme ont appris à la combattre. On peut être immunisé naturellement après avoir été exposé à des germes comme des bactéries ou des virus.
Immunoglobuline
L’immunoglobuline est produite par les globules blancs et constitue une partie importante du système immunitaire. Elle est aussi appelée gammaglobuline ou Ig. Une immunoglobuline est capable de se fixer spécifiquement sur l’antigène qui a provoqué sa synthèse, et sur lui seul; elle prend alors le nom d’anticorps. Ainsi, une immunoglobuline produite contre le virus de la rougeole ne pourra pas reconnaître celui de la poliomyélite
Les immunoglobulines sont des protéines essentielles qui circulent dans le sang et qui exercent un grand nombre de tâches. Elles influencent de manière importante l’équilibre du système immunitaire. Le type prédominant d’anticorps dans le sang humain est l’immunoglobuline G (IgG).
Les immunoglobulines sont utilisées par le système immunitaire pour reconnaître et neutraliser les agents pathogènes comme les virus et les bactéries.
Inflammation
Réaction stéréotypée du système immunitaire, face à une agression externe (infection, trauma, brûlure, allergie, …) ou interne (cellules cancéreuses) des tissus. C’est un processus dit ubiquitaire ou universel qui concerne tous les tissus, faisant intervenir l’immunité innée et l’immunité adaptative. Elle est cependant inhibée dans le système immunitaire des muqueuses, dont le mécanisme d’action est spécifique.
Influx nerveux
Activité électrique qui se propage dans le système nerveux grâce à la stimulation de neurones successifs.
Inhibition
Phénomène par lequel une substance est capable, même à très faible concentration, de ralentir ou d’arrêter certaines réactions chimiques (oxydation, polymérisation, dégradation, etc.).
Diminution de l’activité d’une cellule ou d’un ensemble de cellules nerveuses sous l’effet de la modification d’autres cellules nerveuses. Suspension d’un acte ou d’une fonction par une force contraire.
Insecticide
Substance active ou préparation phytosanitaire ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Les insecticides font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides.
Interleukine 2
Substance active ou préparation phytosanitaire ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Les insecticides font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides.
Ion
Un ion est un atome, ou un groupe d’atomes, ayant perdu ou gagné un ou plusieurs électrons et portant une charge électrique parce que son nombre d’électrons est différent de son nombre de protons. Un ion négatif (anion) a gagné des électrons, un ion positif (cation) a perdu des électrons.
Isoflavone
Une isoflavone est une hormone sexuelle femelle qui est à l’origine du développement des caractères sexuels féminins (comme les seins) et qui est essentielle à la reproduction. Les isoflavones sont présentes en très grande proportion dans le soja et soupçonnées de perturber le système endocrinien.
Cette hormone est proposée pour soulager les troubles liés à la ménopause, comme les bouffées de chaleur, les maux de tête, la sécheresse vaginale ou l’incontinence urinaire. Elle a récemment connu un regain de popularité lorsque des études cliniques ont mis en évidence les risques associés aux traitements hormonaux de substitution (les traitements de la ménopause qui utilisent des hormones féminines). Pour certaines femmes, les compléments alimentaires contenant des isoflavones sont alors apparus comme une alternative moins risquée.
Les isoflavones sont parfois utilisées pour lutter contre l’excès de cholestérol sanguin.
Isopropyle
Isopropyle est un terme utilisé en chimie pour décrire un groupe fonctionnel organique qui fait partie de la famille des hydrocarbures. Ce radical univalent, également connu sous le nom d’alkyle, possède une structure moléculaire spécifique.
J
K
Kératine
Protéine naturelle insoluble constituée d’acides aminés. C’est un élément constitutif fondamental du cheveu qui en est composé à 95%. Elle lui confére force, brillance et élasticité.
Kératocône
Le kératocône est une déformation de la cornée (le revêtement transparent de l’iris et de la pupille de l’oeil) qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique normale et prend une forme de cône irrégulier. Le mot kératocône, d’origine grecque, signifie « cornée conique ».
L
Lactose
Le lactose (sucre de lait) est un sucre double, composé de galactose et de glucose. Le lactose se trouve naturellement dans le lait des mammifères. De petites quantités de lactose sont ajoutées aux aliments lors de la production industrielle ou aux produits finis, aux préparations d’épices et aux médicaments.Larynx
Le larynx fait partie de l’appareil respiratoire. C’est le conduit qui relie la gorge à la trachée. Les cordes vocales sont 2 bandes de muscles situées au milieu du larynx, qui produisent les sons et permettent de parler. Le larynx aide à ce que les aliments et les liquides n’entrent pas dans la trachée. Il joue un rôle important lorsque nous respirons, avalons et parlons.
Levure
Champignon unicellulaire apte à provoquer la fermentation de matières organiques animales ou végétales.
Liaison peptidique
Une liaison peptidique est une liaison covalente qui s’établit entre la fonction carboxyle portée par le carbone α d’un acide aminé et la fonction amine portée par le carbone α de l’acide aminé suivant dans la chaîne peptidique. La liaison peptidique résulte de la condensation de deux acides aminés (combinaison entre le carboxyle d’un acide aminé et l’amine d’un autre acide aminé avec élimination d’une molécule d’eau). Les deux carbones adjacents se trouvent dans le même plan que le carbonyle et le groupe aminé secondaire.
Lignane
Un lignane alimentaire est un composé phénolique qui provient principalement d’aliments à base de plantes, en particulier des graines, grains entiers, fruits, légumes, thé et café. La consommation de lignanes est associée à une réduction du risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Les lignanes s’accumulent dans les tissus ligneux, les graines et les racines de nombreuses plantes. Ces molécules sont vraisemblablement impliquées dans les mécanismes de défense de la plante. Elles forment une autre famille de phytoestrogènes puissants. On les trouve dans les graines de lin, le trèfle rouge (Trifolium pratense) ou l’actée à grappes noires (Cimifuga racemosa). Du fait de leur richesse en phytoestrogènes, ces plantes entrent parfois dans la composition de compléments alimentaires destinés à soulager les troubles de la ménopause.
Lipolyse
La lipolyse est la dégradation des lipides qui conduit à la libération des acides gras.
Cette réaction est catalysée par des enzymes appelées lipases se trouvant dans divers tissus tels que le pancréas, les intestins, le tissu adipeux. Cette réaction est stimulée par des hormones telles que l’adrénaline, la noradrénaline, la ghréline, l’hormone de croissance, la testostérone et le cortisol. À l’inverse, les prostaglandines, l’acide nicotinique et les bêta-bloquants tendent à inhiber la lipolyse.
Les lipides sont apportés par le sang aux tissus appropriés par des lipoprotéines.
La cétogenèse a lieu dans le foie. En période de jeûne (supérieure à dix-huit heures), le cycle de Krebs ne fonctionne plus car il est détourné pour produire du glucose par la néoglucogenèse. Les corps cétoniques sont exportés dans le sang pour être utilisés comme substituts au glucose, notamment par le coeur et les cellules nerveuses. En excès, ils s’évacuent dans l’urine ou s’évaporent par les poumons en provoquant une haleine rance.
Lipophile
La lipophilie caractérise l’affinité chimique d’une matière ou d’une molécule pour les graisses. C’est en chimie généralement équivalent à l’hydrophobie. En effet, les corps gras sont des solvants apolaires, alors que l’eau est un solvant polaire.
Par extension, se dit d’une substance chimique très soluble dans les corps gras.
Lipoprotéine
Une lipoprotéine est un grand complexe de protéines et de lipides, hydrosoluble par fonction, qui transporte massivement les lipides dans tout l’organisme.
Les lipides constituent une famille hétérogène de molécules hydrophobes, insolubles dans les milieux biologiques aqueux. Ils sont véhiculés à travers les divers compartiments extracellulaires de l’organisme (plasma, lymphe et liquide interstitiel) au sein d’édifices macromoléculaires complexes: les lipoprotéines.
La coque externe est une monocouche de phospholipides contenant du cholestérol libre et une ou plusieurs molécules protéiques appelées apolipoprotéines (par exemple apo-A, Apo-B, …). La partie centrale contient des triglycérides, des esters de cholestérol et de petites quantités d’autres substances hydrophobes, comme des vitamines liposolubles. Les lipoprotéines sont hydrolysées par la lipoprotéine lipase. Les chylomicrons synthétisés par l’entérocyte et les VLDL, synthétisés par le foie, sont des lipoprotéines.
Les différents types de lipoprotéines peuvent être classés du moins dense au plus dense, c’est-à-dire du ratio lipide sur protéine le plus élevé au ratio lipide sur protéine le plus faible (autrement dit, plus le pourcentage de lipide est grand par rapport au pourcentage de protéine, plus la lipoprotéine a une densité faible, conformément aux chylomicrons).
Les lipoprotéines ne constituent pas in vivo des entités stables, mais elles subissent des remaniements constants durant leur transit dans l’espace intravasculaire.
Les apolipoprotéines, les enzymes lipolytiques, les protéines de transfert et les récepteurs cellulaires vont agir de concert afin de permettre le transport et la distribution des lipides au sein de l’organisme. Les trois voies essentielles du métabolisme des lipoprotéines sont: la voie entéro-hépatique permettant le transport des lipides exogènes de l’intestin vers le foie, la voie d’apport que représente le transport centrifuge des lipides du foie vers les tissus périphériques et la voie de retour permettant le transport centripète du cholestérol des tissus périphériques vers le foie et son excrétion biliaire.
Liquide cérébro-spinal
Le liquide cérébrospinal, ou liquide céphalo-rachidien, son ancienne nomenclature, est un liquide biologique transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle spinale. Il est contenu dans les méninges, plus précisément entre la pie-mère (qui recouvre le système nerveux central) et l’arachnoïde (qui tapisse le versant interne de la dure-mère), c’est-à-dire dans l’espace sous-arachnoïdien. C’est également le liquide qui circule dans les quatre ventricules cérébraux, à l’intérieur du cerveau, dans le canal central de la moelle spinale puis au-delà du tube neural jusqu’au cul-de-sac dural.
Il est sécrété par les plexus choroïdes au niveau des ventricules latéraux, ventricule 3 et ventricule 4 dans les hémisphères cérébraux dérivant du tube neural encéphalique primitif.
Le liquide cérébrospinal absorbe et amortit les mouvements ou les chocs qui risqueraient d’endommager le cerveau. Il est également le liquide dans lequel sont évacuées les molécules et les « déchets » provenant du cerveau et joue également un rôle de protection immunologique. Sa composition est ainsi supposée refléter l’état physiopathologique du cerveau: inflammation, infection, présence de molécules pharmacologiques…
Lymphe
La lymphe recueille certains déchets, des bactéries et des cellules endommagées provenant de l’intérieur des tissus du corps afin qu’ils puissent être évacués du corps ou détruits. La lymphe s’écoule dans les vaisseaux lymphatiques qui la font circuler jusqu’aux ganglions lymphatiques. C’est un liquide biologique blanchâtre ou jaunâtre. Sa composition est analogue à celle du plasma sanguin, dont elle n’est qu’un filtrat. Elle contient des globules blancs, notamment des lymphocytes. Dépourvue de globules rouges, elle baigne les organes.
À l’origine, la lymphe est un liquide qui a diffusé à travers les très fines parois des capillaires dans l’espace situé entre les cellules. La majeure partie du liquide est réabsorbée dans les capillaires et le reste est drainé dans les vaisseaux lymphatiques, puis revient finalement dans les veines.
Les symptômes d’un problème lymphatique peuvent être l’apparition de signes tels que rougeurs, enflure, irritation, démangeaison ou élévation de la température de toute partie du corps. La peau de la partie du corps atteinte doit alors être protégée afin d’éviter les risques d’infections.
Le système lymphatique est un élément essentiel du système immunitaire. Il comprend des organes comme le thymus, la moelle osseuse, la rate, les amygdales, l’appendice et les plaques de Peyer dans l’intestin grêle qui produisent et traitent des globules blancs spéciaux qui combattent les infections et le cancer.
Le système lymphatique, comme le système veineux, transporte des liquides dans tout l’organisme. Il comprend des vaisseaux lymphatiques à paroi fine, des ganglions et 2 eux canaux collecteurs. Les vaisseaux lymphatiques, situés dans tout l’organisme, sont plus gros que les capillaires (les vaisseaux sanguins les plus petits, qui connectent les artères et les veines) et la plupart sont plus petits que les plus petites veines. La plupart des vaisseaux lymphatiques comportent des valvules analogues à celles qui se trouvent dans les veines pour permettre à la lymphe, qui peut thromboser, de s’écouler dans un seul sens (vers le coeur). Les vaisseaux lymphatiques drainent le liquide (lymphe) des tissus dans tout l’organisme et renvoient le liquide dans le système veineux par 2 canaux collecteurs.
La lymphe contient également de nombreuses autres substances, notamment des protéines, des minéraux, des nutriments et d’autres substances qui nourrissent les tissus, des cellules endommagées, des cellules cancéreuses et des particules étrangères (comme des bactéries et des virus) qui peuvent avoir pénétré dans les liquides tissulaires.
Les ganglions lymphatiques sont de minuscules organes en forme de haricot qui servent de centres de collecte pour la lymphe. Toute la lymphe transite via des ganglions situés à des points stratégiques qui filtrent les cellules endommagées, les cellules tumorales et les particules étrangères de la lymphe. Les ganglions lymphatiques contiennent également des globules blancs spécialisés (lymphocytes et macrophages) qui ont pour fonction de phagocyter et de détruire les cellules endommagées, les cellules cancéreuses, les organismes infectieux et les particules étrangères. Les fonctions importantes du système lymphatique consistent donc à retirer de l’organisme les cellules endommagées et à assurer une protection contre la propagation des infections et du cancer. Certains ganglions lymphatiques sont regroupés sous la peau, en particulier au niveau du cou, des aisselles et de l’aine. D’autres ganglions lymphatiques sont situés en profondeur dans l’organisme, par exemple dans l’abdomen.
Les vaisseaux lymphatiques se drainent dans des canaux collecteurs qui vident leur contenu dans les 2 veines sous-clavières, situées sous les clavicules. Ces veines se rejoignent pour former la veine cave supérieure, la grosse veine qui draine le sang de la partie supérieure du corps vers le coeur.
Il peut arriver que le système lymphatique ne remplisse pas ses fonctions de façon adéquate, pour une des raisons suivantes. Une obstruction dans le système lymphatique entraîne une accumulation de liquide (lymphoedème). L’obstruction peut provenir d’un tissu cicatriciel qui se développe lorsque les vaisseaux ou ganglions lymphatiques sont endommagés ou retirés pendant une chirurgie, par une radiothérapie, une blessure ou, dans les pays tropicaux, par l’infection d’un nématode (filariose) et qui obstrue les canaux lymphatiques. Une infection peut entraîner un gonflement des ganglions lymphatiques parce que ceux-ci sont enflammés. Parfois les ganglions lymphatiques eux-mêmes peuvent devenir infectés (lymphadénite) par des organismes qui se propagent par le système lymphatique à partir du site d’infection d’origine. Des cancers des globules blancs, tels que le lymphome, peuvent se développer dans les ganglions lymphatiques, et les tumeurs situées dans d’autres organes peuvent se propager (métastaser) vers les ganglions à proximité d’une tumeur. Les cancers des ganglions lymphatiques peuvent interférer avec le flux de liquide lymphatique dans le ganglion. Les cancers dans d’autres régions peuvent obstruer les canaux lymphatiques. Le lymphangiosarcome est une tumeur très rare qui peut se développer dans les cellules du système lymphatique.
Lyophilisation
La lyophilisation, ou cryodessiccation, est une méthode de conservation qui permet de préserver les produits en les congelant, puis en réduisant la pression (mise sous vide) pour sublimer l’eau, et enfin en appliquant de la chaleur pour les sécher sans endommager leurs propriétés. Le principe de la lyophilisation, qui peut être décrit comme un processus de séchage doux, consiste à éliminer l’eau sous forme de vapeur sans rompre les liaisons moléculaires, laissant le produit déshydraté et stable à température ambiante. Cette technique permet de conserver la forme, la texture, la saveur et les nutriments, ce qui donne un produit de haute qualité et de longue durée.
M
Maladie chronique
Une maladie chronique est une maladie de longue durée qui évolue lentement, qui s’aggrave souvent avec le temps et qui, bien que pouvant souvent être contrôlée, peut rarement être guérie par la médecine.
Maladie dégénérative
Ensemble des maladies qui évoluent progressivement et qui entraînent chez les personnes atteintes des déficiences physiques, physiologiques ou mentales. Ces maladies évolutives et graves comprennent des maladies variées telles que les démences (dont la maladie d’Alzheimer), la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, la paraplégie, la myopathie ou myasthénie, l’épilepsie, l’accident vasculaire cérébral ou AVC, et d’autres affections neurologiques. Les plus connues des maladies dégénératives, et certainement les plus répandues, sont les maladies neurodégénératives qui provoquent une dégénérescence du système nerveux.
Maltodextrine
Assemblage de plusieurs glucides issus de l’hydrolyse de l’amidon de blé ou du maïs. Une hydrolyse est un découpage des immenses molécules que sont l’amidon pour en faire de plus petites molécules.
Médecine allopathique
La médecine allopathique est un système dans lequel les médecins et autres professionnels de la santé tels que les infirmières, les pharmaciens et les thérapeutes traitent les symptômes de maladies à l’aide de médicaments, de radiations ou de chirurgie. Cette médecine est également appelé biomédecine, médecine conventionnelle, médecine traditionnelle, médecine orthodoxe et médecine occidentale.
L’allopathie désigne un ensemble de traitements médicaux qui utilisent des substances dont les propriétés permettent de contrecarrer les symptômes de la maladie. Ces traitements sont communément appelés « médicaments ». Par exemple les antibiotiques, l’insuline ou encore les anti-inflammatoires sont des traitements allopathiques. L’allopathie est critiquée car elle utilise des substances toxiques et elle cible davantage la maladie que le patient, même si les substances toxiques sont administrées à une dose supposée inférieure au seuil de toxicité.
Les médicaments allopathiques ne sont pas sans risque, même s’ils sont soumis à des essais cliniques rigoureux et à des processus d’approbation. L’on considère qu’un médicament est sûr uniquement lorsque les avantages l’emportent sur les risques. De très nombreuses personnes peuvent ressentir des effets secondaires après avoir pris des médicaments sur ordonnance. Certains des effets secondaires les plus courants des médicaments comprennent les éruptions cutanées, la constipation, les nausées, la diarrhée, les étourdissements, la somnolence, l’insomnie, les maux de tête et la bouche sèche. Les effets secondaires plus graves comprennent les anomalies du rythme cardiaque, les hémorragies internes et les pensées ou idées suicidaires. En outre, certains médicaments allopathiques tuent les bactéries de défense normales qui résident dans le corps, ce qui peut permettre aux mauvaises bactéries de se développer.
À l’origine, le terme allopathe a été inventé pour indiquer de manière péjorative que les praticiens conventionnels du début du XIXème siècle ne traitaient les maladies qu’en s’opposant aux symptômes et qu’ils n’offraient aucune solution en termes de prévention ou de traitement des causes profondes des maladies.
Pour les vrais scientifiques, il n’existe pas de médecine allopathique mais une médecine « tout court », qui est ouverte à d’autres types de médecines pour peu qu’elles aient été validées.
Aujourd’hui, d’autres formes de médecines douces se distinguent de l’allopathie. On peut citer par exemple la phytothérapie qui est à l’origine de médicaments dont le fonctionnement diffère de celui des médicaments allopathiques traditionnels.
Nous sommes quant à nous adeptes d’une approche holistique, une médecine qui prend en compte le patient dans sa globalité, aussi bien le corps que l’esprit, et non pas par symptôme.
Médecine ayurvédique
La médecine ayurvédique ou ayurveda est une forme de médecine traditionnelle non conventionnelle originaire de l’Inde, mais également pratiquée dans d’autres parties du monde, notamment en Occident.
La médecine ayurvédique, « science de la vie », est une approche médicale holistique datant de la civilisation védique. Au cours des âges, l’Ayurveda a été conservé dans ses grands principes. Aujourd’hui, l’Ayurveda suscite plus d’intérêt pour son approche du bien-être holistique que pour son aspect médical.
Le but de l’Ayurveda est triple: le maintien de la santé, la guérison des maladies et la réalisation de soi. L’Ayurveda décrit l’être humain comme étant composé des cinq Mahabhutas (les cinq éléments), des trois doshas (les énergies de base du vivant – le déséquilibre des doshas conduit à la maladie), des sept dhatus (les tissus) et des seize shrotas (les canaux qui véhiculent les doshas à travers tout l’organisme). La médecine moderne ne connaît que trois de ces shrotas: l’anna vaha shrota (le système digestif), le rakta vaha shrota (le système circulatoire) et le prana vaha srota (le système respiratoire).
L’un des principes fondateurs de l’Ayurveda dit que c’est la personne et non la maladie qui est l’objet du traitement. La maladie n’existe pas en tant que telle. Elle n’est que l’expression d’un déséquilibre des trois doshas qu’il faut harmoniser. Il s’agit donc d’établir tout d’abord la nature de ce déséquilibre, d’en rechercher les causes et d’y trouver un remède. L’on commence par l’observation visuelle du corps au cours duquel ses caractéristiques physiques sont observées et l’examen tactile par la palpation, la percussion et l’auscultation de ses diverses parties ainsi que de certains organes internes.
Médecine traditionnelle chinoise
La médecine traditionnelle chinoise est l’ensemble des théories et pratiques de santé du monde chinois qui se réfère à un imposant corpus de textes, dont les premiers sont datés vers le Vème siècle avant J.-C.
La médecine chinoise fait alors partie des trois grandes médecines traditionnelles savantes avec celle du monde méditerranéen (galénisme) et celle de l’Inde (ayurveda).
Au cours du XXème siècle, la médecine traditionnelle chinoise classique est celle qui est perçue, et plus ou moins reconnue, comme un système alternatif ou complémentaire à la médecine moderne.
Cette médecine se compose de plusieurs disciplines dont la pharmacopée, le massage et les exercices énergétiques – qi gong, taiji quan, kungfu, etc., la diététique, l’acupuncture et la moxibustion.
Il n’existe pas de consensus sur la définition de ce qui constitue une médecine, ni une médecine traditionnelle, ni une médecine traditionnelle chinoise.
« La médecine traditionnelle est la somme totale des connaissances, savoir-faire et pratiques, basée sur les théories, croyances et expériences appartenant à différentes cultures, qu’elles soient explicables ou pas, utilisées aussi bien pour le maintien de la santé que pour la prévention, le diagnostic, l’amélioration ou le traitement des maladies physiques et mentales. »
En première approche, on distingue entre les pratiques et systèmes culturels de santé basés sur la seule tradition orale et ceux basés sur des textes (médecine traditionnelle savante). Historiquement, il existe trois grandes traditions médicales savantes appartenant à l’Oikoumenê (ensemble du genre humain) des Grecs de l’Antiquité, et qui regroupe les civilisations de l’Afrique et de l’Eurasie: autour de la Méditerranée (principalement représentée par le Galénisme), en Inde et en Asie du Sud (Ayurveda), et dans le monde chinois, Asie centrale et du sud-est (médecine traditionnelle chinoise).
Ces trois grandes traditions sont relativement indépendantes, avec cependant quelques interconnexions. La médecine arabe appartient au galénisme, mais du fait de l’extension de l’Islam, elle peut faire partie des systèmes médicaux asiatiques sous le terme de médecine Yunâni. De même l’extension du bouddhisme de l’Inde à la Chine, a conduit à des échanges entre médecine ayurvédique et chinoise, caractéristiques de la médecine tibétaine.
La médecine traditionnelle chinoise proprement dite serait celle qui se base sur un important corpus littéraire et qui s’exprime par des médecins fonctionnaires de l’administration chinoise, les « mandarins ». Celle-ci a connu une importante évolution durant son histoire, tout en conservant certains principes de base issus de l’Antiquité.
Dans le domaine sociétal, deuxième moitié du XXème siècle, en Occident comme en Chine populaire, la médecine chinoise a été présentée comme un système unique et cohérent, susceptible d’offrir une alternative ou des perspectives nouvelles à la médecine contemporaine. La médecine traditionnelle chinoise se situe alors dans la problématique des médecines non conventionnelles ou alternatives et complémentaires. Elle est étudiée à des fins pratiques, ce en quoi elle peut être utile en prévention ou en thérapeutique.
Mégaloblastique
Le mégaloblaste est un grand précurseur nucléé de globule rouge avec une chromatine non condensée. La cause la plus fréquente des anémies mégaloblastiques et macrocytaires est une carence ou une utilisation défectueuse de la vitamine B12 ou du folate.
Une cellule mégaloblaste est une grosse cellule anormale, nucléée, précurseur d’érythrocyte. En cas de carence en folates, les cellules mégaloblastes s’accumulent et se retrouvent dans la moelle osseuse. Ces cellules apparaissent à la suite d’une incapacité des précurseurs des globules rouges à se diviser normalement.
Membrane cellulaire
La membrane plasmique, également appelée membrane cellulaire, membrane cytoplasmique ou plasmalemme, est une membrane biologique séparant l’intérieur d’une cellule, appelé cytoplasme, de son environnement extérieur.
Métabolisme
Ensemble des réactions chimiques à l’intérieur de chaque cellule d’un être vivant qui lui permettent de se maintenir en vie, de se reproduire, de se développer et de répondre aux stimuli de son environnement.
Métabolite
Un métabolite est un composé organique intermédiaire ou issu du métabolisme. On réserve ce terme en général aux petites molécules et aux monomères, par opposition aux macromolécules. Ainsi, le glucose est un métabolite, contrairement au glycogène, qui est un polysaccharide de poids moléculaire très élevé.
Métaphysique
La métaphysique est la branche de la philosophie qui étudie la nature fondamentale de la réalité. Elle s’intéresse à des concepts tels que l’être et l’identité, l’espace et le temps, la causalité, la nécessité et la possibilité. Elle comprend notamment des questions sur la nature de la conscience, l’âme et la relation entre l’esprit et la matière, ou entre la substance et l’attribut.
La métaphysique est considérée comme l’une des quatre principales branches de la philosophie, avec l’épistémologie (ou théorie de la connaissance, ou encore gnoséologie en un sens plus large), la logique et l’éthique.
Le terme « métaphysique » prend des sens différents selon les auteurs et les époques. La métaphysique a traditionnellement pour objet des notions générales et abstraites telles que la substance des choses et leurs prédicats (qualités, quantités, relations). La métaphysique est souvent définie comme étant un champ de la philosophie qui porte sur le monde, les choses ou les processus en tant qu’ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons.
De nos jours, la métaphysique est une discipline dont la notion est équivoque et qui recouvre aussi bien la science des réalités qui échappent aux sens que la connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes, indépendamment de nos représentations. Définie comme science de ce qui existe en dehors du monde sensible, la métaphysique se démarque de la physique et concerne des entités ou des processus considérés comme immatériels et invisibles (l’âme, le monde intelligible, la force vitale, etc.). Définie comme connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes, la métaphysique se démarque de la connaissance empirique des phénomènes, et peut en ce cas recouvrir une partie du champ des sciences. Elle est alors associée à une conception dite « réaliste » et détermine la portée ontologique des théories philosophiques ou scientifiques.
Métaux lourds
La notion d’éléments-traces métalliques, ou ETM, tend à remplacer celle de métaux lourds mal définie car englobant des métaux toxiques réellement lourds à d’autres l’étant moins. Tous les ETM sont toxiques ou toxiques au-delà d’un certain seuil, et certains sont radioactifs.
Méthylamine
La méthylamine est la plus simple des amines primaires. Ce gaz incolore dérive de l’ammoniac où un atome d’hydrogène a été remplacé par un groupe méthyle. Elle a une forte odeur ressemblant à celle du poisson.
Les méthylamines sont des composés importants, qui peuvent être utilisés dans une variété d’applications, notamment les produits chimiques agricoles, les industries de peinture, les produits chimiques de traitement de l’eau, ainsi que les produits pharmaceutiques, les inhibiteurs de corrosion , …
Micromole
Unité de mesure de quantité de matière valant un millionième de mole. La mole (symbole: mol) est une des unités de base du Système international qui est principalement utilisée en physique et en chimie. La mole est la quantité de matière d’un système contenant exactement 6,02214076 × 1023 entités élémentaires (atomes, ions, molécules… ).
Micronutriment
Un micronutriment est un élément que l’organisme ne sait pas synthétiser à quelques exceptions près. Les micronutriments doivent donc être apportés par l’alimentation. Bien qu’ils ne soient nécessaires qu’en très faible quantité, leur rôle est prépondérant dans de nombreux processus physiologiques.
Les micronutriments n’apportent pas d’énergie. Ils sont cependant indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ce sont les vitamines, minéraux et oligo-éléments.
Micro-organisme
Un micro-organisme est un être vivant microscopique. Les bactéries, les microalgues et de nombreux champignons comme les levures font partie des micro-organismes. Les virus sont parfois également considérés comme tels.
Miction
Le but de la miction est la vidange complète de la vessie. La miction normale est complète, volontaire et indolore, exclusivement diurne, dure moins d’une minute, permet l’élimination d’environ 350 ml d’urine, est espacée de 3–4 heures de la miction précédente.
Migraine
La migraine est une céphalée ou mal de tête pulsatile, unilatéral, survenant par crises. Elle est accompagnée parfois de nausées ou d’une intolérance au bruit ou à la lumière.
Mitochondrie
Une mitochondrie est une petite structure qui produit l’énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule dans laquelle elle se trouve. En fonction de la demande énergétique, elle peut adapter sa forme et sa capacité à produire de l’énergie.
Molécule
Une molécule est la plus petite partie d’un corps d’au moins deux atomes susceptible d’exister à l’état isolé en gardant les caractères de ce corps. Elle possède les qualités de cette substance et ne peut exister seule qu’à l’état libre.
Une molécule est une structure de base de la matière appartenant à la famille des composés covalents. La molécule est parfois définie comme « une entité électriquement neutre comprenant plus d’un atome ».
L’atome est l’unité de base chimique; on ne peut pas le diviser davantage par des moyens chimiques. Il existe plusieurs sortes d’atomes différents, qu’on appelle éléments. Les molécules sont des arrangements d’atomes liés ensemble. Les molécules peuvent contenir une seule ou plusieurs sortes d’atomes.
Morbidité
Ensemble des effets subséquents à une maladie ou un traumatisme, souvent qualifiés de séquelles. Il s’agit principalement des répercussions délétères et durables sur la santé de moyen à long terme.
Mortalité
Ensemble des effets subséquents à une maladie ou un traumatisme, souvent qualifiés de séquelles. Il s’agit principalement des répercussions délétères et durables sur la santé de moyen à long terme.
Motilité
En biologie, la motilité est la capacité qu’ont des organismes ou des parties d’organismes de se déformer, de se déplacer ou de déplacer le milieu environnant, spontanément ou en réponse à des stimuli. Le contraire de la motilité est la sessilité.
Mucilage
Substance particulièrement répandue dans les racines de guimauve et les graines de lin, les lichens et les algues, qui se gonfle au contact de l’eau sans s’y dissoudre mais en formant une matière visqueuse, comparable à la gomme, et dont les propriétés épaississantes la font utiliser en médecine.
Mucus
Liquide gélatineux, aqueux ou visqueux produit par les muqueuses de l’organisme, souvent observé lorsqu’on se mouche pendant un rhume. Le mucus sert aussi de filtre pour les irritants tels que la poussière, les bactéries, la fumée et les allergènes.
Muqueuse
Membrane qui tapisse les cavités de l’organisme (tube digestif, fosses nasales, bronches, anus, …) qui se raccorde avec la peau au niveau des orifices naturels, et qui est lubrifiée par la sécrétion de mucus.
Myosine
Protéine qui joue un rôle fondamental dans les mécanismes de la contraction musculaire. Cette protéine intracytoplasmique se rencontre donc dans les cellules à activité contractile des vertébrés, telles que les cellules musculaires.
Mystique
La mystique ou le mysticisme est ce qui a trait aux mystères, aux choses cachées ou secrètes. Le terme relève principalement du domaine spirituel, et sert à qualifier ou à désigner des expériences intérieures de l’ordre du contact ou de la communication avec une réalité transcendante non discernable par le sens commun. La mystique concerne les pratiques, les croyances visant à une union entre l’homme et la divinité. Le mysticisme est un cas particulier de la spiritualité. On parle surtout d’expérience mystique, d’une sensation de faire un avec la nature, avec Dieu, l’Unique Réalité. La spiritualité renvoie au rapport entre la matière et l’esprit.
C’est principalement en psychologie que sont proposées des façons de définir ou de qualifier le phénomène mystique. En psychologie et en anthropologie la mystique se cherche sur l’horizon d’une humanité tournée vers la transcendance. En sociologie, aucune qualification précise de la mystique n’a pu s’imposer.
À ce qui précède s’ajoute la diffusion en Occident de l’hindouisme et du bouddhisme. De tout cela se dégagent quelques tendances: la mystique est rattachée soit à la pensée primitive, soit à une intuition distincte de l’entendement, soit à un Orient qui aurait gardé le sens profond des choses, oublié en Occident, ou encore à la genèse de tout individu humain.
L’hindouisme présente une mystique de la fusion, de la dissolution de l’individualité dans le brahman, substrat de l’univers. Cette mystique, contrairement à celle d’autres religions, est moins réservée à des initiés et fait plutôt partie de la croyance populaire.
La mystique du bouddhisme est en rapport avec la notion d’éveil spirituel ou Bodhi. Dans le theravada, la réalisation du non-soi est la voie du mystique permettant l’extinction du Saṃsāra. Dans le mahayana l’extinction n’est pas absolue (elle est dite « sans demeure »), puisque l’éveillé peut, par compassion, guider les êtres humains qui n’ont pas encore connu l’éveil.
La mystique taoïste repose sur la complémentarité entre les symboliques élémentaires du Yin et du Yang. Elle vise l’équilibre en utilisant le principe du laissez-faire.
Au sens large, la mystique regroupe l’ensemble des pratiques à travers le monde qui visent à exprimer ou à faire ressurgir la vérité cachée, en utilisant divers moyens qui sont toujours liés à une forme de transe. L’origine de ces pratiques remonte à la préhistoire, et on en retrouve de nombreuses formes actuelles à travers différentes désignations: le chamanisme en Amérique du Sud, en Sibérie, ou encore au Tibet, les pratiques du sorcier que l’on retrouve au coeur des mystiques africaines et en Amérique du Nord. Souvent ces transes ont été intégrées aux pratiques mystiques religieuses, et on les retrouve intégrées à diverses formes de bouddhisme tibétain.
Le Yi King, qualifié d’art divinatoire, est un exemple de stade intermédiaire entre le chamanisme et diverses formes mystiques qui en découlent, dont le taoïsme.
En Europe on connaît l’intensité des pratiques divinatoires et de transe dans la Grèce et la Rome antique (par exemple celle de la Pythie), mais on la retrouve également dans chacune des cultures des peuples barbares. Par exemple dans la culture celte.
Avec l’engouement pour la spiritualité orientale, le mysticisme a connu une popularité nouvelle en Occident qui est autant l’expression d’une contestation sociale qu’une recherche d’un sens à l’existence.
N
Nanométrique
Relatif à la taille d’une structure généralement comprise en 0,1 et 100 nanomètres. Le nanomètre est 1’000’000’000 (un milliard) de fois plus petit que le mètre.
Naturopathie
La naturopathie est une pratique de soin non conventionnelle. Elle a pour but la prévention et le maintien des équilibres de l’organisme par des moyens et des techniques naturels et biologiques, ainsi que la mise en place d’un mode de vie adapté et équilibré. Cette pratique s’intéresse particulièrement aux modes de vies et à l’alimentation. La naturopathie est une approche holistique différenciée, parfois complémentaire, de la médecine conventionnelle.
La naturopathie est reconnue comme la troisième médecine traditionnelle, aux côtés de la médecine traditionnelle chinoise et de l’ayurvéda.
Pratique holistique, ses principes consistent en ce que les maladies sont souvent déclenchées par une alimentation inadaptée, un stockage de toxines dans l’organisme, un déséquilibre de l’énergie vitale et des carences. Ces principes ont, pour la plupart, été scientifiquement validés. Pratiques et conseils sont fondés sur des faits et relèvent du bon sens (alimentation saine, exercice physique, sommeil suffisant).
Telle que ses équivalents asiatiques, la naturopathie s’appuie sur de grands principes fondateurs: le caractère holistique (prise en compte de la personne dans son intégralité), le principe de l’équilibre (désordres alimentaires, carences, stockage de toxines), et la force vitale de l’organisme qui lui permet d’aller mieux spontanément.
Le caractère holistique, qui tient compte de la personne dans son intégralité, pousse notamment à toujours découvrir et soulager la cause: ne pas chercher simplement à apaiser certains troubles, mais s’efforcer de trouver l’origine du désordre pour le soulager. La cause peut souvent être trouvée dans la notion d’équilibre: des déséquilibres comme des désordres alimentaires, des carences, un stockage de toxines, un état émotionnel source de stress peuvent être à l’origine de nombreux maux. C’est souvent le bilan de vitalité qui permet d’orienter les investigations.
La vitalité fait référence à la capacité d’une personne à s’adapter à toutes les situations tout en maintenant son propre équilibre et son capital santé. Cette énergie vitale est un dynamisme naturel intrinsèque à la vie, elle est essentielle pour maintenir le bon fonctionnement de l’organisme. La naturopathie, par ses conseils, cherche à la préserver ou à la restaurer pour atteindre un niveau optimal.
La naturopathie doit être considérée comme une science.
Néocortex
Le néocortex (ou néopallium, ou encore isocortex) est une zone du cerveau qui correspond à la couche externe des hémisphères cérébraux. Il fait partie du cortex cérébral comprenant également l’archicortex et le paléocortex appartenant au système limbique.
Le néocortex constitue une large partie du cerveau qui est essentielle à la perception de l’environnement, à l’élaboration de réponses motrices aux stimulus externes, ainsi qu’aux fonctions cognitives. Chez l’humain, le néocortex existe sous sa forme la plus complexe et la plus évoluée. C’est la région du cerveau responsable de la sensation, de l’action, de la cognition et de la conscience.
Néocortical
Le néocortex (ou néopallium, ou encore isocortex) est une zone du cerveau qui correspond à la couche externe des hémisphères cérébraux. Il fait partie du cortex cérébral comprenant également l’archicortex et le paléocortex appartenant au système limbique.
Le néocortex constitue une large partie du cerveau qui est essentielle à la perception de l’environnement, à l’élaboration de réponses motrices aux stimulus externes, ainsi qu’aux fonctions cognitives. Chez l’humain, le néocortex existe sous sa forme la plus complexe et la plus évoluée. C’est la région du cerveau responsable de la sensation, de l’action, de la cognition et de la conscience.
Néoglucogenèse
La néoglucogenèse est la formation de glucose à partir de précurseurs non glucidiques tels que le pyruvate, le lactate, le glycérol et la plupart des acides aminés. Chez l’humain, la néoglucogenèse se produit essentiellement dans le foie et, à un moindre degré dans le cortex rénal.
Neurotransmetteur
Un neurotransmetteur (ou neuromédiateur) est une molécule chimique qui assure la transmission des messages d’un neurone à l’autre en franchissant l’espace situé entre ces cellules, la synapse.
Les neurotransmetteurs agissent sur des neurones appelés neurones postsynaptiques, ou, plus rarement, sur d’autres types de cellules. Le neurone qui libère les neurotransmetteurs est qualifié de présynaptique et celui qui le reçoit, de post-synaptique. Les neurotransmetteurs sont stockés au niveau de l’élément présynaptique dans des vésicules.
La cellule nerveuse est responsable de la transmission de l’influx nerveux. L’influx nerveux, quant à lui, est une activité électrique qui se répand dans le système nerveux grâce à la stimulation de neurones successifs.
Pour un neurotransmetteur donné, il existe plusieurs récepteurs différents qui lui sont significatifs. C’est la présence ou l’absence de ces récepteurs sur ce neurone post-synaptique qui détermine les réactions chimiques particulières menant à l’excitation ou à l’inhibition de ce neurone.
Il y a des différences fondamentales entre les variétés de neurotransmetteurs. Certains commandent la fréquence cardiaque et la tension artérielle, tandis que d’autres font éprouver des joies ou des peines, fixent l’humeur ou aident à l’endormissement.
Les neurotransmetteurs se classent en deux catégories selon le type d’action qu’ils réalisent. Certains sont dits excitateurs lorsqu’il déclenche un influx nerveux dans le neurone récepteur, d’autres sont observés comme inhibiteurs, c’est-à-dire qu’ils empêchent le déclenchement d’un influx nerveux et aident le cerveau à mettre fin aux actions.
L’acétylcholine est un neurotransmetteur excitateur très connu qui provoque la contraction musculaire et stimule l’expulsion de certaines hormones. Ainsi, l’acétylcholine entre en jeu pour chaque mouvement des muscles, que ce soit lors de mouvements volontaires ou involontaires comme les battements du coeur. Dans le système nerveux central, il est responsable de l’éveil, de la colère, de l’agression, de la sexualité, de la soif…
La dopamine est un neurotransmetteur qui est responsable de l’énergie, de la posture, de larégulation de l’humeur. C’est elle qui est impliquée dans la recherche du plaisir ou des émotions. La dopamine revigore le cerveau et assure des sensations de plaisir.
Le glutamate est courant dans l’alimentation et agit comme un neurotransmetteur excitateur, en stimulant les neurones à émettre des commandes majeures. Il est notamment associé à l’apprentissage et à la mémoire.
La noradrénaline est un neurotransmetteur important pour l’attention, l’éveil, le sommeil, le rêve, la sensibilité aux signaux émotionnels (peur, plaisir, désir sexuel), l’apprentissage. La noradrénaline agit également comme une hormone lorsqu’elle est libérée dans le sang où elle resserre les vaisseaux sanguins et augmente la fréquence cardiaque.
O
OGM
Un organisme génétiquement modifié ou OGM est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par l’intervention humaine. Le génie génétique permet de modifier des organismes par transgénèse, c’est-à-dire l’insertion dans le génome d’un ou de plusieurs nouveaux gènes. Un « organisme transgénique », terme qui désigne les organismes qui contiennent dans leur génome des gènes « étrangers », est donc toujours un organisme génétiquement modifié, l’inverse n’étant pas toujours vrai. La mise en oeuvre de transgénèses permet un transfert de gènes héritables6 entre espèces évolutivement plus ou moins séparées (par exemple un gène prélevé sur le ver luisant et transféré chez le taureau) mais aussi de transférer des gènes entre espèces proches quand les techniques de croisement classique ont échoué.
L’aspect novateur de ces nouvelles techniques, leurs applications, et leur commercialisation, notamment dans les secteurs médical et agricole, provoquent une controverse, une réflexion éthique ainsi qu’une guerre commerciale et des réglementations. Un important mouvement anti-OGM s’est formé, notamment en Europe, et de nombreuses associations et forces politiques militent contre les OGM.
Oligopeptide
Un oligopeptide, souvent simplement appelé peptide, se compose de deux à vingt acides aminés et peut inclure des dipeptides, des tripeptides, des tétrapeptides et des pentapeptides.
Organe lymphoïde
Les organes lymphoïdes primaires, dits centraux, sont la moelle osseuse et le thymus (glande située à la base du cou). Les précurseurs des cellules immunocompétentes (lymphocytes, macrophages) sont produits par la moelle osseuse hématopoïétique.
Organe pelvien
Le pelvis contient notamment la vessie, l’urètre et ses sphincters, le rectum et les organes internes de la reproduction (utérus, ovaires, trompes, vagin chez la femme, prostate chez l’homme).
Les organes pelviens sont fixés grâce à un système de soutien formé par le plancher pelvien (périnée). Ce dernier est constitué de muscles et de fascias tendus entre le pubis, à l’avant du bassin, et le coccyx, à l’arrière. Un système de suspension constitué de ligaments qui ancrent les organes sur les os du bassin.
Ostéoblaste
Cellule permettant le renouvellement des os et la maintenance de la masse osseuse. Elle est peu différenciée et produit l’osséine au cours de l’ossification.
Ostéomalacie
L’ostéomalacie est une ostéopathie métabolique raréfiante diffuse de l’adulte caractérisée par un défaut de minéralisation de la matrice protéique osseuse. Les causes de l’ostéomalacie sont variées, le plus souvent en rapport avec un déficit sévère et prolongé en vitamine D3.
Ostéoporose
Maladie provoquant la dégradation de la qualité et de la quantité de l’os qui devient cassantset qui augmente de façon marquée le risque d’avoir des fractures. C’est une maladie très fréquente qui peut avoir de nombreuses conséquences pour la vie quotidienne.
L’organisme absorbe et remplace constamment le tissu osseux. Dans le cas de l’ostéoporose, la création de nouveau tissu osseux ne suit pas l’absorption de l’ancien tissu osseux. De nombreuses personnes ne présentent aucun symptôme avant de se fracturer un os.
L’ostéoporose est une maladie à progression lente. Elle entraîne une résorption osseuse dans l’ensemble du squelette et modifie la structure des os: ils deviennent poreux, instables et risquent de se fracturer sous l’effet d’une faible sollicitation ou même sans cause identifiable.
Ce sont majoritairement des femmes qui souffrent d’ostéoporose. Si l’ostéoporose peut toucher les sujets jeunes, elle affecte essentiellement les personnes âgées. La probabilité de subir une fracture à la suite d’une ostéoporose à partir de 50 ans s’élève en moyenne à 51% pour les femmes et à 20% pour les hommes.
Les facteurs favorisants sont une activité physique insuffisante, une carence en calcium, un apport insuffisant en vitamine D et une carence en oestrogènes (hormones sexuelles féminines), ce qui explique que l’ostéoporose touche majoritairement les femmes âgées.
L’ostéoporose en tant que telle ne cause aucune douleur. Les premiers stades de la maladie ne s’accompagnent donc généralement pas de symptômes. En cas d’ostéoporose avancée, les os peuvent se fracturer spontanément. Une ostéoporose doit être suspectée après toute fracture qui ne fait pas suite à un accident ou à un choc violent. La zone la plus fréquemment touchée est la colonne vertébrale, où les fractures des corps vertébraux peuvent provoquer de vives douleurs. De même, le dos voûté et la diminution de la taille sont le résultat de la fracture de plusieurs corps vertébraux.
La fracture du fémur, à proximité de l’articulation de la hanche, évoque explicitement une ostéoporose. La fracture du col du fémur est le signe d’une ostéoporose avancée.
Ovaire
Les ovaires sont les gonades, organes de la reproduction, chez la femme, au même titre que les testicules chez l’homme. Ils sont au nombre de deux, en forme de grosse amande, et situés dans le pelvis, de part et d’autre de l’utérus, à proximité des trompes de Fallope. Ils contiennent environ 400’000 follicules.
Les ovaires ont deux fonctions: ils assurent la fabrication des ovules entre la puberté et la ménopause et produisent également les hormones sexuelles féminines, principalement les oestrogènes et la progestérone, qui règlent le développement sexuel de la femme et la reproduction.
Tous les 28 jours, lors de l’ovulation, l’un des ovaires libère un ovule qui migre au travers des trompes de Fallope vers l’utérus. En cas de fécondation par un spermatozoïde, il va poursuivre son développement dans l’utérus, où il s’implante. Si l’ovule n’est pas fécondé, ou s’il n’a pu effectuer son implantation dans l’utérus, il est expulsé avec le flux menstruel des règles.
Les hormones produites par les ovaires sont à l’origine du développement des seins, de la transformation de la silhouette, de la voix et de l’épaisseur des cheveux au moment de la puberté. Ces hormones contrôlent aussi le cycle menstruel, permettent la grossesse et préparent les glandes mammaires à l’allaitement. Au fur et à mesure que le temps passe, les ovaires produisent de moins en moins d’hormones et les cycles menstruels finissent par s’arrêter. C’est la ménopause.
Oxydation
La cause principale de l’oxydation est l’interaction entre une substance et l’oxygène de l’air, bien que d’autres agents oxydants puissent également provoquer ce processus. La réaction d’oxydation se produit lorsqu’une substance, appelée « réducteur », cède des électrons à une autre substance, appelée « oxydant ».
S’agissant de l’organisme humain, l’idéal pour lutter contre le stress oxydant est de modifier son mode de vie: chasser le stress, adapter son alimentation, pratiquer une activité physique régulière et dormir suffisamment.
P
Palatabilité
La palatabilité, appétibilité, ou encore « valeur hédonique », est la caractéristique du goût et de la texture des aliments agréables au palais. Cette propriété intervient dans le plaisir alimentaire (aliment dit palatable) qui active le système de récompense.
Elle dépend de facteurs socio-psychologiques que les neurologues et psychologues pensent être notamment liés aux notions de motivation et/ou de récompense, et de plusieurs facteurs dont en particulier la nature physicochimiques des produits, leur teneur en fibres et en graisses ou huile (lipides), leur granulométrie, de leur teneur en eau.
C’est un terme utilisé dans les sciences de la nutrition, une caractéristique qui fait appel à de nombreux sens, et qui est l’un des déterminants de l’intensité du plaisir à manger. En lien avec la salivation et la mastication, elle a aussi une importance fonctionnelle pour la digestion en intervenant sur la régulation sécrétoire gastrique.
Pancréas
Le pancréas est une glande endocrine (sécrétion de l’insuline et d’autres hormones pancréatiques dans le sang), et exocrine (excrétion des enzymes pancréatiques vers le duodénum) par l’intermédiaire du canal de Wirsung qui se déverse dans le duodénum après fusion avec le cholédoque.
Parasomnie
Une parasomnie désigne un trouble du sommeil au même titre que l’insomnie, l’hypersomnie ou l’apnée du sommeil. Les troubles du sommeil qu’elle englobe sont des comportements moteurs anormaux, complexes et orientés vers un but, dont la personne ne garde aucun souvenir à son réveil.
Sous le nom de parasomnies sont regroupées des affections qui se caractérisent par des comportements anormaux et des expériences indésirables se produisant à l’endormissement ou pendant le sommeil.
Paresthésie
Sensation de picotements, de brûlure ou d’engourdissement.
Parkinson
La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones, les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Ces neurones sont impliqués dans le contrôle des mouvements(tremblements au repos).
Pathologique
Relatif à la maladie, dû à la maladie.
Pelvis
Le pelvis contient notamment la vessie, l’urètre et ses sphincters, le rectum et les organes internes de la reproduction (utérus, ovaires, trompes, vagin chez la femme, prostate chez l’homme).
Les organes pelviens sont fixés grâce à un système de soutien formé par le plancher pelvien (périnée). Ce dernier est constitué de muscles et de fascias tendus entre le pubis, à l’avant du bassin, et le coccyx, à l’arrière. Un système de suspension constitué de ligaments qui ancrent les organes sur les os du bassin.
Pepsine
Enzyme de l’estomac dégradant les protéines alimentaires et permettant ainsi leur absorption intestinale. La pepsine provient de l’activation du pepsinogène par l’acide chlorhydrique, deux substances sécrétées par la muqueuse de l’estomac qui entrent dans la composition du suc gastrique.
Pepsinogène
Protéine proenzymatique présente dans le suc gastrique, dont la digestion partielle produit un enzyme actif, la pepsine. Ce zymogène est sécrété par les cellules principales de la région fundique de l’estomac.
Peptide
Un peptide est une courte chaîne d’acides aminés qui agit comme une véritable brique de construction pour des protéines comme le collagène, l’élastine et la kératine.
Peptidique
Se dit de la liaison entre deux acides aminés qui résulte de l’élimination d’une molécule d’eau entre le groupement carboxyle du premier acide aminé et le groupement aminé de l’acide aminé suivant. Une liaison peptidique est une liaison covalente qui s’établit entre la fonction carboxyle portée par le carbone α d’un acide aminé et la fonction amine portée par le carbone α de l’acide aminé suivant dans la chaîne peptidique.
Peroxynitreux
Nitration d’un cycle aromatique très activé vis-à-vis de la substitution électrophile. Le peroxynitrite est une molécule à fort pouvoir oxydant, issu de la réaction spontanée entre le radical superoxyde et le monoxyde d’azote. Sa réactivité chimique lui permet d’infliger des dommages oxydatifs multiples, pouvant entraîner la mort cellulaire par nécrose ou apoptose.
Pesticide
Substance utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles. C’est un terme générique qui rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides et les parasiticides conçus pour avoir une action biocide.
pH
pH signifie « potentiel hydrogène » et se réfère à la quantité d’hydrogène d’une substance. Le pH se mesure sur une échelle de 0 à 14. 7 est la valeur neutre démontrant un équilibre entre acidité et alcalinité. Un pH inférieur à 7 indique qu’une substance est acide, supérieur à 7 qu’elle est alcaline.
Phagocytose
En biologie, la phagocytose est le processus cellulaire par lequel certaines cellules regroupées sous la dénomination générale de phagocyte peuvent ingérer des particules étrangères solides d’échelle micrométrique. On considère habituellement que la phagocytose est une forme particulière d’endocytose.
Phanère
Organe de protection caractérisé par une kératinisation intense. Les cheveux, les dents, les ongles et les poils sont des phanères. La kératine, protéine fibreuse et principal constituant de la couche superficielle de l’épiderme, est une substance dure, résistante et protectrice.
Pharmacognosie
La pharmacognosie est l’étude, et l’enseignement, des substances venant du vivant ayant un intérêt thérapeutique, un approfondissement des connaissances sur les plantes déjà apprivoisées, et découverte de nouvelles plantes permettant de soigner.
La pharmacognosie est une science multidisciplinaire. Elle fait partie des enseignements du naturopathe et du pharmacien. Elle consiste en l’étude et l’enseignement des matières premières d’origines naturelles ayant un intérêt médical. La pharmacognosie a pour but d’étudier de façon approfondie les plantes médicinales déjà connues, et de rechercher de nouvelles substances médicamenteuses.
Ces matières premières peuvent être d’origine végétale ou minérale. La pharmacognosie se base sur des plantes médicinales, c’est-à-dire qu’au moins une partie de la plante possède des propriétés médicamenteuses. On appelle drogue végétale la partie de la plante, fraîche ou séchée, qui est utilisée à des fins thérapeutiques. Il peut s’agir des racines, des écorces, des fleurs, des feuilles, des graines, etc. La plante est rarement utilisée dans son entier. Ces plantes médicinales contiennent des principes actifs, c’est-à-dire des constituants à effets thérapeutiques. On les retrouve utilisables sous différentes formes:
- en extraits,
- en teintures,
- en infusion,
- en huiles grasses ou essentielles,
- en fragments,
- en poudres,
- en sucs.
On peut également les retrouver sous des formes galéniques plus classiques, en gélules ou en comprimés.
La partie étude de la pharmacognosie consiste en l’étude de la plante en elle-même, ainsi que de ses principes actifs. Il est important d’en connaître les indications, les contre-indications, les effets secondaires, les interactions avec des médicaments ou d’autres plantes.
La pharmacognosie est différente de la pharmacologie (étude des propriétés chimiques des médicaments et leur classification), et de la phytothérapie (traitement ou prévention des maladies par l’usage des plantes).
Pharmacopée
Une pharmacopée est un ouvrage encyclopédique recensant principalement des plantes à usage thérapeutique, et également des substances d’origine animale ou minérale. Par métonymie, le terme de pharmacopée désigne aussi l’ensemble des médicaments, souvent des plantes, utilisés dans une région ou à une époque donnée. On parle ainsi de pharmacopée traditionnelle.
La pharmacopée traditionnelle, à base d’extraits de plantes médicinales, a été utilisée jusqu’à l’époque contemporaine en Europe et dans d’autres régions du Monde. Elle est primordiale dans la médecine traditionnelle chinoise, car elle répertorie toutes les plantes et minéraux utilisés pour le traitement des maladies.
Pharynx
Le pharynx est couramment appelé gorge. C’est une voie de passage qui se trouve dans la tête et le cou et qui fait partie de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire. Le pharynx relie le nez à la bouche et à la gorge.
Le pharynx est un carrefour aéro-digestif entre les voies aériennes (de la cavité nasale au larynx) et les voies digestives (de la cavité buccale ou bouche à l’oesophage). Se trouve également à son niveau l’ouverture de la trompe d’Eustache ou tube auditif, qui le met en communication avec l’oreille moyenne au niveau de la caisse du tympan.
Le pharynx intervient dans la déglutition, la respiration, la phonation (production d’un son par les organes de la voix) et l’audition.
Phéromone
Une phéromone (ou phérormone ou encore phérohormone) est une substance chimique comparable aux hormones, émise par la plupart des animaux et certains végétaux, qui agit comme un message entre les individus d’une même espèce (communication intraspécifique, à l’opposé des ectomones impliquées dans la communication interspécifique). Ce composé sémiochimique transmet aux autres organismes des informations qui influencent la physiologie et les comportements.
Les phéromones sont des substances chimiques produites par un organisme et qui servent de stimulus à d’autres individus de la même espèce pour une ou plusieurs réponses comportementales. Chez les humains, elles agissent sur le comportement sexuel, la reconnaissance de sa propre famille et à la capacité à sentir le danger. Elles se trouvent dans les sécrétions comme la sueur, la salive et l’urine et sont détectées par l’organe voméronasal.
Les phéromones sont un sujet captivant, mais difficile à étudier et assez controversé. Il est donc assez difficile de comprendre leur fonctionnement exact chez les humains. Il existe aussi un débat considérable sur les signaux olfactifs (odorat) qui représentent les phéromones. De nombreuses espèces utilisent des odeurs pour identifier des caractéristiques telles que l’espèce, le sexe, la parenté, le statut social et l’état de santé, la maladie. Un manque de consensus sur la définition des phéromones a conduit à la surutilisation de ce terme. De nombreux scientifiques utilisent le terme sémiochimiques pour désigner des produits chimiques qui transmettent une forme de message spécifique qui peut influencer la physiologie et le comportement d’un receveur.
À ce jour, seules quatre substances ont été identifiées comme possibles phéromones humaines. L’androsténone et l’androstenol, dérivées de la testostérone, ainsi que l’androstadiénone et l’oestratraenol, dérivées de l’oestrogène produite chez les femmes enceintes. Même si ces substances affectent la physiologie et le comportement humains, cela ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit de phéromones. Il existe de nombreuses odeurs de plantes ou de produits chimiques industriels qui peuvent produire une réaction comportementale chez l’humain. En outre, l’attirance sexuelle prend racines dans plusieurs facteurs, comme la mémoire psychique et physique. Que les phéromones affectent ou non initialement l’attirance sexuelle, les humains pourraient utiliser un ensemble différent d’indices olfactifs subtils pour aider à sélectionner leur·s partenaire·s. Nous avons tous une empreinte olfactive unique, comme une empreinte digitale. À l’exception des jumeaux identiques, il est peu probable que deux individus aient la même empreinte olfactive.
Les composés organiques, volatils, qui provoquent des réactions chez les individus, par voie externe, sont globalement appelés « substances sémio chimiques ». Elles sont sécrétées par des glandes exocrines et agissent à l’extérieur de l’individu; elles n’ont rien de commun avec les hormones qui sont sécrétées par des glandes endocrines et provoquent des réactions par voie interne. Les substances sémiochimiques sont de trois types. Les allomones, destinées à une autre espèce mais favorables à l’espèce qui l’émet, les kairomones, destinées à une autre espèce mais favorable à l’espèce qui la reçoit et les phéromones, destinées à l’espèce qui l’émet. Il y a parfois dualité d’information et une même substance, peut être phéromone et kairomone.
Phosphatidylcholine
La phosphatidylcholine est une substance de la famille des lécithines, des substances naturelles très utilisées comme émulsifiants dans l’industrie agroalimentaire. La phosphatidylcholine est produite par l’organisme et fait partie des constituants de la membrane des cellules (phospholipides).
Phosphocréatine
La phosphocréatine, ou créatine phosphate, est une molécule de créatine liée à des ions phosphate riche en énergie. Cette liaison permet une libération d’énergie particulièrement forte et efficace, sur une fraction de seconde. Cette forme de créatine liée à un phosphate est majoritaire, 70%, dans les fibres musculaires rapides. Elle est utilisée dans les muscles pour régénérer l’ATP au départ de l’ADP lors des 2 à 5 secondes qui suivent un effort intense.
La créatine est un dérivé d’acide aminé naturel, présent principalement dans les fibres musculaires et le cerveau. Elle joue un rôle dans l’apport d’énergie aux cellules musculaires et dans la contraction musculaire.
La créatine est naturellement produite ou synthétisée dans le corps humain à partir de certains acides aminés (glycine, arginine et méthionine) dans le foie, le pancréas et les reins. Chez l’humain omnivore, la synthèse endogène représente la moitié de l’apport en créatine; l’autre moitié provient de la nourriture, principalement de la viande et du poisson. En revanche, chez le végétarien, la synthèse endogène est responsable de la production totale de créatine. La créatine est ensuite transportée par le sang jusqu’aux muscles. Approximativement 95% de la créatine contenue dans le corps humain est stockée dans les muscles du squelette, le reste dans le cerveau, le coeur et les testicules.
Dans les muscles, une fraction de la créatine totale se lie au phosphate. La réaction est catalysée par la créatine kinase, et résulte en phosphocréatine. La phosphocréatine se lie à l’ADP pour le reconvertir en ATP, une importante source d’énergie cellulaire.
Il existe plusieurs formes de suppléments de créatine: la créatine monohydrate, la créatine anhydre, la tri-créatine orotate, le chlorhydrate éthyl-ester de créatine, la créatine citrate, le gluconate de créatine, la créatine malate, la créatine magnésium, la créatine phosphate. Il n’existe pas de preuve de la supériorité d’une de ces formes. La créatine monohydrate étant la moins chère, c’est la forme que l’on retrouve le plus fréquemment en boutique.
Ce complément est recherché par les adeptes de musculation. Il est recommandé pour optimiser naturellement le potentiel énergique cellulaire, en accélérant la resynthèse de l’ATP5 (adénosine triphosphate) pour fournir une source d’énergie immédiatement disponible, lors d’efforts explosifs et des petites séries de forte intensité. La créatine améliore la performance des muscles en effort anaérobie, et demeure cependant efficace pour des efforts d’endurance. La prise de créatine augmente le niveau de phosphocréatine dans les muscles jusqu’à 20%, rendant ceux-ci plus efficaces en effort intense et rapide.
Les vendeurs de créatine tendent à soutenir que la créatine augmente la masse musculaire, alors qu’il s’agit plus d’une augmentation de la masse d’eau temporaire dans le muscle transportée par les molécules de créatine. Néanmoins, le travail musculaire, dès lors plus intense, favorise l’hypertrophie musculaire.
Phospholipide
Un phospholipide est un lipide contenant un groupe acide phosphorique. La famille des phospholipides inclut notamment les acides phosphatidiques et les phosphoglycérides. Ce sont des lipides amphiphiles, c’est-à-dire constitués d’une « tête » polaire et de deux « queues » aliphatiques. Les phospholipides sont soit des glycérides dont la structure de base est l’acide phosphatidique, composé d’une molécule de glycérol estérifiée par deux acides gras et un acide phosphorique, soit des sphingomyélines.
Les phospholipides constituent une famille de corps gras dotés de propriétés qui les rendent indispensables à tous les niveaux de fonctionnement de l’organisme. Ils constituent la structure de base de toutes les membranes externes des cellules, de la membrane des mitochondries et du noyau cellulaire. Ces molécules entrent dans la composition des membranes cellulaires afin de séparer le milieu intérieur de la cellule du milieu extérieur. Ces molécules sont des auxiliaires nécessaires à de nombreuses activités physiologiques, parfois aux services d’autres nutriments dont ils optimisent l’efficacité, parfois en étant eux même des actifs.
Les compléments alimentaires permettent d’apporter certains phospholipides spécifiques dont les actions physiologiques sont scientifiquement prouvées.
Il existe différentes variétés de phospholipides selon leurs acides gras et leurs protéines. Deux des plus abondants et importants pour les êtres vivants sont la phosphatidylsérine et la phosphatidylcholine. Dans les neurones où sa concentration est particulièrement élevée, la phosphatidylsérine est le phospholipide le plus abondant. C’est une des rares molécules à avoir la capacité de passer facilement la barrière hémato-encéphalique. Elle joue un rôle majeur dans de nombreux mécanismes tels que le transport du glucose dans les cellules nerveuses, la production et le transport des neurotransmetteurs (les messagers chimiques du cerveau) dont l’acétylcholine et la dopamine, la neurotransmission (la communication entre les neurones) en jouant un rôle dans la fluidité et l’intégrité des membranes phospholipidiques. Ainsi une dose de 100 mg de phosphatidylsérine par jour aide à l’amélioration et au maintien des fonctions cognitives, et également à l’adaptation physiologique au stress mental. Dans le mucus intestinal où sa concentration est particulièrement élevée, la phosphatidylcholine est le phospholipide le plus abondant. Les bienfaits de la phosphatidylcholine sont nombreux et variés, il joue un rôle majeur dans le renforcement du mucus, indispensable à la protection de la muqueuse, la diminution de la perméabilité intestinale permettant l’absorption des nutriments et le contrôle de l’inflammation intestinale.
Les termes lécithine et phosphatidylcholine sont communément utilisés de manière interchangeable. Pourtant, s’ils ont une même parenté chimique, ces mots représentent des substances différentes dans l’industrie des compléments alimentaires. En pratique, la lécithine est une molécule complexe à la fois composée de phospholipides, d’acides gras et d’huile. La phosphatidylcholine est un de ces phospholipides. La teneur en phosphatidylcholine de la lécithine dépend à la fois de son origine et de sa qualité d’extraction. Produites à partir d’acides aminés, de phosphate, de glycérol et d’acides gras (acide oléique ou DHA) provenant de l’alimentation, la synthèse des phospholipides nécessite beaucoup d’énergie, un effort que l’organisme peut parfois avoir du mal à fournir. C’est la raison pour laquelle la supplémentation s’avère parfois nécessaire avec l’âge, d’autant plus que les phospholipides sont très peu présents dans l’alimentation.
Physiologique
Qui concerne l’activité non pathologique d’un organisme vivant, le fonctionnement d’un organe, d’un système organique ou tissulaire particulier. Qui se rapporte à l’action d’une substance, d’un médicament ou d’une technique thérapeutique sur l’organisme, un tissu ou un organe. Qui relève de l’état ou des besoins physiques du corps.
Phytomélatonine
La phytomélatonine possède la même structure chimique que la mélatonine produite par l’organisme humain. Elle est bio-identique. Il existe de grandes similarités dans les voies métaboliques qui conduisent à l’élaboration de cette hormone chez les plantes et les humains, plusieurs étapes sont en effet communes.
Phytoplancton
Le phytoplancton est constitué par l’ensemble des cyanobactéries et microalgues (végétaux microscopiques) présentes dans les eaux de surface et qui dérivent au gré des courants. Méconnu car invisible à l’oeil nu, le phytoplancton est pourtant le poumon de notre planète.
Phytosanitaire
Substance ou mélange de substances de nature chimique ou biologique utilisé en agriculture et viticulture pour protéger les plantes cultivées ou les produits agricoles stockés contre les ravageurs, phytopathogènes, plantes parasites, …), ou pour optimiser les cultures.
Les cours d’eau sont souvent fortement contaminés par les produits phytosanitaires. Certains produits phytosanitaires peuvent présenter des concentrations qui sont nocives pour les organismes aquatiques, en particulier dans les petits cours d’eau. De plus, ces résidus peuvent également polluer les cours d’eau en tant que ressources pour la production d’eau potable.
Les effets aigus des pesticides peuvent se limiter à des signes locaux: irritations cutanéo-muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires, vomissements, toux, gêne respiratoire ou traduire l’atteinte d’un ou plusieurs organes ou systèmes (système nerveux, foie, rein notamment).
Concernant les effets chroniques, des études épidémiologiques ont mis en évidence des liens entre l’exposition aux pesticides et le risque d’apparition de pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore de troubles de la reproduction. Certains pesticides possèdent aussi des effets perturbateurs endocriniens qui ne dépendent pas de la dose. Les effets d’une exposition, même à faible intensité, au cours des périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance) sont avérés. Il est néanmoins difficile par le biais d’études épidémiologiques d’établir un lien de causalité entre l’exposition à une substance précise et l’apparition d’une maladie. Il demeure en effet complexe d’identifier précisément les substances auxquelles un individu a été exposé tout au long de sa vie – on parle d’« exposome » – et de prendre en compte les expositions cumulées à tous types de produit.
Phytothérapie
L’adjectif phytothérapique qualifie un traitement thérapeutique fondé sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels, dans le but de guérir, soulager ou prévenir une maladie.
Issus des savoirs ancestraux, la phytothérapie met en valeur les bienfaits des plantes médicinales sur le corps humain en offrant de nombreuses possibilités thérapeutiques complémentaires. La médecine par les plantes est l’une des plus anciennes formes de traitement médical. Elle est une importante composante de la naturopathie traditionnelle européenne et de la médecine traditionnelle chinoise. La phytothérapie a toujours été utilisée par nos ancêtres de manière empirique, en tirant parti des plantes fraîchement récoltées pour créer divers produits naturels. Ces plantes peuvent être pressées en jus ou macérées dans de l’huile végétale pour produire un macérat huileux. Elles peuvent également être trempées dans de l’alcool pour créer une teinture-mère. Il est aussi courant de faire sécher les plantes, qui peuvent ensuite être utilisées pour des infusions, des décoctions, ou moulues en poudre pour être encapsulées dans des gélules ou compressées en comprimés. La phytothérapie englobe donc de multiples techniques et applications.
Pour ce qui est des tisanes, elles sont parfois perçues comme des remèdes de grand-mère ou considérées comme peu efficaces en raison de leur faible concentration en principes actifs. Il est malgré tout important de reconnaître que la force n’est pas toujours nécessaire pour obtenir de bons résultats. L’infusion, par exemple, permet de libérer de petites quantités de principes actifs tout au long de la journée. Cette méthode peut s’avérer efficace tout en contribuant à maintenir une bonne hydratation.
Comme le soulignait Paracelse au XVIe siècle, « tout est poison, rien n’est poison: c’est la dose qui fait le poison ». Il ne faut pas automatiquement supposer qu’une préparation naturelle soit sans risque. En effet, les plantes médicinales peuvent présenter des effets toxiques, entraîner des réactions indésirables ou interagir avec des médicaments allopathiques.
Aujourd’hui, il existe une distinction entre deux concepts relatifs à cette médecine. D’une part la phytothérapie traditionnelle qui reprend des usages ancestraux et se consacre par une approche holistique aux effets de la plante dans sa globalité, et sur tout l’individu, en utilisant des préparations domestiques ou à plus grande échelle, administrées essentiellement par voie orale (tisanes, infusions, poudres) ou voie externe (frictions, inhalations, cataplasmes, massages). Cette médecine non conventionnelle est l’une des formes de traitement les plus anciennes qui continue à jouer un rôle important en Afrique, en Asie et en Amérique latine par l’usage de plantes médicinales. D’autre part la phytothérapie moderne, appelée aussi « phytothérapie rationnelle » ou « phytothérapie médicale », qui utilise des méthodes modernes d’extraction des principes actifs contenus dans les plantes médicinales et valide leurs propriétés bénéfiques pour la santé par une approche scientifique d’analyses biochimiques et pharmacologiques appuyées par la puissance de calcul informatique, ainsi que par des essais cliniques. Cette seconde approche reprend la méthodologie de la médecine fondée sur les faits, si bien que cette méthode de guérison basée sur les plantes est désormais connue sous le nom de « phytothérapie fondée sur les faits ».
Pigment de l’oeil
Ce sont des pigments rétiniens qui absorbent certaines longueurs d’ondes de la lumière. La vision est trichromate car chaque couleur du spectre lumineux est perçue grâce à l’activité des trois types de cônes. En fonction de la lumière perçue, chaque type de cône va être plus ou moins stimulé.
Plaquette sanguine
Une plaquette sanguine ou thrombocyte est un élément figuré du sang formé par fragmentation des mégacaryocytes, grandes cellules contenues dans la moelle osseuse. Les thrombocytes ne sont donc en fait pas des cellules complètes mais uniquement de petits fragments. Ceux-ci sont dépourvus de noyau chez l’humain.
Leur durée de vie est d’environ 8 à 12 jours dans le compartiment sanguin. Le lieu de dégradation des thrombocytes est la rate. Les plaquettes sont un des composants indispensables à l’hémostase primaire. Elles aident le sang à coaguler. Les personnes dont le nombre de plaquettes est bas peuvent saigner ou se faire des ecchymoses plus facilement, même à la suite d’une blessure mineure.
Pollution
Dégradation de l’environnement par des substances naturelles, chimiques ou radioactives, des déchets ménagers ou industriels, ou encore des nuisances diverses (sonores, lumineuses, thermiques, biologiques, …).
Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune liée à des dérèglements dans le fonctionnement du système immunitaire qui va s’attaquer à des cellules saines de l’organisme, principalement au niveau des articulations, mais pas uniquement.
Polype
Un polype est une excroissance saillante de tissu provenant de la paroi d’un espace creux, comme l’intestin. Certains polypes sont causés par des maladies héréditaires. Le saignement rectal est le symptôme le plus fréquent.
Les polypes colorectaux sont des tumeurs bénignes, de taille, d’aspect et de nombre variables, se développant sur la muqueuse du côlon ou du rectum. Certains polypes peuvent se transformer en cancer colorectal.
Polypeptide
Un polypeptide est une chaîne d’acides aminés reliés par des liaisons peptidiques. On parle de polypeptide lorsque la chaîne contient entre 10 et 100 acides aminés. Au-dessus de 100 acides aminés, on parle généralement de protéine.
Polyphénol
Un polyphénol est une molécule complexe que les plantes produisent naturellement pour se défendre contre diverses agressions. Plusieurs milliers de polyphénols ont été identifiés dans le monde végétal et plusieurs centaines se trouvent dans les plantes comestibles.
Les polyphénols prennent une importance croissante, notamment grâce à leurs effets bénéfiques sur la santé. En effet, leur rôle d’antioxydants naturels suscite de plus en plus d’intérêt pour la prévention et le traitement du cancer, des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénératives.
Pont disulfure
Un pont disulfure est une liaison covalente qui se forme par oxydation dans les protéines de manière post-traductionnelle. Cette liaison se forme entre les atomes de soufre des fonctions thiol de deux cystéines dans une séquence peptidique. Il a été démontré que les liaisons disulfures stabilisent les protéines en maintenant la structure globale via des liaisons covalentes intermoléculaires et intra-domaines entre deux résidus de cystéine.
Porphyrine
Une porphyrine est une molécule à structure cyclique impliquée dans le transport du dioxygène et pouvant jouer le rôle de cofacteur lié (groupement prosthétique) à certaines enzymes.
Posologie
Ensemble des modalités d’administration de la prise d’un médicament, d’un complément alimentaire. Le terme de posologie s’identifie à la définition des doses et du rythme des prises de médicaments, de compléments alimentaires, pour un effet thérapeutique donné. Ces indications sont données par le médecin, le pharmacien, le nutritionniste, le naturopathe…
Il existe une dose usuelle et une dose maximale. Le prescripteur est amené à modifier les doses selon différents facteurs tels que l’âge, le poids, l’état de santé (notamment la fonction rénale ou hépatique), la tolérance de la personne à l’égard de la substance active.
Prébiotique
Un prébiotique est un ingrédient dans l’alimentation qui permet aux bonnes bactéries de se développer. Les prébiotiques ne sont pas digérés seuls, mais le sont par des bactéries saines qui se développent et peuplent la flore intestinale. Ils aident également à l’absorption des minéraux.
Les probiotiques sont des bactéries bénéfiques, de « bonnes bactéries », tandis que les prébiotiques sont les aliments que ces bactéries mangent. Les prébiotiques et les probiotiques sont importants pour la santé de l’organisme humain.
Dans l’intestin, les prébiotiques stimulent de manière sélective la croissance et/ou l’activité des bactéries bénéfiques (dont les probiotiques). En d’autres termes, les prébiotiques sont des aliments pour les bactéries favorables à la santé. Ce sont des substances alimentaires composées généralement de glucides complexes connus sous le vocable d’oligosaccharides et de polysaccharides à courte chaîne, étant définis comme « un substrat qui est utilisé sélectivement par les microorganismes de l’hôte pour conférer des bénéfices sur la santé ».
Proanthocyane
Le proanthocyane, aussi appelé proanthocyanidine, est un antioxydant très puissant qui protège contre les radicaux libres ainsi que les espèces réactives de l’oxygène en protégeant le corps des dommages causés par les radicaux libres tels que l’exposition au soleil, la pollution et le stress.
Les proanthocyanidines sont des composés flavonoïdes. Ce sont essentiellement des chaînes de polymères de flavonoïdes. Elles sont particulièrement présentes dans de nombreuses plantes, notamment dans la pomme, la cannelle, la myrtille, la canneberge, le cassis, le thé vert.
Les proanthocyanidines permettent de prévenir les cystites à répétition. Elles sont en effet capables d’empêcher les bactéries, telles que E. Coli, responsables d’infections de se fixer sur les parois de la vessie.
Proanthocyanidine
La proanthocyanidine, aussi appelée proanthocyane, est un antioxydant très puissant qui protège contre les radicaux libres ainsi que les espèces réactives de l’oxygène en protégeant le corps des dommages causés par les radicaux libres tels que l’exposition au soleil, la pollution et le stress.
Les proanthocyanidines sont des composés flavonoïdes. Ce sont essentiellement des chaînes de polymères de flavonoïdes. Elles sont particulièrement présentes dans de nombreuses plantes, notamment dans la pomme, la cannelle, la myrtille, la canneberge, le cassis, le thé vert.
Les proanthocyanidines permettent de prévenir les cystites à répétition. Elles sont en effet capables d’empêcher les bactéries, telles que E. Coli, responsables d’infections de se fixer sur les parois de la vessie.
Probiotique
Un probiotique est une bactérie bénéfique, une « bonne bactérie », tandis qu’un prébiotique est un aliment que cette bactérie mange. Les probiotiques et les prébiotiques sont tous deux importants pour la santé de l’organisme humain.
Progestérone
Hormone stéroïdienne principalement sécrétée par les cellules du corps jaune des ovaires et le placenta. Elle est impliquée dans la grossesse et l’embryogenèse de nombreuses espèces de mammifères, ainsi que dans le cycle menstruel.
Prolactine
La prolactine est synthétisée dans l’hypophyse, petite glande située à la base du cerveau. Elle est responsable de la montée laiteuse chez la femme. Les dosages de prolactine aident à investiguer les causes d’un écoulement anormal de lait (galactorrhée), ou autre liquide, par les mamelons.
Prostaglandine
La prostaglandine est une petite molécule dérivée d’acide gras polyinsaturé et appartient à la superfamille des eicosanoïdes. Les prostaglandines sont des médiateurs chimiques qui possèdent divers effets physiologiques contribuant notamment au développement de plusieurs manifestations inflammatoires, la vasodilatation et la douleur. Ces molécules font partie de la classe des prostanoïdes, qui contient aussi les thromboxanes et les prostacyclines. Ce sont des métabolites de l’acide arachidonique, obtenues à partir de phospholipides membranaires par action de phospholipases. Molécules liposolubles destinées à la sécrétion dans le milieu extracellulaire, des cytokines liposolubles (solubles dans les graisses) qui jouent des rôles importants dans les organismes vivants.
Inflammation, coagulation, reproduction, préservation de la muqueuse gastrique… les prostaglandines sont des hormones impliquées dans de nombreuses réactions de l’organisme. Inhibiteurs et dérivés synthétiques des prostaglandines sont utilisés en pharmaceutiques dans le cadre de nombreux traitements.
Dans l’organisme, l’acide arachidonique est formé à partir de l’acide linoléique. Ce dernier est un acide gras polyinsaturés apporté par l’alimentation. Le mécanisme permettant la transformation de l’acide arachidonique en prostaglandines s’appelle la cyclo-oxygénation enzymatique. Certaines prostaglandines appelées endopéroxydes peuvent, à leur tour, donner naissance (par action de synthétases spécifiques) à d’autres métabolites actifs: la prostacycline et le thromboxane A2, prépondérants au fonctionnement de l’organisme. Contrairement aux autres hormones, les prostaglandines ne sont pas synthétisées continuellement dans les tissus. Elles ne sont synthétisées qu’en cas de stimulus spécifique de l’organisme comme une réaction inflammatoire, hormonale, … Elles sont alors produites par les cellules des tissus impliqués dans ces réactions.
Les prostaglandines ont un rôle central dans la communication et la régulation entre les cellules de l’organisme. Elles ont pour actions sur le système digestif d’augmenter l’activité du transit intestinal pouvant générer des diarrhées et des vomissements, d’inhiber la sécrétion d’acide gastrique (protégeant la muqueuse gastrique) et d’induire une vasodilatation de la muqueuse gastrique. Pour la reproduction, les prostaglandines facilitent l’accouchement provoquant des contractions de l’utérus chez la femme enceinte, administrées en début de grossesse elles provoquent l’avortement et l’expulsion de l’ovule, elles ont une activité vasculaire permettant de faciliter l’érection et l’éjaculation chez l’homme et aussi d’améliorer le transport du sperme vers l’ovule.
Certaines prostaglandines sont pro-inflammatoires et d’autres sont anti-inflammatoires. Leur déséquilibre provoque l’inflammation. Les prostaglandines E sont pro-inflammatoires. À cet égard, elles sont présentes dans les exsudats inflammatoires, entraînent une sensibilité à la douleur et aggravent l’oedème lié à l’inflammation. Par leur action vasodilatatrice, les prostaglandines modulent l’inflammation sans action sur les médiateurs de l’inflammation. Le mécanisme d’action des anti-inflammatoires repose sur l’inhibition de la synthèse des prostaglandines pro-inflammatoires.
Les prostaglandines ont un rôle régulateur sur le système nerveux central. Les prostaglandines agissent sur l’hypothalamus et sont impliquées dans l’élévation de la température corporelle notamment en cas de fièvre. En effet, la fièvre désigne une hyperthermie sous l’effet de cytokines leucocytaires appelées « pyrogènes endogènes » qui stimulent la synthèse de prostaglandines au niveau de l’hypothalamus.
Sur le système rénal, les prostaglandines interviennent dans la formation et la régulation de l’urine. La prostaglandine E2 synthétisée par le rein, contribue à l’excrétion d’eau en inhibant l’action de l’hormone antidiurétique. L’administration des prostaglandines abaisse la pression artérielle et augmente le flux rénal plasmatique et l’excrétion d’eau et de sodium.
Sur le système cardiovasculaire, les prostaglandines peuvent induire une vasodilatation ou au contraire une vasoconstriction. Le thromboxane détient des propriétés vasoconstrictrices tandis que les prostaglandines (prostacyclines) ont une action vasodilatatrice. Il réside un point d’équilibre entre le thromboxane et la prostacycline qui annule leurs actions.
Sur les phénomènes de coagulation sanguine, les prostaglandines ont un rôle prépondérant dans la régulation de l’hémostase (ensemble des phénomènes dans les vaisseaux dont résulte l’arrêt de l’écoulement du sang en cas de lésion de ces derniers). En outre, l’agrégation plaquettaire est partiellement régulée par le thromboxane.
Quant à la respiration, les prostaglandines exercent une action sur les bronches. Elles sont bronchoconstrictrices et leur excès provoque le bronchospasme et bronchodilatatrices. Elles ont pour effets secondaires des nausées et des troubles digestifs.
Un déséquilibre des taux de prostaglandines peut générer de nombreuses pathologies.
Protéine farnésylée
Protéine dont l’action est inhibée ou amplifiée par l’ajout de farnésol au niveau de ses acides aminés.
Les motifs de type « boîte CaaX » sont les sites de prénylation des protéines les plus courants, les groupes prényle se liant aux résidus de cystéine des boîtes CaaX. Le motif CaaX est composé de quatre résidus d’acides aminés: C représente une cystéine, a représente un acide aminé aliphatique quelconque et X représente un résidu dont la nature détermine le type de prénylation devant survenir sur la protéine; s’il s’agit d’un résidu d’alanine, de méthionine, de sérine ou de glutamine alors la protéine sera farnésylée par une farnésyltransférase (en), tandis que s’il s’agit d’un résidu de leucine alors la protéine sera géranylgéranylée par une géranylgéranyltransférase. Ces deux enzymes sont semblables, chacune contenant deux sous-unités.
Protéine G
La protéine G est une protéine régulatrice qui active des enzymes qui elles-mêmes mobilisent des molécules « seconds messagers » pour activer d’autres enzymes ou canaux permettant le transfert d’informations à l’intérieur de la cellule. Les protéines G interviennent dans les mécanismes de signalisation intracellulaire (ou de transduction du signal).
Les protéines G sont situées sur la face interne de la membrane plasmique et sont formées de trois sous-unités (α, β, γ). Il existe différentes protéines G qui se différencient essentiellement par la structure de la sous-unité α. A l’état inactif, la protéine G est couplée au GDP (guanosine diphosphate).
Protéine prénylée
La protéine prénylée est particulièrement importante dans la croissance, la différenciation et la morphogenèse des cellules d’eucaryotes. La prénylation des protéines est également une modification post-traductionnelle réversible de certaines protéines membranaires qui facilite l’interaction de ces protéines avec les membranes.
Protéine tau
La protéine tau est une protéine monomérique soluble spécifiquement présente dans les axones des neurones où elle est associée aux microtubules et régule leur dynamique. Des modifications post-traductionnelles, telles que phosphorylation ou acétylation, régulent ses fonctions intracellulaires.
La protéine tau fait partie de la famille des protéines associées aux microtubules (protéines MAP). Chez les humains, ces protéines sont surtout présentes dans les neurones par rapport aux cellules non neuronales du système nerveux central. Une des principales fonctions des protéines tau est d’interagir avec la tubuline afin de moduler la stabilité des microtubules des axones. Tau peut être présente dans les dendrites et est principalement active dans les portions distales des axones où elle permet une stabilisation des microtubules, mais également leur flexibilité nécessaire. Cela contraste avec les protéines MAP6 (STOP) dans les portions proximales d’axones qui ont pour fonction essentielle de verrouiller les microtubules et avec les protéines MAP2 qui stabilisent les microtubules dans les dendrites.
Les protéines sont codées par les gènes situés sur les chromosomes, et leur codage obéit à des mécanismes biochimiques et moléculaires complexes, dans le but d’assumer des fonctions normales de vie ou de mort (apoptose) de nos cellules. Les protéines tau sont le produit d’épissage alternatif à partir d’un gène unique.
Les protéines Tau ont deux manières de contrôler la stabilité des microtubules: la phosphorylation et les isoformes.
Protozoaire
Un protozoaire est un organisme animal unicellulaire, avec noyau, sans chlorophylle. Le terme protozoaire désigne les protistes (eucaryotes sans tissus spécialisés) hétérotrophes mobiles qui ingèrent leur nourriture par phagocytose, contrairement à d’autres protistes.
Les protozoaires sont de petits organismes, approchant le millimètre pour les plus gros, qui existent sous forme de cellules solitaires ou de colonies de cellules. Ils ne développent pas les structures tridimensionnelles différenciées caractéristiques de la multicellularité complexe. Sous forme de colonies, certains protozoaires peuvent néanmoins former des superorganismes qui présentent des niveaux élevés de spécialisation cellulaire et frôlent la multicellularité. Ils sont connus pour être responsables de nombreuses maladies telles que le paludisme et certaines dysenteries.
Purine
Composant chimique du matériel génétique (ADN), présent dans le noyau de chaque cellule. Les purines provenant de l’alimentation sont transformées en acide urique (métabolisme des purines) et peuvent à ce titre favoriser la goutte.
Q
R
Rachitisme
Le rachitisme est le ramollissement et l’affaiblissement des os chez les enfants. Il provient du fait que l’organisme n’est pas en mesure de produire suffisamment de calcium et de phosphate pour les os. Il peut y avoir différentes causes dont une carence en vitamine D3.
Radeau lipidique
Un radeau lipidique ou raft lipidique est un microdomaine de la membrane plasmique, riche en cholestérol, en sphingolipides et en DHA. Il se caractérise par sa faible densité et son insolubilité dans des détergents doux, d’où l’autre nom technique parfois utilisé: detergent-resistant membrane.
Radical libre
Un radical libre est un atome qui se caractérise par la présence d’un électron célibataire, non apparié, ce qui le rend instable et particulièrement agressif vis-à-vis des molécules environnantes.
Les radicaux libres sont des molécules d’oxygène très réactives: un sous-produit des réactions biochimiques qui se déroulent dans l’organisme. Les radicaux libres causent un stress oxydatif cutané, avec pour résultat un vieillissement prématuré de la peau.
Radical peroxyle
Un radical peroxyle est un radical secondaire issu de l’oxydation d’un substrat organique initiée par l’oxygène singulet ou le radical hydroxyde. Les radicaux peroxyles sont dotés d’un pouvoir oxydant important.
Le peroxyde d’hydrogène ne possède pas d’électrons célibataires et n’est donc pas à proprement parler un radical libre, mais en présence de fer il peut se décomposer et donner naissance à un radical hydroxyle •OH doué d’une extrême réactivité et toxique envers la plupart des structures organiques.
Récession
Une récession gingivale, couramment appelée déchaussement des dents, est une modification de la gencive, un recul, au niveau du collet de la dent. Elle correspond à la perte progressive du tissu gingival qui entraine une exposition de la racine de la dent.
La récession gingivale est le plus souvent due à une parodontite causée par une mauvaise hygiène dentaire. Les symptômes possibles sont des dents sensibles ou qui bougent.
Rétine
La rétine est l’organe sensible de la vision. D’origine diencéphalique, c’est une mince membrane pluri-stratifiée couvrant environ 75 % de la face interne du globe oculaire et intercalée entre l’humeur vitrée et l’épithélium pigmentaire sous-choroïdal. Sa partie sensible à la lumière se compose de photorécepteurs: environ 5 millions de cônes (vision diurne et colorée) et ~120 millions de bâtonnets (vision crépusculaire et nocturne en noir et blanc), qui captent les signaux lumineux (photons) et les transforment en signaux électro-chimiques. Elle se compose aussi de neurones qui à leur tour intègrent ces signaux chimiques (neurotransmetteurs) en signaux électriques à l’origine de potentiels d’action mais aussi de cellules gliales. Ces potentiels d’action générés par les cellules ganglionnaires seront acheminés par les nerfs optiques vers l’encéphale par les corps géniculés latéraux (relais thalamiques qui se projettent par les radiations optiques vers la scissure calcarine du lobe occipital, hypothalamus, colliculi supérieurs, noyaux du tractus optique accessoire). La rétine est vascularisée par l’artère et la veine dites centrales de la rétine.
Rétrocontrôle
Mécanisme naturel de régulation des hormones par le système hormonal lui-même, le rétrocontrôle hormonal est le processus par lequel les hormones circulantes agissent sur les tissus des glandes qui les élaborent ou qui stimulent leur production.
Afin de contrôler les fonctions endocriniennes, la sécrétion de chaque hormone doit être finement ajustée. L’organisme est en mesure de percevoir et de réguler la quantité nécessaire de chaque hormone à tout moment. De nombreuses glandes endocrines sont contrôlées par l’interaction de signaux hormonaux entre l’hypothalamus, situé dans le cerveau, et l’hypophyse, située à la base du cerveau. Cette interaction est appelée axe hypothalamo-hypophysaire. L’hypothalamus sécrète plusieurs hormones qui contrôlent l’hypophyse.
L’hypophyse, parfois appelée glande maîtresse, contrôle à son tour les fonctions de nombreuses autres glandes endocrines. Elle sécrète ses hormones à une vitesse qui est ajustée par un mécanisme de rétrocontrôle (feedback) par lequel le taux sanguin d’autres hormones signale à l’hypophyse de diminuer ou d’augmenter sa vitesse. Par exemple, l’hypophyse détecte lorsque les taux sanguins d’hormone thyroïdienne sont faibles et libère l’hormone thyréostimulante, qui indique à la thyroïde de fabriquer plus d’hormones. Si le taux d’hormone thyroïdienne est trop élevé, l’hypophyse le détecte et diminue la quantité de thyréostimuline, ce qui diminue la quantité d’hormone thyroïdienne produite. Cet ajustement en retour (rétrocontrôle) permet de maintenir les taux d’hormones en équilibre correct.
De nombreux autres facteurs peuvent contrôler la fonction endocrinienne. Par exemple, les nourrissons qui tètent le mamelon de leur mère stimulent l’hypophyse maternelle qui va sécréter la prolactine et l’ocytocine, des hormones qui provoquent la production et le flux de lait. L’élévation des taux de sucre dans le sang entraîne la production d’insuline par les cellules insulaires pancréatiques. Une partie du système nerveux stimule la production d’adrénaline par la glande surrénale.
Rythme circadien
Le rythme circadien est défini par l’alternance entre l’état de veille, qui correspond à la période de la journée pendant laquelle on est éveillé et le sommeil, période durant laquelle on dort. C’est en quelque sorte l’horloge interne du corps humain. Il s’agit d’un rythme biologique intégré prenant la forme d’un cycle d’environ 24 heures et régissant certains processus physiologiques comme le sommeil et l’alimentation.
Le rythme circadien contrôle un ensemble de paramètres tels que la température corporelle, la sécrétion de cortisol, le comportement alimentaire, mais surtout la sécrétion de mélatonine. En effet, la mélatonine, une hormone naturellement présente dans l’organisme, produite par la glande pinéale est régulée par le cycle jour/nuit. Elle est sécrétée pendant la nuit avec généralement un pic vers 3 heures du matin. Son rôle est d’agir comme un synchronisateur endogène des rythmes circadiens, des rythmes de la température et de veille-sommeil en particulier. Elle va donc renseigner l’organisme sur la position de l’alternance jour/nuit afin de mettre en phase celui-ci avec l’environnement.
Le rythme veille-sommeil marque de manière déterminante le quotidien des humains. Au sens strict, le rythme circadien est endogène. Il est produit par une horloge biologique qualifiée elle aussi de circadienne. Celle-ci opère même en absence de tout stimulus extérieur, dans des conditions parfaitement constantes de lumière et de température, pendant des semaines voire des mois. Dans des conditions constantes, ce rythme endogène permet de maintenir la périodicité de 24 heures, mais un rythme exogène, causé par des stimuli, évolue indépendamment de notre horloge biologique et ne se conforme pas à la période de 24 heures.
Pour décrire un rythme biologique qui se manifeste uniquement quand l’organisme est exposé à l’alternance jour-nuit, on parle plutôt de rythme nycthéméral.
L’étude formelle des rythmes biologiques est appelée chronobiologie.
Le rythme circadien, c’est-à-dire l’alternance de périodes d’une durée de 24 heures, joue sur de nombreux mécanismes biologiques, physiologiques et comportementaux de l’être humain.
Parmi ceux-ci, on peut trouver le rythme veille/sommeil, les variations de la vigilance, la température corporelle, la circulation sanguine, la production des urines et selles, le niveau de production hormonale, notamment la production de l’hormone de croissance, la pousse des cheveux, le métabolisme cellulaire, le niveau de cortisol, le niveau de potassium.
Cette rythmicité provient à la fois de l’environnement et de mécanismes cérébraux. Les rythmes circadiens sont liés aux mouvements de rotation de la Terre et aux variations lumineuses qui sont le fait des alternances jours/nuits.
Le fonctionnement de l’horloge interne est attribué à la contribution des noyaux suprachiasmatiques, structures cérébrales situées dans l’hypothalamus et qui seraient le centre de contrôle du rythme circadien.
Le rythme circadien peut être perturbé par un décalage horaire qui impose à l’organisme de resynchroniser son rythme circadien avec un nouveau rythme nycthéméral, l’exposition nocturne à une lumière artificielle, le cycle quotidien des prises alimentaires (repas) synchronise les horloges internes circadiennes des différents organes du corps (dont le coeur, le foie, le rein et le pancréas).
Les horloges biologiques jouent un rôle sur la vigilance, la température corporelle, la régulation hormonale et sur le système immunitaire. Un dérèglement de ces rythmes peut induire surpoids et inflammation intestinale. Le mécanisme implique les cellules lymphoïdes innées de type 3 (ILC3). Ces cellules qui pilotent l’absorption des lipides tout en combattant les infections s’avèrent sensibles aux dérèglements de leur horloge cellulaire ou du rythme circadien. C’est ainsi que la privation de sommeil et/ou des habitudes de sommeil altérées peuvent avoir des conséquences sur la santé.
S
Saccharose
Le saccharose, saccarose ou sucrose est un sucre à la saveur douce. Extrait de certaines plantes, principalement de la canne à sucre et de la betterave sucrière, il est très largement utilisé pour l’alimentation humaine.
Sarcosine déhydrogénase
En enzymologie, la sarcosine déhydrogénase est une enzyme mitochondriale qui catalyse la réaction chimique de N-déméthylation de la sarcosine en glycine. Cette enzyme appartient à la famille des oxydoréductases, plus précisément celles agissant sur le groupe CH-NH du donneur avec d’autres accepteurs.
Sels biliaires
Les acides biliaires, ou sels biliaires, sont formés par des dérivés du cholestérol et par des stéroïdes acides sécrétés par le foie et se trouvent principalement dans la bile. Ils permettent la fragmentation des gros globules de lipides alimentaires, conduisant ainsi à la formation de microgoutelettes. Cette émulsion facilite alors la digestion des lipides par la lipase pancréatique. Leur deuxième rôle est d’inhiber (par effet antiseptique voire antibiotique) la prolifération des bactéries de la flore intestinale dans la partie haute de l’appareil digestif. Certaines bactéries pathogènes (tel que Salmonella enterica) ont développé des résistances aux sels biliaires.
Chez l’humain, l’acide taurocholique et l’acide glycocholique (dérivés de l’acide cholique) représentent environ 80% de tous les acides biliaires. Les deux principaux acides biliaires sont l’acide cholique et l’acide chénodésoxycholique. Leur glycine et leur taurine, ainsi que leurs dérivés d’acide désoxycholique et d’acide lithocholique, se trouvent dans la bile intestinale. Une augmentation de l’écoulement de la bile est corrélée à une augmentation de la sécrétion d’acides biliaires. Les acides biliaires ont comme fonction principale de faciliter la formation de micelles, ce qui favorise l’absorption des graisses alimentaires.
Sémiochimique
Sémiochimique qualifie une substance chimique émise par un organisme dans l’environnement et qui a valeur de signal entre les êtres vivants, se rapportant à la communication chimique, le mode de transmission d’informations le plus ancien et le plus largement répandu.
Ces substances provoquent une réponse physiologique ou comportementale chez les individus de la même espèce ou d’une autre espèce. Les substances sémiochimiques sont classées en phéromones et en substances allélochimiques.
Sommeil paradoxal
Le sommeil paradoxal, connu également comme le sommeil REM, fait suite au sommeil lent, et constitue le cinquième et dernier stade d’un cycle du sommeil. Une « nuit » comprend de trois à six cycles successifs d’une durée chacun de 90 à 120 minutes.
C’est à ce stade que nous rêvons le plus. C’est aussi le moment où nous nous rappelons le plus des rêves que nous faisons. Ce n’est pas le seul intérêt de cette phase de la nuit. Le sommeil paradoxal présente de nombreux bienfaits et surtout de nombreux intérêts pour la santé. Pour comprendre quel est le rôle et quels sont les bienfaits du sommeil paradoxal, il est nécessaire de comprendre sa place dans le cycle du sommeil.
Le sommeil paradoxal est une phase très importante du cycle du sommeil. Il permet notamment de récupérer émotionnellement et de consolider la mémoire. C’est une phase absolument essentielle pour bénéficier d’un sommeil réparateur.
Durant la phase de sommeil paradoxal, le corps est dans un sommeil profond. Le corps ne bouge pas, les muscles sont totalement relâchés. Pourtant, l’activité cérébrale est extrêmement importante. Les ondes électriques enregistrées sont rapides et petites. De même, la pression artérielle, le pouls et la respiration sont totalement instables, malgré le fait d’être dans un sommeil lourd. Cette phase est également nommée Rapid Eye Movement (REM), car les yeux sont en mouvement constant sous les paupières, comme si l’on était éveillé. C’est pour cette raison que cette phase est qualifiée de paradoxale.
La phase de sommeil paradoxal est surtout connue parce qu’il s’agit du moment où l’on rêve beaucoup. Cela ne signifie pas pour autant qu’on ne rêve pas à d’autres moments de la nuit et du cycle. Mais, durant cette phase, les rêves sont bien plus intenses et bien plus concrets. On se souvient d’ailleurs des rêves qu’on a fait durant cette phase le matin.
Le sommeil paradoxal intervient après la phase de sommeil lent. On le retrouve en fin de cycle, mais aussi surtout en fin de nuit. C’est notamment pour cette raison qu’on se souvient facilement des rêves qu’on a fait durant cette phase. La phase de sommeil paradoxal ne dure que 15 à 20 minutes par cycle. Durant la nuit, sa durée augmente petit à petit. C’est donc le matin, avant de se réveiller, que la phase de sommeil paradoxal est la plus longue. Sur la durée totale de la nuit, le sommeil paradoxal représente environ 20 à 25% du sommeil total.
La phase de sommeil paradoxal est indispensable pour bénéficier d’une nuit réparatrice. Elle est nécessaire pour rester en bonne santé.
Durant cette phase de sommeil paradoxal, des rêves intenses et visuels apparaissent. Les yeux se mettent à bouger rapidement. C’est grâce à ces rêves que les informations que l’on a collectées durant la journée sont synthétisées et assimilées par le cerveau.
Grâce au sommeil paradoxal, le cerveau peut se rééquilibrer d’un point de vue psychique. Cela impacte à la fois le travail des émotions, de la mémoire et de l’apprentissage. Il vient compléter le sommeil lent profond qui permet de régénérer les fonctions physiologiques. La phase de sommeil paradoxal, riche en rêves, permet également de favoriser la créativité.
Des problèmes liés au sommeil paradoxal peuvent être vécus durant cette phase particulière.
Lorsque les rêves sont vécus trop intensément, on observe chez certains individus des troubles du comportement. Le dormeur peut effectuer des vocalisations, des mouvements, des déambulations et dans les cas les plus extrêmes, des comportements violents et agressifs qui ne sont pas contrôlés. Dans ces cas, le dormeur peut se cogner ou tomber du lit. C’est un trouble qui touche particulièrement les hommes.
Somnambulisme
Le somnambulisme est un trouble du sommeil caractérisé par des comportements automatiques réalisés pendant le sommeil. La personne atteinte de somnambulisme est capable de se mouvoir alors qu’elle est endormie, est en mesure de marcher, de parler, parfois même d’échanger. Ses yeux sont ouverts, mais son esprit est endormi. Elle n’a pas conscience de ce qu’elle est en train de vivre.
Sous-cutané
Qui est situé sous la peau; qui concerne la région située sous la peau. Terme synonyme de hypodermique.
Sphingomyéline
Une sphingomyéline est un sphingolipide constitué d’une unité céramide liée à un résidu de choline par une liaison phosphodiester. Autrement dit, un sphingolipide constitué par un acide gras lié à la sphingosine par une liaison amide et un acide phosphorique unissant, par une liaison diester, l’alcool primaire de la sphingosine à celui de la choline. Chez l’humain, les sphingomyélines constituent environ 85% de tous les sphingolipides et seraient le seul phospholipide qui ne soit pas un phosphoglycéride.
Stéroïde
Un stéroïde se caractérise par un noyau cyclopentanophénanthrénique hydrophobe partiellement ou totalement hydrogéné. Les stéroïdes forment un groupe de lipides dérivant de triterpénoïdes, majoritairement le squalène.
Les stéroïdes anabolisants sont principalement utilisés pour favoriser la croissance des animaux d’élevage. Ils sont parfois prescrits aux êtres humains pour traiter un retard de la puberté, certains types d’impuissance, des taux de testostérone bas (hypogonadisme) et parfois pour prévenir la diminution de la masse musculaire chez les personnes devant rester alitées ou atteintes de brûlures sévères, de cancer ou de SIDA.
Les stéroïdes anabolisants sont des versions synthétiques (créées par l’homme) de la testostérone; ils sont utilisés pour augmenter la taille des muscles. Les stéroïdes anabolisants ont également de nombreux effets secondaires, qu’ils soient psychologiques (sautes d’humeur, comportement agressif, irritabilité) ou physiques (acné, virilisation chez la femme, gynécomastie chez l’homme). Ces substances peuvent être prises par voie orale, injectées par voie intramusculaire ou appliquées sur la peau en gel ou en patch et peuvent être détectées dans l’urine pendant une durée allant jusqu’à 6 mois.
Les stéroïdes anabolisants comprennent l’hormone testostérone et les drogues apparentées. Ils ont de nombreux effets physiques sur l’organisme, comme une augmentation de la force, de la masse musculaire et du potentiel énergétique. Ainsi, ces drogues sont souvent utilisées de façon illégitime dans le but d’améliorer les performances sportives. Les consommateurs sont souvent des sportifs et presque tous sont de sexe masculin. Ces sportifs peuvent prendre des stéroïdes pendant un certain temps, arrêter puis reprendre l’utilisation plusieurs fois par an. Ce processus est appelé dosage par cycles. Ils utilisent souvent plusieurs stéroïdes en même temps (une pratique appelée dosage par cumul), par différentes voies. Ils peuvent également augmenter la dose par cycles (appelé dosage pyramidal). Cette méthode peut donner lieu à des doses élevées. Les dosages par cycle, par cumul et pyramidaux sont destinés à améliorer les effets souhaités et à minimiser les effets nocifs.
Les stéroïdes anabolisants ont des effets à la fois physiques et psychologiques. Plus la quantité consommée est importante, plus les effets sont significatifs.
Le principal effet physique des stéroïdes anabolisants est l’augmentation de la masse musculaire. Les autres effets physiques comprennent la gynécomastie (augmentation de volume des seins) et, chez l’homme, le rétrécissement des testicules avec diminution du nombre de spermatozoïdes, la virilisation (effets masculinisants) chez la femme, notamment calvitie, augmentation de la pilosité (hirsutisme), hypertrophie du clitoris, voix plus grave, diminution de volume des seins et amincissement de la paroi du vagin (atrophie). La gynécomastie chez les hommes et les effets de la masculinisation chez les femmes peuvent être irréversibles. Une augmentation de l’acné est fréquente chez les deux sexes. La libido peut être augmentée ou, plus rarement, diminuée.
L’agressivité et l’appétit peuvent augmenter. Chez les jeunes adolescents, les stéroïdes peuvent interférer avec le développement des os des bras et des jambes. Une utilisation à long terme peut entraîner la production de globules rouges en excès et des taux anormaux de graisses (lipides) dans le sang. Les taux de lipoprotéines de basse densité (cholestérol LDL) augmentent et de haute densité (cholestérol HDL) diminuent. Des complications cardiovasculaires graves, notamment hypertension, AVC, crise cardiaque et caillots sanguins, sont liées à l’utilisation de stéroïdes anabolisants.
Stérol
Un stérol est un lipide possédant un noyau de stérane dont le carbone 3 est porteur d’un groupe hydroxyle. Les stérols sont considérés comme une sous-classe des stéroïdes.
Les stérols végétaux, également appelés phytostérols, sont des lipides appartenant à la même famille que le cholestérol et contenus dans les végétaux dont la consommation permet de réduire le taux de cholestérol et le risque de maladie cardiovasculaire.
La consommation de phytostérols entraîne une diminution significative de la cholestérolémie, du taux de LDL cholestérol et des risques de maladies cardiaques (coronaires). Les stérols végétaux sont donc bénéfiques à la santé, notamment cardiovasculaire. Ils ont une structure moléculaire très proche de celle du cholestérol. C’est de cette similitude que découle leurs bienfaits: les stérols végétaux vont tromper l’organisme en prenant la place du cholestérol. L’absorption du cholestérol se fait au niveau de l’intestin, mais pour pouvoir traverser la muqueuse intestinale, les molécules de cholestérol doivent s’assembler sous forme de micelles (agrégatsde molécules lipidiques). Les phytostérols, en se liant au cholestérol, perturbent la formation de ces micelles et limitent ainsi le passage du cholestérol dans le sang. Ce dernier sera éliminé dans les selles.
Contrairement au cholestérol qu’on ne retrouve que dans les produits d’origine animale, les stérols végétaux sont naturellement présents dans tous les aliments d’origine végétale, en particulier les huiles végétales, graines, noix, … Ils ne sont cependant présents qu’en petites quantité et il peut être nécessaire de se supplémenter pour atteindre la dose recommandée comprise entre 1,5 et 2,4 g par jour.
Stigmastérol
État de défense usuel de l’organisme réagissant à des menaces sur son bien-être, utilisant toute son énergie à se protéger et produisant différentes réponses: accélération du rythme du cœur et de la respiration, tensions dans les muscles.
Stimulus
Un stimulus dans le domaine de la psychologie, de la physiologie et de la biologie est un événement de nature à déterminer une excitation détectable par une réaction chez un organisme vivant. Autrement dit, tout phénomène externe qui a une influence sur un système, en déclenchant ou modifiant un phénomène interne. Ou encore, impulsion susceptible de provoquer la réponse ou l’excitation d’un organe (une décharge électrique peut servir de stimulus pour le muscle cardiaque).
Stress
État de défense usuel de l’organisme réagissant à des menaces sur son bien-être, utilisant toute son énergie à se protéger et produisant différentes réponses: accélération du rythme du cœur et de la respiration, tensions dans les muscles.
Suc gastrique
Liquide acide servant à la digestion et à l’assimilation des aliments. Son rôle est de diviser les molécules de grande taille en molécules de plus petite taille que l’intestin peut absorber et de détruire les micro-organismes présents dans le bol alimentaire. Il est secrété par les glandes de la paroi gastrique et déversé dans le duodénum. L’humain produit quotidiennement près de deux litres de suc gastrique mais son débit et sa composition varie selon les prises alimentaires.
Surrénale
La corticosurrénale est composée d’une couche externe, d’une couche intermédiaire et d’une couche interne. L’aldostérone est produite dans la couche externe. Le cortisol est produit dans la couche intermédiaire. Les androgènes et les oestrogènes sont produits dans la couche interne.
Ces glandes endocrines sont paires mais non symétriques – pyramidale à droite, en goutte à gauche – situées au-dessus des reins dans le rétropéritoine et entourées d’un important tissu conjonctif vascularisé par les artères surrénales. Elles sont principalement responsables de la gestion des situations de stress via la synthèse de corticoïdes et de catécholamines et de l’homéostasie hydro-sodée via la synthèse de l’aldostérone.
Les surrénales sont divisées en deux structures anatomiquement, physiologiquement, histologiquement et fonctionnellement distinctes: la médullosurrénale (zone centrale, dite « médullaire surrénale » ou encore « médullaire surrénalienne ») originaire de l’ectoblaste et la corticosurrénale (zone périphérique, dite « cortex surrénal », « cortex surrénalien » ou encore « jaune » car de composition lipidique) d’origine mésoblastique.
Ces glandes endocrines sécrètent des hormones dans la circulation sanguine. La partie médullaire, la partie interne, sécrète des hormones telles que l’adrénaline (épinéphrine), qui aident à contrôler la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la transpiration et d’autres activités également régulées par le système nerveux sympathique. Le cortex, la partie externe, sécrète différentes hormones, y compris des corticoïdes (hormones semblables à la cortisone, comme le cortisol) et des minéralocorticoïdes (notamment de l’aldostérone, qui contrôle la tension artérielle et les taux de sel et de potassium dans l’organisme). Le cortex surrénalien produit également de petites quantités d’hormones stéroïdes sexuelles masculines (testostérone et hormones similaires).
Les glandes surrénales sont contrôlées en partie par le cerveau. L’hypothalamus, une petite zone du cerveau impliquée dans la régulation hormonale, produit l’hormone de libération de la corticotropine et la vasopressine (également appelée hormone antidiurétique). L’hormone de libération de la corticotropine et la vasopressine déclenchent la sécrétion par l’hypophyse de corticotropine (également appelée hormone adrénocorticotrope). La vasopressine stimule également la production de corticoïdes par les glandes surrénales.
L’organisme contrôle les taux de corticoïdes suivant les besoins. Les taux ont tendance à être beaucoup plus élevés tôt le matin que plus tard dans la journée. Lorsque l’organisme subit un stress, en raison d’une maladie par exemple, les taux de corticoïdes augmentent considérablement.
Les troubles des glandes surrénales peuvent impliquer la sécrétion d’une quantité trop faible ou trop importante d’hormone. Lorsque la sécrétion d’hormones est insuffisante (sous-sécrétion, également appelée insuffisance surrénalienne), cela peut être dû à un problème au niveau des glandes surrénales elles-mêmes (un trouble primaire, tel que la maladie d’Addison). Cela peut également être dû à un problème situé ailleurs dans le corps, comme dans l’hypophyse ou l’hypothalamus. Par exemple, un problème avec l’hypophyse pourrait signifier que les surrénales ne sont pas stimulées pour sécréter des hormones. Un problème au niveau de l’hypothalamus peut affecter les taux d’hormones hypophysaires, qui à leur tour affectent la fonction des glandes surrénales. Lorsqu’une quantité d’hormone trop importante est sécrétée (hypersécrétion, également appelée excès surrénalien), le trouble qui en découle dépend de l’hormone: le syndrome de Cushing pour une hypersécrétion de glucocorticoïdes, hyperaldostéronisme pour unr hypersécrétion d’aldostérone, phéochromocytome pour une hypersécrétion d’adrénaline et de noradrénaline, virilisation pour une hypersécrétion d’androgènes (hormones sexuelles masculines).
Symptôme
Un symptôme est une manifestation anormale provoquée par une maladie (gêne, douleur, brûlure, oppression…). Un symptôme peut être ressenti d’une façon différente et plus ou moins fortement d’une personne à l’autre.
Synapse
La synapse est une zone de contact fonctionnelle qui s’établit entre deux neurones, ou entre un neurone et une autre cellule (cellule musculaire, récepteur sensoriel…). Située entre deux neurones (cellules nerveuses), elle assure la transmission des informations de l’un à l’autre. Un neurone est dit présynaptique lorsqu’il est situé en amont de la synapse, postsynaptique dans le cas contraire.
On distingue 3 types de synapses: axo-axonique, l’axone d’un neurone se connecte à l’axone d’un autre neurone, il s’agit généralement de synapses inhibitrices; dendro-dendritique, il s’agit de connexions de dendrites entre deux neurones différents; neuromusculaire, l’axone d’un neurone se connecte à un muscle.
Syndrome
Ensemble de signes cliniques et de symptômes qu’une personne est susceptible de présenter lors de certaines maladies, ou d’écart à la norme pas nécessairement pathologique. Ces signes, toujours associés, dont les causes ou les mécanismes peuvent être différents,permettent d’individualiser une affection.
Alors que la maladie est une entité précise, le syndrome peut être commun à plusieurs maladies.
Syndrome métabolique
Le syndrome métabolique se caractérise par un tour de taille important dû à l’excédent de graisse abdominale, une hypertension artérielle, une résistance aux effets de l’insuline (insulinorésistance) ou un diabète et des taux de cholestérol et d’autres lipides sanguins anormaux (dyslipidémie).
Synergie
Action coordonnée de plusieurs organes qui concourent à une seule action, pour l’accomplissement d’une fonction physiologique.
La synergie est un type de phénomène par lequel plusieurs facteurs agissant en commun ensemble créent un effet global; un effet synergique distinct de tout ce qui aurait pu se produire s’ils avaient opéré isolément, que ce soit chacun de son côté ou tous réunis mais oeuvrant indépendamment. Il y a donc l’idée d’une coopération créative.
Le terme synergie vient du grec « synergos » qui signifie travailler ensemble. Il désigne l’interaction entre au moins deux « choses » dont les effets combinés sont supérieurs à la somme de leurs propres effets (effets de type « un plus un est supérieur à deux »).
Le terme possède ainsi couramment une connotation positive et il est utilisé pour désigner un résultat plus favorable lorsque plusieurs éléments d’un système ou d’une organisation agissent de concert. Plus prosaïquement, il y a synergie positive quand « le résultat d’une action commune est créateur ou autrement meilleur que la somme attendue des résultats individuels des parties ».
Système endocrinien
Le système endocrinien régule nombre des fonctions de l’organisme, tant des réactions immédiates que des fonctions permanentes. Les hormones stabilisent ou équilibrent les fonctions de l’organisme. Les concentrations hormonales sont à leur tour influencées par les stimuli auxquels l’organisme est exposé.
Le système endocrinien est un ensemble de glandes et de cellules qui fabriquent des hormones et qui les libèrent dans le sang. Les hormones sont des substances naturelles de signalisation qui sont véhiculées et distribuées par la circulation sanguine dans le corps et agissent comme des messagers chimiques. Elles influencent l’activité d’une autre partie de l’organisme (organe cible) et contrôlent de nombreuses fonctions et processus biologiques vitaux dont la croissance, la reproduction, la fonction sexuelle, le cycle veille-sommeil, la faim, l’humeur et le métabolisme… Certaines cellules du corps, d’une autre glande endocrine ou d’un organe, sont composées de protéines appelées « récepteurs » qui réagissent à une hormone. La façon dont une cellule réagit dépend de l’hormone à laquelle elle réagit. Certaines hormones exercent un effet sur les cellules de l’organe à partir duquel elles sont libérées (effet paracrine), certaines même sur le type cellulaire qui les a produites (effet autocrine).
Le système endocrinien est composé par l’ensemble des organes qui ont la capacité d’élaborer et de relâcher des hormones dans le sang. Les cellules endocriniennes peuvent se situer dans un organe spécialisé dans la sécrétion d’hormones, une glande endocrine, au sein d’un organe en amas de cellules endocrines ou en cellules isolées (système endocrinien diffus).
Les hormones peuvent être des peptides (un ou plusieurs acides aminés liés par des liaisons chimiques) de différentes tailles, des stéroïdes (dérivés du cholestérol) ou des dérivés d’acides aminés.
Les hormones se lient sélectivement aux récepteurs localisés à l’intérieur ou à la surface des cellules cibles. Les récepteurs intracellulaires interagissent avec des hormones qui régulent la fonction génique (corticostéroïdes, vitamine D, hormone thyroïdienne, …). Les récepteurs de la surface cellulaire se lient avec des hormones qui régulent l’activité enzymatique ou agissent sur les canaux ioniques (hormone de croissance, thyréolibérine, …).
Les troubles endocriniens résultent d’un trouble des glandes endocrines et/ou de leurs tissus cibles.
Les fonctions des organes endocriniens périphériques sont contrôlées à des degrés différents par les hormones hypophysaires. Certaines fonctions (sécrétion de l’insuline par le pancréas, principalement contrôlé par la glycémie) sont contrôlées dans une mesure minime ou sont indépendants du contrôle de l’hypophyse (sécrétion de parathormone par les glandes parathyroïdes, principalement en réponse aux taux de calcium dans le sang), alors que beaucoup (la sécrétion d’hormones thyroïdiennes ou gonadiques) sont contrôlées dans une large mesure. La sécrétion des hormones hypophysaires est soumise au contrôle de l’hypothalamus.
L’interaction entre l’hypothalamus et l’hypophyse (appelé axe hypothalamo-hypophysaire) constitue un système de rétrocontrôle négatif. L’hypothalamus reçoit les informations de pratiquement toutes les régions du système nerveux central et les utilise pour fournir les informations à l’hypophyse. En réponse, l’hypophyse libère différentes hormones qui stimulent certaines glandes endocrines dans l’ensemble de l’organisme. Les modifications des taux d’hormones circulantes produites par ces glandes endocrines sont détectées par l’hypothalamus, qui accentue ou réduit alors la stimulation de l’hypophyse pour maintenir l’homéostasie.
L’hypothalamus module les activités des lobes antérieur et postérieur de l’hypophyse selon différentes voies. Les neurohormones synthétisées dans l’hypothalamus gagnent le lobe antérieur de l’hypophyse (adénohypophyse) par un système vasculaire porte particulier et régulent la synthèse et la libération des 6 principales hormones peptidiques de l’antéhypophyse. Ces hormones du lobe antérieur de l’hypophyse contrôlent les glandes endocrines périphériques (thyroïde, surrénales, gonades), ainsi que la croissance et l’allaitement. Aucune connexion nerveuse directe n’existe entre l’hypothalamus et l’antéhypophyse.
En revanche, le lobe postérieur de l’hypophyse (posthypophyse ou neurohypophyse) contient des axones prenant leur origine dans les corps cellulaires de neurones localisés dans l’hypothalamus. Ces axones sont des sites de stockage des 2 hormones peptidiques, la vasopressine (l’hormone antidiurétique) et l’ocytocine, synthétisées dans l’hypothalamus; ces hormones agissent en périphérie pour réguler l’équilibre hydrique, la lactation et la contraction utérine.
Pratiquement toutes les hormones produites par l’hypothalamus et l’hypophyse sont libérées de façon pulsatile; les périodes de libération sont entrecoupées de périodes d’inactivité. Certaines hormones (hormone adrénocorticotrope, hormone de croissance, prolactine) ont un rythme circadien défini; d’autres (hormone lutéinisante et hormone folliculo-stimulante au cours du cycle menstruel) ont un rythme mensuel auquel se surajoute une rythmicité circadienne.
Système immunitaire
Le système immunitaire a pour mission de protéger l’organisme contre des envahisseurs étrangers ou dangereux. Ces envahisseurs peuvent être des micro-organismes (généralement appelés germes, tels que bactéries, virus ou champignons), des parasites (tels que des vers), des cellules cancéreuses ou des organes et tissus greffés.
Afin de défendre l’organisme contre ces envahisseurs, le système immunitaire doit être capable de distinguer ce qui appartient au corps de ce qui n’en fait pas partie (exogène ou étranger).
Le système lymphatique comprend les végétations adénoïdes, les amygdales, la rate, le thymus, les ganglions lymphatiques, les vaisseaux lymphatiques et la moelle osseuse.
Système pinéal
La glande pinéale ou épiphyse est une petite glande endocrine de l’épithalamus du cerveau. À partir du tryptophane, elle sécrète la mélatonine et joue donc, par l’intermédiaire de cette hormone, un rôle central dans la régulation des rythmes biologiques (veille/sommeil et saisonniers).
T
Taurocholate
L’acide taurocholique est un acide biliaire se présentant sous la forme d’un solide hygroscopique jaunâtre cristallisé. Il résulte de la conjugaison de l’acide cholique avec la taurine, ces deux composés étant libérés par hydrolyse. Il intervient dans l’émulsion des graisses.
Terreur nocturne
Une terreur nocturne se caractérise par des cris, des mouvements brusques et de la confusion pendant le sommeil. Une telle crise peut durer jusqu’à 30 minutes. La personne qui vit une terreur nocturne ne se réveille pas complètement.
Testicule
Les testicules sont deux organes de l’appareil reproducteur masculin. Chaque testicule mesure de 4 à 6 centimètres. Ils sont contenus dans une poche externe située à l’avant du périnée, appelée scrotum ou bourse. Le scrotum est divisé en deux parties qui renferment chacune un testicule. Ces homologues des ovaires féminins font partie de deux importants systèmes du corps masculin: le système reproductif, avec la fabrication des spermatozoïdes, et le système endocrinien, avec la production de la testostérone.
Thiol
Un thiol est un composé organosulfuré, un composé chimique organique hautement réactif similaire à un alcool et à un phénol, mais un atome de soufre remplace l’atome d’oxygène des alcools.
Les thiols sentent mauvais, ce qui permet leur détection olfactive. Ils sont présents dans les plantes qui contiennent des atomes de soufre et jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre redox de la cellule.
Thyroxine
La thyroxine, T4, et sa fraction libre, FT4, représentent plus de 80% des hormones produites par la thyroïde. Elles interviennent dans le fonctionnement de nombreux organes vitaux.
À doses trop élevées, la thyroxine peut entraîner certains effets secondaires: agitation, anxiété, insomnie, perte de poids, accélération du transit intestinal, intolérance à la chaleur, tremblements, hypertension, et surtout palpitations et arythmie cardiaque. Ces effets secondaires sont directement liés à un excès d’activité de la thyroïde. Il suffit généralement de diminuer la dose de thyroxine pour qu’ils disparaissent.
Tissu adipeux
Le tissu adipeux, masse grasse ou graisse corporelle, est un tissu conjonctif. Ses cellules sont séparées par de la matrice extracellulaire. Ce tissu conjonctif contient des cellules graisseuses appelées adipocytes.
Le tissu adipeux exerce une double fonction qui le place au coeur de l’homéostasie énergétique chez l’humain. D’une part, c’est le seul tissu capable de stocker les réserves de l’organisme sous forme de triglycérides dans des cellules hautement spécialisées, les adipocytes. D’autre part, il secrète des molécules biologiquement actives, collectivement appelées « adipokines », qui sont impliquées dans la balance énergétique et le métabolisme glucido-lipidique. Les adipocytes eux-mêmes, mais également les cellules non-adipocytaires du tissu participent à cette fonction de sécrétion. Les adipokines agissent localement, de manière autocrine ou paracrine, et à distance (effet endocrine), sur des tissus cibles dont les muscles, le foie et l’hypothalamus. Certaines adipokines, comme le TNF et l’IL6, sont des facteurs d’insulino-résistance et d’inflammation, alors que d’autres, comme la leptine et l’adiponectine, exercent des effets bénéfiques sur la balance énergétique et l’homéostasie glucidique. Dans l’obésité, l’hypertrophie adipocytaire et le recrutement de macrophages altèrent la fonction sécrétoire et induisent un profil inflammatoire dans le tissu adipeux. Les analyses d’expression génique suggèrent que l’hypoxie soit l’un des facteurs favorisant l’attraction des macrophages. Les conséquences locales et systémiques des interactions entre macrophages et adipocytes sont actuellement activement étudiées, dans le but de comprendre leur implication potentielle dans les complications métaboliques et cardiovasculaires associées à l’obésité.
Tissu conjonctif
Un tissu conjonctif est un tissu biologique assurant la cohésion des autres tissus de l’organisme: c’est un support structural et métabolique. Les tissus conjonctifs sont les tissus les plus répandus dans l’organisme et représentent un des quatre types de tissus biologiques fondamentaux. Ils sont constitués de cellules et de matrice extracellulaire elle-même composée de fibres (collagène, élastine) et de substance fondamentale.
TOC
Un trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un comportement répétitif et irraisonné mais irrépressible qui touche le plus souvent des sujets jeunes, voire des enfants. Les thérapies cognitivo-comportementales permettent de soulager certaines personnes atteintes.
Les TOCs déclenchent des pensées dérangeantes, répétitives et incontrôlables, causant une forte anxiété. Ces obsessions se focalisent sur des thèmes précis (saleté, sexe, peur de l’erreur, …).
Toxine
Une toxine est une substance produite par certains organismes vivants: bactéries, animaux, végétaux… Cette substance dotée d’un pouvoir pathogène peut être considérée comme un poison. Les toxines peuvent causer des effets allant des irritations ou symptômes légers à des conséquences plus graves, pouvant notamment entraîner la mort, même à des doses extrêmement faibles comme c’est le cas avec la toxine botulique.
Le terme biotoxine est parfois employé pour préciser que la substance toxique est produite par les activités métaboliques de certains êtres vivants.
Les toxines sont produites par des bactéries (bactériotoxines), des « protozoaires », des champignons (mycotoxines), des plantes (phytotoxines), des algues (phycotoxines) et surtout des dinoflagellés (dinotoxines), des animaux (parfois nommées zootoxines ou toxines animales). Les virus peuvent élaborer des substances toxiques mais qui ne sont généralement pas considérées comme des toxines.
La variété des toxines est très grande: il est très difficile de les définir tant leurs modes d’actions, leur nature chimique, … sont variés. Certaines sont mortelles, d’autres provoquent des troubles limités. Certaines sont la seule cause de la pathologie (intoxinations), la plupart impliquent une multiplication du microorganisme. Elles sont, le plus souvent, sécrétées et qualifiées d’exotoxines les opposant à des endotoxines, substances appartenant à la structure même de l’être vivant et libérées par la lyse microbienne, limitées aux lipopolysaccharides de bacilles Gram négatif. Cette distinction n’est plus aujourd’hui considérée comme pertinente.
Elles sont souvent des antigènes capables de déclencher la production d’anticorps. Ces anticorps sont parfois nommés antitoxines. Pour les petites molécules non antigéniques, elles sont souvent des haptènes, c’est-à-dire capables de provoquer la formation d’anticorps spécifiques quand elles sont liées à des macromolécules.
Distinguer les toxines peut aussi se fonder sur le mode d’administration: par morsure ou piqure, par aérosols, par ingestion…
Le rôle des toxines n’est pas toujours facile à déterminer. Il est assez évident pour des prédateurs utilisant le venin pour immobiliser ou tuer l’animal chassé. Pour une bactérie comme celle de la diphtérie, il n’est pas simple de trouver un intérêt de la toxine pour la bactérie.
Dans leur mode d’action, deux types peuvent être distingués. La toxine agit seule sans intervention de l’être vivant qui l’émet: on parle d’intoxination. C’est le cas de l’ingestion de l’entérotoxine staphylococcique, de la toxine botulinique, de certaines phycotoxines produites par les algues unicellulaires retrouvées dans les fruits de mer. La toxine est produite lors de l’infection produite par le microorganisme producteur: le terme de toxiinfection est alors souvent utilisé. Il est parfois réservé aux toxiinfections alimentaires parfois collectives. Notons que dans la plupart des infections interviennent des toxines.
Le mode d’action de nombreuses toxines est spécifique: une neurotoxine est une toxine agissant sur le système nerveux, une myotoxine agit sur la contraction des muscles (notamment les cardiotoxines sur le coeur et d’autres comme la strychnine sur les muscles respiratoires), une hémotoxine agit sur le sang, une cytotoxine agit sur les cellules.
Le pouvoir toxique d’une toxine peut être neutralisé sans perte du pouvoir antigénique. La toxine détoxifiée devient une « anatoxine » pouvant servir de vaccin.
Les phytotoxines ont généralement une fonction de protection contre les prédateurs. Certaines phytotoxines, comme les terpènes, sont particulièrement présentes dans les plantes des sols peu fertiles, car il est alors plus coûteux pour les plantes de remplacer les parties mangées. Ces toxines ralentissent la décomposition des feuilles, c’est pourquoi on observe souvent un tapis de feuilles dans les forêts.
Quelques champignons formant des fructifications bien visibles dans les forêts sont très toxiques quand ils sont consommés. Le prototype est l’amanite phalloïde. Les champignons microscopiques produisent assez rarement des toxines. Notons toutefois des toxines produites par des moisissures: les aflatoxines, l’ochratoxine A, la patuline…
De nombreuses bactéries produisent des toxines provoquant des troubles importants. Quelques exemples: la toxine botulinique (neurotoxine très dangereuse déclenchant une paralysie flasque, botulisme, produite dans un aliment par une bactérie), la toxine diphtérique (toxine bloquant la synthèse des protéines produite par une bactérie se développant lors d’une angine), la toxine tétanique (neurotoxine très dangereuse déclenchant une paralysie par contraction, tétanos, produite par une bactérie lors d’une infection locale souvent inapparente), la toxine cholérique (produite par la bactérie infectant l’intestin, choléra et syndromes cholériques).
Les propriétés de ces toxines sont aussi variées que leur nature. La plupart sont thermosensibles.
Toxique
Produit d’origine animale, végétale ou minérale qui provoque l’intoxication, la destruction d’un organisme vivant en agissant comme un poison.
Transamination
La réaction de transamination est une réaction chimique toujours réversible qui consiste en l’échange d’un fonction amine primaire entre un acide α-aminé et un α-cétoacide. Cette réaction est catalysée par une enzyme, la transaminase.
Transcription
En biologie moléculaire, la transcription est la première étape de l’expression génique basée sur l’ADN, au cours de laquelle un segment particulier d’ADN est « copié » en ARN par une enzyme appelée ARN polymérase. Chez les eucaryotes, la transcription se déroule dans le noyau des cellules.
Certains types d’ARN appélés « ARN non codants » n’ont pas vocation à être traduits en protéines et peuvent jouer un rôle régulateur ou structurel (par exemple les ARN ribosomiques). D’autres types d’ARN appelés « ARN messager » servent de matrice à la production de protéines au cours de l’étape dite de traduction. Par le biais des ARN messagers, la cellule peut exprimer une partie de l’information génétique contenue dans ses gènes et fabriquer les protéines nécessaires à son fonctionnement.
La transcription est un processus hautement régulé, permettant notamment aux cellules d’activer des gènes en fonction des stimuli externes. Chez les eucaryotes, il existe plusieurs types d’ARN polymérase, intervenant dans la transcription de différents types d’ARN (messager, ribosomique, de transfert…).
Durant la transcription, l’hélicase sépare les deux brins de l’ADN, permettant ainsi l’action de l’ARN polymérase. Pour commencer, celle-ci reconnaît et se fixe sur une région particulière de l’ADN du brin matrice (anti-sens), située en amont d’une région codante d’un gène: le site promoteur. Elle peut donc copier la séquence du brin codant (sens) qui y est complémentaire et anti-parallèle jusqu’à atteindre le site terminateur qui permet au brin de se détacher.
Après la transcription se déroulent la maturation de l’ARN (ou modification post-transcriptionnelle) et la traduction, les deux autres étapes importantes de la biosynthèse des protéines.
L’ARN produit par la maturation de l’ARN est un ARN messager mature: plus court, il peut ensuite passer dans le cytoplasme, où il est traduit en protéines à partir des acides aminés, en présence des ribosomes et des ARN de transfert (ARNt). Ce mécanisme s’appelle la traduction.
Transit intestinal
Le transit intestinal est lié à notre digestion. C’est le travail effectué par l’intestin grêle et au côlon pour faire progresser les aliments digérés de l’estomac vers le rectum où ils sont expulsés sous forme de selles.
Triglycéride
Glycéride dans lequel les trois groupes hydroxyle du glycérol sont estérifiés par des acides gras. Les triglycérides sont les constituants principaux des graisses animales, de l’huile végétale et des produits laitiers.
Tyrosinase
La tyrosinase est une enzyme qui oxyde la tyrosine en mélanine. Chez l’humain, les tyrosinases sont les catalyseurs responsables de la formation de mélanine dans la couleur de la peau et des cheveux, ainsi que du brunissement des fruits et légumes suite à des dommages cellulaires.
L’albinisme est dû à un déficit héréditaire en tyrosinase.
U
Ubiquinone
L’ubiquinone, ou coenzyme Q10 également appelée coQ10, participe à la production de la forme d’énergie utilisée par l’ensemble des cellules du corps humain pour remplir leurs fonctions, l’adénosine triphosphate ou ATP. Cette molécule possède de fortes propriétés antioxydantes. Son taux sanguin diminue avec l’âge et chez les personnes qui prennent des statines (médicament contre l’excès de cholestérol).
Comme de nombreux antioxydants, la coenzyme Q10 est présente dans des compléments alimentaires destinés à protéger le cœur et les vaisseaux. On la trouve également dans ceux destinés à lutter contre le vieillissement. Elle est par ailleurs proposée pour lutter contre les maladies du parodonte (tissu attachant les dents aux gencives) et pour compenser les effets des statines sur les taux sanguins de coenzyme Q10.
Aucun effet sur le vieillissement, sur la perte de poids ni sur les performances athlétiques n’a jamais été observé.
Les femmes enceintes ou celles qui allaitent doivent s’abstenir de prendre de la coenzyme Q10. Les personnes qui prennent des médicaments anticoagulants doivent être prudentes, car cette substance pourrait diminuer l’efficacité de leur traitement. Les personnes diabétiques de type 2 doivent surveiller leur glycémie, car des hypoglycémies ont été observées chez ces personnes.
Les éventuels effets indésirables de cette substance sont des nausées et des diarrhées.
Ulcère
Un ulcère est une plaie de la peau, des yeux ou d’une muqueuse, accompagnée d’une désintégration du tissu. Plus précisément, il s’agit d’une érosion de l’épithélium normal. Les causes d’un ulcère peuvent être endogènes et/ou exogènes.
Un ulcère gastrique ou duodénal correspond à une perte localisée de substance de la paroi interne de l’estomac ou de la première partie de l’intestin appelée duodénum. Cette perte ne concerne pas uniquement la muqueuse – on parle alors plutôt d’érosion – mais détruit la paroi en profondeur jusqu’à sa couche externe musculeuse. L’ulcère résulte d’une inflammation chronique de cette paroi, favorisée par la bactérie Helicobacter pylori présente dans le tube digestif.
Umami
L’umami, également connu sous le nom de glutamate monosodique, est l’un des cinquièmes goûts de base, y compris le sucré, l’acide, l’amer et le salé. Umami signifie essence de délice en japonais, et son goût est souvent décrit comme le délice charnu et salé qui approfondit la saveur.
V
Vaccination
La vaccination est l’administration d’un agent antigénique, le vaccin, dans le but de stimuler le système immunitaire d’un organisme vivant afin d’y développer une immunité adaptative durable contre un agent infectieux. La vaccination est un moyen de se protéger des maladies dangereuses avant d’être en contact avec ces affections. Elle utilise les défenses naturelles de l’organisme pour créer une résistance à des infections spécifiques et renforcer le système immunitaire.
Vasculaire
Relatif aux vaisseaux, et particulièrement aux vaisseaux sanguins. Se dit de troubles, de maladies résultant d’un défaut d’irrigation des tissus dû à un spasme, à une thrombose, à une embolie ou, au contraire, à une rupture vasculaire provoquant une hémorragie locale.
Viscéral
Qui se rapporte aux viscères, qui les contient. Un viscère est un organe mou situé à l’intérieur de la tête, du thorax ou de l’abdomen comme, par exemple, le coeur, le foie, l’estomac, …
W
X
Une xénohormone est une substance naturelle ou de synthèse, étrangère à l’être humain, qui peut avoir des effets hormonaux chez les personnes qui l’ont absorbée. Les xénohormones présentent des propriétés semblables aux hormones endocrines. Les phytoestrogènes, issus de végétaux, sont un exemple de xénohormones.
Un perturbateur endocrinien, leurre hormonal, xénohormone, ou encore disrupteur endocrinien, est une molécule xénobiotique, ayant des propriétés hormono-mimétiques, et décrit comme cause d’anomalies physiologiques, notamment reproductives.
Ces perturbateurs sont présents dans de nombreux objets du quotidien (produits ménagers, cosmétiques, pesticides, aliments) et pour certains largement dispersés dans l’environnement, eau, air, sol, écosystèmes. Ils agissent, à très faibles doses, sur l’équilibre hormonal. Ils ont souvent des effets indésirables sur la santé en altérant, parfois sur plusieurs générations, des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement et l’humeur, la production, l’utilisation et le stockage de l’énergie, le sommeil, l’hémodynamique et la circulation sanguine, ainsi que la fonction sexuelle et reproductrice, pouvant dans certains cas causer des cancers, des troubles du neurodéveloppement, l’infertilité. Ils affectent aussi la santé des écosystèmes.
Ces molécules agissent à très faibles doses (comparables aux concentrations physiologiques des hormones); elles ne sont pas toxiques au sens habituel du terme, empoisonnement, mais peuvent perturber l’organisme, souvent de façon discrète. Elles sont source de maladies émergentes, en partie liées au mode de vie, et ont parfois un impact sur la descendance, ou sur des populations entières. Comme les hormones qu’ils imitent, plusieurs perturbateurs endocriniens exercent probablement conjointement leurs effets sur l’épigénome.
L’hydrosphère est le réceptacle de nombreuses substances chimiques, dont des hormones naturelles, et les métabolites d’hormones contenues dans les pilules anticonceptionnelles, ou utilisées pour des traitements médicaux ou vétérinaires. Ces hormones sont nombreuses dans les eaux usées qui arrivent aux stations d’épuration, et pour certaines dans leurs exutoires. Certains organismes aquatiques sont estimés être de bons bio-indicateurs d’une contamination environnementale.
Les effets à très faibles doses de ces molécules, des interactions synergiques entre perturbateurs, et des effets dose-dépendant non linéaire, remettent en question les approches réglementaires basées sur des seuils toxicologiques par produit. Malgré les effets de mieux en mieux connus d’une partie de ces perturbateurs endocriniens sur la santé, leur interdiction ou limitation se heurte au lobbying de l’industrie pétrochimique, notamment au sein de l’Union Européenne où, en dépit de l’annonce de l’urgence du problème, les mesures législatives permettant d’encadrer ces perturbateur endocrinien sont régulièrement reportées.
Y
Yohimbine
La yohimbine est le principal alcaloïde de l’écorce de l’arbre ouest-africain Pausinystalia Yohimbe, de la famille des Rubiaceae. Il y a 31 autres alcaloïdes du groupe des yohimbanes dans le yohimbe. L’écorce du yohimbe est traditionnellement utilisée comme aphrodisiaque et pour améliorer les performances sexuelles. Le yohimbe est recommandé pour le dysfonctionnement érectile, les performances sportives, la perte de poids, l’angine (douleur thoracique causée par un flux sanguin insuffisant vers le coeur), l’hypertension artérielle, la neuropathie diabétique, …
Z
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